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_ ... Mais apprendre que tu es un lièvre de l'Arctique, ça, c'était une surprise. Bon sang, je n'en revenais pas!

_ Une surprise? Pourquoi donc? demanda Hester. Iorek a raison. J'ai toujours su que j'avais plus de classe qu'un vulgaire lapin.

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Le dîner fut servi dans le salon de la pension avec une petite table à manger, un poêle en fonte, une étagère où s’alignaient des ouvrages religieux et quelques vieux jeux de société poussiéreux et défraîchis, avec de drôles de noms comme Les dangers du Pôle, Flippety-Flop et Animaux bizarres. Le repas se composait d’un ragoût de mouton et d’une tarte aux pommes. La tarte était mangeable. Les autres pensionnaires étaient un photographe d’Oslo, un fonctionnaire de l’Institut d’économie de Novgorod et une jeune femme, Mlle Victoria Lund, qui travaillait à la bibliothèque municipale. Elle était belle comme une image, si cette image était celle d’une jeune personne à l’âme noble, d’une droiture et d’une sévérité inflexibles. Elle était grande, plus maigre que mince, et ses cheveux blonds tirés en arrière formaient un chignon. Son chemisier blanc à manches longues était boutonné jusqu’au cou. C’était la première jeune femme à qui Lee adressait la parole depuis un mois.

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Alors qu’il avait encore la tête à l’intérieur, il entendit des pas précipités sur le chemin et une voix d’homme, qu’il reconnut aussitôt. Il se figea, le temps de réfléchir à ce qu’il allait faire, puis il sortit la tête de sa chemise et vit le poète et journaliste Oskar Sigurdsson, vêtu de noir, qui s’adressait au lieutenant avec fougue, un carnet à la main.

-... et je me suis aperçu que... Ah, voici le héros en personne ! Monsieur Scoresby, je vous félicite pour votre brillante fuite ! Serait-ce trop demander que de solliciter une interview au sujet de ce remarquable épisode ?

Lee regarda autour de lui. L’appontement n’était qu’à quelques mètres.

- Avec plaisir, monsieur Sigurdsson, mais nous avons besoin d’un peu d’intimité. Venez avec moi.

Il passa devant et Sigurdsson le suivit d’un pas allègre. Quand ils atteignirent l’extrémité de l’appontement, Lee montra la mer.

- Vous voyez ce point à l’horizon ? Pourrait-il s’agir d’un bateau ?

Sigurdsson plissa les yeux, la main en visière.

- Oui, je crois...

Il n’eut pas le temps d’en dire plus car Lee s’était glissé derrière lui pour lui décocher un coup de pied aux fesses. Le poète poussa un grand cri et bascula dans la mer en agitant les bras.

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Très peu de temps après, lui sembla-t-il, il fut réveillé par la clameur de la foule. Des applaudissements, des vivats et des cris d'encouragement résonnèrent dans la grande salle en bois, tandis que Lee, un peu éberlué, frappait dans ses mains comme tout le monde.

Sur l'estrade, Poliakov, longue veste et barbe épaisse, les joues rouges, se tenait droit comme un piquet, un poing posé sur le pupitre, l'autre serré sur son cœur. Son regard pénétrant était fixé sur l'assistance, tandis que son daemon, une sorte de rapace que Lee ne parvint pas à identifier, perché sur le pupitre à côté de lui, déployait ses longues ailes.

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Lee avait témoigné au cours du procès car il était présent quand un des employés du ranch avait été assassiné. On lui demanda également de décrire la personnalité du jeune Jimmy Partlett. Le visage osseux de McConville, sa silhouette élancée, ses yeux noirs profondément enfoncés et ses mains immenses étaient facilement reconnaissables. Impossible, en outre, d'oublier la façon dont il dévisageait les témoins à charge à l'autre bout de la salle du tribunal, avec une sorte de calcul glacial, une détermination brutale qui n'avaient rien d'humain.

Voilà que cet individu se trouvait maintenant à Novy Odense, garde du corps d'un politicien, et Lee avait été assez bête pour le provoquer.

