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Viendras-tu, oh, viendras-tu
Me retrouver au grand arbre
Où ils ont lynché leur soi-disant meurtrier.
Des choses étranges s’y sont vues
Et moi, j’aurais tant aimé
Te revoir à minuit à l’arbre du pendu.
Les geais moqueurs, intrigués par ce nouvel air, commencent à modifier leur chant.
Viendras-tu, oh, viendras-tu
Me retrouver au grand arbre
Où le mort a crié à sa belle de filer.
Des choses étranges s’y sont vues
Et moi, j’aurais tant aimé
Te revoir à minuit à l’arbre du pendu.
J’ai capté l’attention des oiseaux à présent. Encore un vers et ils auront sûrement retenu la mélodie, car elle est simple et se répète quasiment à l’identique dans les quatre couplets.
Viendras-tu, oh, viendras-tu
Me retrouver au grand arbre
Et partir avec moi comme je te l’avais demandé.
Des choses étranges s’y sont vues
Et moi, j’aurais tant aimé
Te revoir à minuit à l’arbre du pendu.
Un grand calme se répand dans les arbres. On n’y entend plus que le froissement des feuilles sous le vent. Mais plus aucun oiseau, geai moqueur ou autre. Peeta avait raison. Ils se taisent pour m’écouter chanter. Comme ils le faisaient avec mon père.
Viendras-tu, oh, viendras-tu
Me retrouver au grand arbre
Porter un long collier de chanvre à mes côtés.
Des choses étranges s’y sont vues
Et moi, j’aurais tant aimé
Te revoir à minuit à l’arbre du pendu.
Afficher en entierLe nom capte son attention. En dehors du sien, c'est le seul mot qui ait la moindre signification pour lui.
Afficher en entierSes lèvres ont formé mon nom. Et les bombes explosèrent une seconde fois.
Afficher en entier- Maintenant, arrêtons-nous une minute. Je veux que chacun d'entre vous réfléchisse à un épisode où Katniss Everdeen l'a sincèrement ému. Pas quand vous avez bavé d'envie devant sa coupe de cheveux, ou que sa robe s'est enflammée, ou qu'elle a démontré son habileté au tir à l'arc. Ni quand Peeta l'a rendue sympathique. Je parle d'un moment où ELLE vous a fait éprouver quelque chose de réél. ( Haymitch )
Afficher en entierQuelques heures plus tard, j'émerge du sommeil et je surprends une conversation à voix basse. Gale et Peeta. Je ne peux m'empêcher de tendre l'oreille.
-Merci pour l'eau, dit Peeta.
-Pas de souci, répond Gale. Je me réveille dix fois par nuit, de toute manière.
-Pour t'assurer que Katniss est toujours là ?
-Il y a de ça, reconnaît Gale.
Après un long silence, Peeta reprend la parole.
-C'était drôle, ce qu'a dit Tigris. Comme quoi personne ne savait quoi faire d'elle.
-Regarde-nous, on n'a jamais su, dit Gale.
Ils rient tous les deux. C'est étrange de les entendre discuter comme ça. Presque comme deux amis. Ce qu'ils ne sont pas. Et n'ont jamais été. Même s'ils ne sont pas précisément ennemis.
-Elle t'aime, tu sais, dit Peeta. Elle me l'a plus ou moins avoué après ta flagellation.
-Ne crois pas ça, réplique Gale. Se façon de t'embrasser pendant l'Expiation.... Je peux te dire qu'elle ne m'a jamais embrassé comme ça.
-C'était seulement pour la caméra, lui dit Peeta d'une voix où perce tout de même une pointe de doute.
-Non, tu as su la gagner. Tu as tout sacrifié pour elle. C'est peut-être la seule manière de la convaincre qu'on l'aime. (S'ensuit un long silence.) J'aurais dû me porter volontaire pour prendre ta place dans les premiers Jeux. Je l'aurais protégée.
-Tu ne pouvais pas, lui rappelle Peeta. Elle ne te l'aurait jamais pardonné. Tu devais prendre soin de sa famille. Elle y attache plus d'importance qu'à sa propre vie.
-Bah, tout ça n'aura bientôt plus d'importance. Il y a peu de chances que nous survivions tous les trois à cette guerre. Et quand bien même, ce sera le problème de Katniss. Savoir qui choisir. (Gale se met à bâiller.) On ferait mieux de dormir.
-Oui. (J'entends les menottes de Peeta glisser au bas du barreau tandis qu'il s'allonge.) Je me demande quels seront ses critères.
-Oh, ça, je le sais déjà. (J'entends à peine les derniers mots de Gale à travers ses fourrures.) Elle choisira celui qu'elle estimera le plus nécessaire à sa survie.
