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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:25:11+02:00

Et puis, attaché sur un petit fauteuil bleu, Yves qui, tout d’un coup, leur tend les bras. « Six mois que nous sommes venus ; impossible qu’il nous reconnaisse ! » Leur tend les bras si fort que son siège semble basculer en avant. Une bouche qui sourit, mais des yeux fixes, tragiques : ceux d’un personnage de cire. Yves, trois ans, dont la tête se met à trembler comme s’il prévoyait ce que Jean va faire, ce que Jean le souriant, le goguenard, le calme, commet soudain avec une brutalité inouïe : saisir le bras de Jeanne, l’entraîner – « Mais, Jean… » – écarter l’infirmière, pousser du pied la porte blanche. Il se retourne, cependant, commandé par l’instinct tragique qui nous oblige à regarder encore une fois ce qui nous blesse à mort. « Yves ! Oh, le petit Yves… 

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Extrait ajouté par Adele21 2014-01-03T15:39:18+01:00

Les orgues, les lumières tremblantes, les gestes du prêtre le ramenèrent au pays de son enfance et des messes de Noël : aux seuls temps où il fut vraiment heureux puisqu'il ne se demandait pas encore s'il l'était.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:25:04+02:00

Il a parlé haut, à son tour. Le coq chante pour la seconde fois. Voilà de longues minutes que Jean lutte contre de certaines images ; maintenant, il sait qu’elles vont le déborder. Il ne fallait pas parler tout haut, ouvrir la vanne : « Non, non ! » commande-t-il encore, mais en vain ; le prochain mot qu’il prononcera, qu’il ne peut plus retenir, le voici murmuré d’une voix singulière, presque celle d’un autre homme : – Yves

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:24:55+02:00

Dès le premier instant il l’a senti (malgré la cigarette, l’automne et le relent de la rivière) ; mais il fronce son long nez parce que ce parfum exhale encore une force que six heures de sommeil tiède devraient avoir atténuée. Le regard fixe, les narines dilatées, Jean s’étonne. « Tu as dû être chien policier dans une vie antérieure ! » se moque son ami Bernard, lorsqu’il le voit ainsi s’arrêter de parler pour suivre du nez un passant, une brise

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:24:49+02:00

Achevée la prière, elle fit posément le signe de croix ; replaça le bras de Jean en travers de son visage avec une sollicitude un peu brutale, comme on borde un enfant endormi, puis essaya mais en vain d’ordonner les draps. Avant de se recoucher, elle alla se parfumer devant le miroir, sans s’y regarder. Elle se sentait parfaitement calme, mais épuisée. Elle s’endormit aussitôt tournée vers Jean, comme toujours

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:24:42+02:00

Jean ne croyait guère en Dieu. C’était le premier grand-père qu’il eût perdu : enterré avec son enfance. Bruno, le frère de Jeanne et qui était prêtre, Jean le traitait affectueusement comme un enfant attardé. L’Église catholique lui paraissait n’avoir jamais été associée qu’à ses heures les plus pénibles : au décès de ses parents, au camp (dont les cérémonies clandestines l’avaient exalté parce que la mort rôdait dans le voisinage). De toute évidence, Dieu avait partie liée avec la mort ; et ses prêtres, vêtus de deuil, en restaient un peu contagieux. La mort n’était-elle pas sa grande rabatteuse et, par l’absurde, la preuve de son existence ? Or, le jour où les Américains avaient libéré son camp, Jean avait signé un nouveau bail inattendu avec la vie. « Dieu et moi, disait-il, sommes pareils à l’évêque et au préfet : nous nous saluons dans les cérémonies officielles ; le reste du temps, nous nous évitons… »

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:24:31+02:00

M’aime-t-il ainsi ? se demanda-t-elle dans un dernier sursaut de fierté. Mais non : tout le reste le comble. On ne peut pas aimer autant la vie et aimer ! » Elle écarta doucement ce bras chaud qu’il avait ramené sur ses yeux et il apparut, ce visage que la souffrance avait oblitéré et où l’adolescence transparaissait malgré les rides et les méplats, pareille à un jardin oublié qu’on découvre à travers une grille. Visage de soldat, de déporté -– visage d’enfant cependant.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:24:23+02:00

C’est Jenny Larsen qui reprend le rôle de… » Un zèle de provincial à connaître le nom des moindres comédiens, à se tenir au courant – expression stupide ! « Depuis le camp, je mets les bouchées doubles », disait-il aussi. Pourquoi Jeanne s’en irritait-elle, sinon parce que cet affairement l’humiliait, elle dont la vie se cantonnait à Jean et qui aurait voulu pareillement lui suffire. « C’est leur façon d’aimer, se répétait-elle amèrement. Aucun autre ne me donnerait, aucun autre surtout ne me demanderait davantage… 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:24:15+02:00

Comme tu ne perdras pas la plus petite parcelle d’amour en lui, fût-il paternel. Pas d’enfant entre vous : il faudra bien que les deux pierres tiennent sans ciment. Ainsi, ton mari n’engraissera pas de fierté, comme les autres pères ; et vous n’ennuierez point vos amis de vos photos ratées ; et tu ne parleras pas de toi-même avec majesté, à la troisième personne : « Allons, qu’est-ce que Maman a dit ? »… – Pas d’enfant ! Deux oiseaux se chamaillaient sur la branche si proche ; quelques feuilles d’un bronze léger tombèrent en spirale, se posèrent sur l’eau étonnée, y dérivèrent sagement. – Je suis l’eau et il est le moulin, murmura Jeanne. L’eau et le moulin, répéta-t-elle en souriant

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-06-05T21:24:04+02:00

Je vais réveiller Jean, décida Jeanne à mi-voix (car elle avait pris l’habitude de parler seule). Le réveiller, lui expliquer que c’est insupportable, qu’il n’a pas le droit, que le temps passe… Demain, dès demain nous retournerons à l’Œuvre. Mon Dieu, pourvu que le petit Yves

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