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En chemin, une pensée lui traversa l'esprit et il demanda au barman :

- Connaissez-vous un certain Oskar Sigurdsson ?

- Le journaliste ? répondit le barman. Ja. Je le connais. Vous êtes un ami ?

- Non. Simple curiosité.

- Alors, je peux bien vous le dire : ce type, c'est du poison. Un pur poison.

- Merci, dit Lee.

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- Qu'est-ce que vous regardez comme ça ?

Lee posa soigneusement ses jumelles et se retourna, en prenant son temps. Hester se rapprocha. L'homme qui se dressait devant eux n'était autre que le Hollandais roux à qui Lee avait porté secours dans le bar, le veille.

- Capitaine van Breda ? dit l'aéronaute en se levant lentement et en repoussant son chapeau sur son front.

- Lui-même. Qui êtes-vous ?

L'homme ne se souvenait pas de lui, ce qui n'avait rien de surprenant, à moins qu'il ait honte de l'avouer.

- Je m'appelle Scoresby, capitaine. Je regardais cette goélette en me disant que je n'aimerais pas être obligé de payer les droits de port qui doivent s'accumuler pendant qu'elle attend sa cargaison.

- Vous êtes un associé de ce Poliakov ? demanda van Breda en serrant les poings.

Sous sa barbe rousse naissante, ses joues étaient encore plus rouges, et ses yeux injectés de sang. << On dirait qu'il va succomber à une crise d'apoplexie à tout moment >>, se dit Lee en observant son daemon, une grosse chienne bâtarde au pelage rugueux, à moitié louve, le poil hérissé, qui tremblait et émettait un grognement sourd ininterrompu. Un ou deux passants leur jetèrent des regards intrigués, sans s'arrêter.

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- Quelle frénésie ! dit une voix à côté de Lee. Il va faire une crise cardiaque, vous ne croyez pas ?

Lee se retourna pour découvrir un bonhomme tout maigre, à l'air affamé, vêtu d'un costume noir délavé un peu trop grand pour lui.

- Possible, répondit-il.

- Vous n'êtes pas d'ici, hein ?

- Je viens d'atterrir.

- Un aéronaute ! Fascinant ! Ah, les choses s'améliorent à Novy Odense. On vit une époque passionnante !

- J'ai entendu dire qu'ils avaient trouvé du pétrole.

- En effet. Toute la ville bourdonne littéralement d'excitation. D'autant que, cette semaine, on va élire un nouveau maire ! Voilà des années qu'il n'y a pas eu autant d'animation à Novy Odense.

- Une élection, vous dites ? Qui sont les candidats ?

- Le maire actuel, qui n'a aucune chance de gagner, et un candidat très compétent nommé Ivan Dimitrovich Poliakov, qui va l'emporter à coup sûr. Il est à l'aube d'une grande carrière. Grâce à lui, notre petite ville sera enfin connue ! Il va utiliser le poste de maire pour se hisser jusqu'au fauteuil de sénateur à Novgorod, et ensuite, qui sait ? il pourra exporter sa campagne anti-ours jusque sur le continent. Mais vous, monsieur, qu'est-ce qui vous a incité à venir ici, à Novy Odense ?

- Je cherche un travail tranquille. Comme vous l'avez constaté, je suis aéronaute de profession...

Lee remarqua le regard de son interlocuteur, qui s'était posé brièvement sur sa ceinture sous son manteau ouvert. En se renversant contre le comptoir, Lee avait laissé apparaître le revolver qu'il portait, et qui lui avait servi de marteau improvisé une ou deux heures plus tôt.

- Et amateur d'armes, à ce que je vois, dit l'autre.

- Oh, non ! Chaque fois que je me suis trouvé pris dans une bagarre, j'ai essayé de me défiler. C'est juste pour faire joli, à vrai dire. Je ne suis même pas sûr de savoir tirer avec ce... comment on appelle ça ?... ce revolver ou je ne sais quoi...

- Ah ! Vous êtes également un homme d'esprit !