Afficher en entierJ'ai l'impression d'avoir fermé les yeux quelques minutes à peine, mais quand je les rouvre, je sursaute : Haymitch est assis à mon chevet. Il patiente. Peut-être depuis des heures, si j'en crois l'horloge. J'envisage de crier pour qu'on vienne, mais il faudra bien que je l'affronte tôt ou tard.
Il se penche vers moi et m'agite sous le nez un petit objet suspendu à un mince câble blanc. J'ai du mal à faire le point dessus, mais je devine aussitôt de quoi il s'agit. Il laisse tomber l'objet sur mon lit.
-Voilà ton oreillette. Je te laisse une dernière chance de la porter. Si tu l'enlèves encore une fois, je te ferai équiper de ça.
Il brandit une sorte de casque audio en métal que je baptise aussitôt l'entrave crânienne.
-C'est une unité télécom autonome qui se verrouille autour du crâne et du menton. Et je serai le seul à en posséder la clef. Si tu réussis je ne sais comment à la désactiver..... (Haymitch jette l'entrave crânienne à côté de l'oreillette et sort une minuscule puce argentée) …. je les autoriserai à t'implanter ce transmetteur dans l'oreille de manière à pouvoir te parler vingt-quatre heure sur vingt-quatre.
Haymitch jour et nuit dans ma tête. L'horreur. Je grommelle :
-Je garderais l'oreillette.
-Pardon ? dit-il.
-Je garderais votre foutue oreillette ! dis-je d'une voix assez forte pour réveiller la moitié de l'hôpital.
-Tu es sûre ? Parce que les deux autres solutions me conviennent aussi bien.
-Oui, je suis sûre. (Je ramasse l'oreillette et lui jette son entrave crânienne à la figure, mais il l'attrape au vol. Il devait s'attendre à ma réaction.) Autre chose ?
Haymitch se lève pour prendre congé.
-En attendant que tu te réveilles, j'ai mangé ton déjeuner.
Je baisse les yeux sur le bol de ragoût vide au milieu du plateau sur ma table de chevet.
Je grogne dans mon oreiller :
-Je vais vous dénoncer.
-Ne te gêne pas, chérie.
Afficher en entierEnveloppée dans le silence, je fais coulisser sur mon poignet mon bracelet indiquant MENTALEMENT PERTURBÉE.
"Je m'appelle Katniss Everdeen. J'ai dix-sept ans. Je vien du district Douze Il n'y a plus de district Douze. Je suis le geai moqueur. J'ai abattu le Capitole. Le président Snow me hait. Il a tué ma soeur. Maintenant c'est moi qui vais le tuer. Et ce sera la fin des Hunger Games..."
Afficher en entierUn frisson glacé ma saisit. Suis-je vraiment si froide et calculatrice ? Gale n'a pas dit : " Elle choisira celui dont la perte lui briserait le coeur ", ou : " celui sans lequel elle ne pourra pas vivre ." Cela aurait impliqué que je soit motivée par une forme de passion . Non, pour mon meilleur ami, je choisirai celui que j’estimerai " le plus nécessaire a ma survie ." Rien n'indique que l'amour, l'attirance ou même la compatibilité de caractère pèseront dans ma décision. J'examinerai simplement ce que chacun de mes compagnons potentiels aura a m'offrir. Comme si, au bout du compte, tout se ramener à la question de savoir ou du boulanger ou du chasseur saura me garantir la plus grande longévité. C'est horrible à dire de la part de Gale, et horrible de à laisser dire de la part de Peeta. Surtout quand ont sais que la moindre des mes émotions a aussitôt étais récupérée et exploitée par le Capitol comme par le rebelles . Si je devais trancher maintenant, le choix serait simple . Je survivrais très bien sans aucun des deux .
Afficher en entierQuand la guerre sera finie, si nous gagnons, Peeta sera gracié. Silence de mort. Je sens Gale se tendre derrière moi. Je suppose que j'aurais dû lui en parler plus tôt, mais je n'étais pas certaine de sa réaction. Pas en ce qui concerne Peeta. — Aucune forme de sanction ne lui sera infligée, je continue. (Une nouvelle idée me vient.) Même chose pour les autres tributs capturés, Johanna et Enobaria. Franchement, je me moque bien du sort d'Enobaria, la folle furieuse du district Deux. En fait, je ne l'aime pas, mais ce ne serait pas juste de l'oublier dans cet accord.
Afficher en entierLe district Treize a réquisitionné pour l’hôpital mon tube de crème cicatrisante et m'a confisqué mon arc et mes flèches car les gardiens sont les seuls à pouvoir porter des armes. On a donc remisé les miennes dans l'armurerie. Je palpe le parachute et glisse les doigts à l'intérieur jusqu'à trouver la perle. Je m'assieds en tailleur sur mon lit et fais rouler la surface nacrée de la perle contre mes lèvres. Ce contact a quelque chose d'apaisant. Comme un baiser frais de la part de celui qui me l'a offerte
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