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- Très bien. Je continue de sourire comme un idiot et toi, tu parles, dit Peeta.
Afficher en entierL'idée me traverse l'esprit que son apparence calme et détendue dissimule peut-être un fou dangereux. (en parlant de Cinna)
Afficher en entier- C'est vrai, il y a une fille. Je ne pense qu’à elle depuis qu'on est gamins. Mais je suis à peu près sûr qu’avant la Moisson, elle ne savait même pas que j'existais.
Des murmures de sympathie agitent la foule. Un amour muet, c'est une chose que les gens peuvent comprendre.
- Elle a quelqu'un d'autre? s'enquiert Caesar.
- Je ne sais pas, mais beaucoup de garçons s'intéressent à elle, admet Peeta.
- Je vais te dire : gagne, et puis rentre chez toi. Elle t’accueillera à bras ouverts, non?
- Ça ne marcherait pas. La victoire... ne pourra pas m'aider, répond Peeta.
Afficher en entierJe tremble toujours. Peut-être que la fille ne se souvient pas de moi. Mais je sais que si. On n'oublie pas le visage de la personne qui a représenté votre denier espoir. Je tire la couverture sur ma tête, comme pour me protéger de la rousse qui ne peut plus parler. Mais je sens ses yeux fixés sur moi, qui transpercent les murs, la porte, les draps.
Je me demande si elle aura plaisir à me regarder mourir.
Afficher en entierA mon réveil, l'autre côté du lit est tout froid. Je tâtonne, je cherche la chaleur de Prim, mais je n'attrape que la grosse toile du matelas. Elle a dû faire un mauvais rêve et grimper dans le lit de maman. Normal : c'est le jour de la Moisson.
Afficher en entierAprès le dîner, nous passons au salon pour suivre l’annonce des scores à la télévision. Ils nous montrent d’abord une photo du tribut, puis son score s’affiche au-dessous. [...] Le district Douze passe toujours en dernier. Peeta décroche un huit, quelques Juges ont donc dû suivre ses exploits, malgré tout. Je m’enfonce les ongles dans la paume en voyant s’afficher mon visage. Je m’attends au pire. Puis le chiffre onze s’inscrit à l’écran. Onze ! Effie Trinket pousse un petit cri, tout le monde me tape dans le dos, m’acclame, me congratule. Tout ça me semble irréel.
Afficher en entier-Les gens manifestent une certaine réticence, bien sûr. Vous venez quand-même du district du charbon. Mais j'ai répondu, vous allez voir comme c'est fin : Oh, si on applique une pression suffisante sur le charbon, il se transforme en perle!
Effie nous adresse un sourire si éclatant que nous n'avons pas d'autre choix que de la féliciter pour sa finesse. Même si elle raconte n'importe quoi.
Les perles ne sont pas issues du charbon. Elles se forment dans les huîtres. Effie voulait peut-être parler du diamant, mais c'est faux également. Je crois savoir qu'il y a une machine, dans le district Un, capable de changer le graphite en diamant. Sauf que nous n'extrayons pas de graphite, dans le district Douze. Cela faisait partie des distributions du district Treize, avant qu'il soit détruit.
Je me demande si les gens auprès desquels elle a tenté de nous vendre toute la journée le savent ou s'en soucient.
Afficher en entierMais - et j'en serais éternellement reconnaissante aux gens du district Douze - personne n'applaudit. Pas même parmi ceux qui prennent les paris, ceux qui, d'ordinaire, se moquent bien de ce genre de choses. Peut-être parce qu'ils m'ont vue à la Plaque, ou ont connu mon père, ou rencontré Prim, que tout le monde adore. De sorte qu'au lieu de recevoir des applaudissements je reste là, immobile, pendant qu'ils affichent leur désapprobation de la manière la plus courageuse. Par le silence. Qui signifie que nous ne sommes pas d'accord. Que nous n'excusons rien. Que tout cela est mal.
Il arrive alors une chose innatendue. Pour moi, en tout cas, parce que je ne pensais pas compter dans le district Douze. Mais il s'est produit un changement quand je me suis avancée pour prendre la place de Prim, et on dirait désormais que je suis devenue quelqu'un de précieux. Une personne, puis deux, puis quasiment toute la foule porte les trois doigts au milieu de la main gauche à ses lèvres avant de les tendre vers moi. C'est un vieux signe de notre district, rarement utilisé, qu'on voit parfois lors des funérailles. Un geste de remerciement, d'admiration, d'adieu à ceux que l'on aime.
ARR
Afficher en entier- Hé, merci, Prim ! On va se régaler. ( Il prend soudain l'accent du Capitole pour imiter Effie Trinket, l'irréductible optimiste qui vient chaque année lire à haute voix les noms pour la Moisson.) J'allais presque oublier ! Joyeux Hunger Games ( il rafle quelques mûres sur un buisson voisin.) Et puisse le sort…
Il lance une mûre dans ma direction. Je la rattrape au vol et la crève entre mes dents. Son acidité sucrée m'explose sur la langue.
- ...vous être favorable ! dis-je avec une verve identique
Nous préférons en rire plutôt qu'avoir une frousse de tous les diables. Et puis, l'accent du Capitole est si outré que la moindre phrase devient comique avec lui.
ARR
Afficher en entier-[...] Je vous demande d'applaudir bien fort notre nouveau tribut !
Mais - et j'en serai éternellement reconnaissante aux gens du district Douze- personne n'applaudit. Pas même parmi ceux qui prennent les paris , ceux qui, d'ordinaire, se moquent bien de ce genre de choses. Peut-être parce qu'ils m'ont vue à la Plaque, ou ont connu mon père, ou rencontré Prim, que tout le monde adore. De sorte qu'au lieu de recevoir des applaudissements je reste là, immobile, pendant qu'ils affichent leur désapprobation de la manière la plus courageuse. Par le silence. Qui signifie que nous ne sommes pas d'accord. Que nous n'excusons rien. Que tout cela est mal.
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