- Dites-moi une chose, l'ami. Vous avez parlé d'une campagne anti-ours. Or je viens de traverser la ville et je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer leur présence. Je suis intrigué, je l'avoue, car je n'ai jamais vu de créatures semblables. Ils sont libres d'aller et de venir à leur guise ?

L'homme maigrelet prit son verre vide et essaya, avec obstination, d'avaler une dernière goutte, avant de le poser sur le comptoir avec un soupir.

- Attendez, je vais vous le remplir, dit Lee. Ça donne soif d'expliquer des choses à un étranger. Qu'est-ce que vous buvez ?

Le barman brandit une bouteille de cognac coûteux, ce qui arracha un sourire résigné à Lee et provoqua un petit bruit de gorge désapprobateur de la part de Hester.

- C'est très aimable à vous, monsieur, très aimable, dit l'homme maigrelet, dont le daemon-papillon, perché sur son épaule, déploya ses splendides ailes. Permettez-moi de me présenter : Oskar Sigurdsson, poète et journaliste. A qui ai-je l'honneur ?

- Lee Scoresby, aéronaute à louer.

Ils échangèrent une poignée de main.

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- Eh bien, Hester, on dirait qu'on commence à choper le coup de main ! dit-il.

Son daemon, qui ressemblait à un petit lièvre moqueur, agita les oreilles en s'extirpant de l'amas d'outils, de vêtements chauds, d'instruments brisés et de corde. Tout était détrempé.

- Mes sentiments sont trop intenses pour que je puisse les exprimer, Lee, dit-il.

Lee retrouva son chapeau et le vida de toute l'eau qu'il contenait, avant de le remettre sur sa tête. C'est alors qu'il s'aperçut de la présence d'un public : il y avait là les hommes qui se trouvaient à côté du tracteur, plus deux ouvriers de l'usine à gaz, dont un qui se tenait encore la tête après l'avoir échappé belle, et un employé de bureau en bras de chemise, qui restait bouche bée sur le seuil d'un bâtiment administratif.

Lee les salua d'un geste amical, puis leur tourna le dos pour mettre son ballon à l'abri. Il en était très fier. Il l'avait gagné au cours d'une partie de poker, six mois plus tôt, au Texas. Âgé de vingt-quatre ans, il était prêt pour l'aventure, et ravi d'aller là où les vents le menaient. Et c'était une bonne chose, comme le faisait remarquer Hester, car il ne pouvait aller ailleurs.

Porté par les vents du hasard, donc, et légèrement aidé par la première partie d'un livre défraîchi intitulé Eléments de navigation aérienne, que son adversaire au poker lui avait gracieusement offert (la seconde partie du livre avait disparu), il avait dérivé jusque dans l'Arctique, s'arrêtant là où il espérait trouver du travail, et il avait finalement atterri sur cette île. Il semblait y avoir du pain sur la planche, à Novy Odense, et les poches de Lee étaient presque vides.

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Lee n'eut aucun mal à trouver le bureau des Douanes et Recettes. Là, il remplit un formulaire en suivant les instructions d'un jeune officier à la mine sévère.

- Je remarque que vous possédez une arme à feu, souligna celui-ci.

- C'est interdit ?

- Non. Vous travaillez pour Larsen Manganèse ?

- Je suis ici depuis cinq minutes et deux personnes m'ont déjà posé la même question. Je n'avais jamais entendu parler de Larsen Manganèse avant d'atterrir dans cet endroit.

- Vous avez de la chance, dit l'officier des Douanes. Ouvrez votre sac de marin, je vous prie.

Lee lui fit inspecter son sac et son maigre contenu. Cela prit cinq secondes.

- Merci, monsieur Scoresby. Vous seriez bien avisé de vous souvenir que la seule instance habilitée à faire respecter la loi, ici à Novy Odense, est le bureau des Douanes et Recettes. Nous n'avons pas de police. Cela signifie que si quelqu'un viole la loi, c'est nous qui sévissons, et je vous prie de croire que nous le faisons sans aucune hésitation.

- A la bonne heure ! répondit Lee. J'aime les endroits où l'on respecte la loi.

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