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Extrait

Extrait ajouté par deeKi 2018-05-25T08:59:33+02:00

Enfin, le prêtre acheva son homélie puis, tout en lançant un regard insistant à Jazz, proposa aux personnes présentes de dire quelques mots. Mais Jazz n’avait rien à dire, en tout cas pas en public. Il avait accepté la mort de sa mère depuis longtemps. Que restait-il à dire ?

À sa grande surprise, le père McKane acquiesça d’un signe de tête en désignant quelqu’un derrière lui. Aussi stupéfaits l’un que l’autre, Connie et Jazz se retournèrent sur Howie Gersten, le meilleur ami de Jazz, qui se faufila avec précaution devant G. William. En costume noir avec une cravate sombre, du haut de ses presque deux mètres, Howie figurait l’incarnation vivante d’une représentation du squelettique Baron Samedi, le dieu vaudou des morts. Sa veste, trop courte pour ses bras interminables, révélait une bonne portion des manches de sa chemise blanche et de ses poignets plus pâles encore.

— Je m’appelle Howie Gersten, annonça-t-il en se plaçant devant la tombe.

Jazz manqua d’éclater de rire. Toutes les personnes présentes savaient parfaitement qui il était.

— Je n’ai pas connu Mme Dent. Pourtant, lorsqu’on enterre quelqu’un, qu’on lui fait ses adieux, on se doit de prononcer quelques mots. Et c’est sans doute mon rôle, en tant que meilleur ami de son fils.

Howie se racla la gorge et, pour la première fois, regarda Jazz.

— Ne m’en veux pas, mec, chuchota-t-il dans un murmure exagéré.

Quelques rires nerveux parcoururent l’assistance. Connie secoua la tête.

— Quel clown…

— Bref, continua Howie, voilà ce que je voulais raconter : quand j’étais petit, les autres s’en prenaient souvent à moi. Quand vous êtes le gringalet de service et qu’en plus vous êtes hémophile, autant dire que vous accumulez les handicaps. J’aimerais pouvoir vous expliquer combien Mme Dent m’a soutenu et encouragé durant cette période. Mais, comme je vous l’ai dit, je ne la connaissais pas, et, à l’époque où j’ai rencontré Jazz, elle était déjà… enfin, elle n’était déjà plus là.

« Mais ce n’est pas là que je voulais en venir. En fait, il s’agit d’une évidence, mais quelqu’un doit le dire. Nous savons tous que le père de Jazz n’était… euh… pas vraiment un exemple pour son fils. Mais un jour, quand j’avais environ dix ans, des types me sont tombés dessus et se sont amusés à me coller une série de bleus sur les bras. Et Jazz est arrivé. Il était plus petit qu’eux, seul contre trois, et, soyons honnêtes, je n’allais pas lui être d’un grand secours…

Un autre éclat de rire se propagea.

— Jazz a foncé dans ce tas de connards… oh, pardon, mon père. Bref, il s’est jeté sur eux et leur a botté le c…, enfin, les fesses, ce qui n’est sans doute pas très chrétien, mais à ma place vous auriez trouvé ça génial. Voilà où je voulais en venir : même si je n’ai jamais rencontré Mme Dent, je suis convaincu que c’était quelqu’un de bien. Parce que je doute que Billy ait appris à son fils à défendre la veuve et l’hémophile. C’est ce que je souhaitais dire. Nous ne nous étions jamais rencontrés, mais vous me manquerez, madame Dent. J’aurais aimé vous connaître.

Il s’apprêtait à regagner sa place, mais reprit la parole.

— Et, euh, que Dieu vous bénisse et amen, etc., bredouilla-t-il avant de s’éclipser.

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