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Jamais vous ne verrez deux femmes se battre sainement à coups de poing ni même s'envoyer une solide bordée d'injures : chez elles, c'est le triomphe des coups bas, des petites phrases immondes qui font tellement plus de mal qu'un direct dans la mâchoire.
Afficher en entier- Féministe, moi ? Je hais les femmes encore plus que les hommes.
- Pourquoi ?
- Pour mille raisons. D'abord parce qu'elles sont laides : avez-vous déjà vu plus laid qu'une femme ? A-t-on idée d'avoir des seins, des hanches, et je vous épargne le reste ?
Et puis, je hais les femmes comme je hais toutes les victimes. Une très sale race, les victimes. Si on exterminait à fond cette race-là, peut être aurait-on enfin la paix, et peux-être les victimes auraient-elles enfin ce qu'elles désirent, à savoir le martyre.
Les femmes sont des victimes particulièrement pernicieuses puisqu'elles sont avant tout victimes d'elles-mêmes, des autres femmes.
Si vous voulez connaître la lie des sentiments humains, penchez-vous sur les sentiments que nourrissent les femmes envers les autres femmes : vous frissonnerez d'horreur devant tant d'hypocrisies, de jalousie, de méchanceté, de bassesse. Jamais vous ne verrez deux femmes de battre sainement à coups de poing ni même s'envoyer une solide bordée d'injures : chez elles, c'est le le triomphe des coups bas, des petites phrases immondes qui font tellement plus mal qu'un direct dans la mâchoire.
Afficher en entier« - Croyez-vous à une vie après la mort ?
- Non.
- Alors, vous croyez que la mort est un anéantissement ?
- Comment pourrait-on anéantir ce qui est déjà anéanti ?
-C'est une terrible réponse, ça. »
P. 16
Afficher en entierLisse comme un foie, gonflé comme son estomac doit l'être ! Perfide comme une rate, amer comme une vésicule biliaire ! Par son simple regard, je sentais qu'il me digérait, qu'il me dissolvait dans les sucs de son métabolisme totalitaire ! - Allons, tu en rajoutes !
Afficher en entierSi un écrivain parvient à être passionnant à ce sujet, alors il n'y a que deux possibilités : soit il répète tout haut ce qu'il a écrit dans son livre, et c'est un perroquet; soit il explique des choses intéressantes dont il n'a pas parlé dans son livre, auquel cas ledit livre est raté puisqu'il ne se suffit pas.
Afficher en entierJe pensais que tout le monde lisait comme moi; moi, je lis comme je mange : ça ne signifie pas seulement que j'en ai besoin, ça signifie que ça entre dans mes composantes et que ça les modifie. On n'est pas le même selon qu'on a mangé du boudin ou du cavier; on n'est pas le même non plus selon qu'on vient de lire du Kant (...) ou du Queneau.
Afficher en entier(...)mes livres sont plus nocifs qu'une guerre, puisqu'ils donnent envie de crever, alors que la guerre, elle, donne envie de vivre.
Afficher en entier- Hélas, ce n'est pas facile. Si j'ai écrit ce moment, c'était parce qu'il était impossible à dire. L'écriture commence là où s'arrête la parole, et c'est un grand mystère que ce passage de l'indicible au dicible. La parole et l'écrit se relaient et ne se recoupent jamais.
- Voilà des considérations admirables, monsieur Tach, mais je vous rappelle qu'il est question d'assassinat, et non de littérature.
- Y a-t-il une différence ?
- La différence qu'il y a entre la cour d'assises et l'Académie française, je suppose.
- Il n'y a aucune différence entre la cour d'assises et l'Académie française.
Afficher en entier- Un coeur ? Grand Dieu, pour quoi faire ?
- Pour les sentiments, l'amour.
- Ces choses-là n'ont rien à voir avec le coeur.
Afficher en entierHeureux ceux qui croient sans avoir vu.
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