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Il était une fois dans l'ouest, Tome 3 : Le guerrier solitaire



Description ajoutée par Bloop 2016-01-28T19:08:59+01:00

Résumé

Rose Varner a besoin d’un homme…

Mais pas n’importe quel homme. Elle veut celui connu sous le nom de Fantôme blanc-aux-cheveux-de-feu. Il pourrait être son seul espoir de libérer sa fille, Lily, enlevée par les Cheyennes. La légende raconte qu’il a été autrefois prisonnier de cette tribu, mais que son courage les avaient si impressionnés qu’ils l’avaient accepté comme l’un des leurs. Pourtant, l’homme que Rose retrouve n’a rien d’une figure de légende.

Le passé torturé de Luke Phelan l’a conduit à vivre en reclus dans les monts Smoky, à l’ouest du Kansas. S’étant promis de rester le plus loin possible des Cheyennes, Luke refuse d’accompagner Rose dans son expédition. Mais la bravoure qu’elle manifeste face au danger le fait revenir sur sa décision. Maintenant, alors qu’ils chevauchent ensemble sur les plaines, ils devront écarter de leur route bandits et chasseurs de primes, en plus d’être confrontés à leurs propres désirs, avant de retrouver Lily. Mais le prix à payer sera élevé pour Rose, et son amour naissant pour Luke sera mis à l’épreuve.

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Classement en biblio - 8 lecteurs

extrait

Chapitre 2

Rose Varner avait besoin d’un homme. Et pas n’importe quel homme, mais celui que les Cheyennes appelaient le Fantôme blanc aux cheveux de feu.

— Des types vont dans les monts Smoky, dit le barman de l’une des innombrables petites villes disséminées dans le centre-nord du Kansas, et aucun n’en revient.

Il baissa la voix comme s’il communiquait un secret d’État et ajouta :

— Y les a tous tués pi y les a enterrés là-haut.

— Pourquoi aurait-il fait cela ?

— Y a vécu des années avec les Cheyennes. Tous des meurtriers assoiffés de sang, dit-il avec autorité. Ça lui a dérangé la cervelle, j’pense. On raconte qu’y parle aux esprits.

— Si personne n’est jamais revenu des montagnes, alors qui raconte toutes ces choses ?

Le front du tenancier se creusa d’une longue ride.

— Eh ben,…

Rose abandonna et continua son chemin. Partout où elle passait, elle entendait des histoires au sujet du Fantôme blanc. Il était grand ; il était fort ; il était brave, courageux et audacieux. On s’accordait sur le fait qu’il avait été soldat ; mais si certains affirmaient que son uniforme avait été bleu, d’autres juraient que c’était du gris qu’il avait porté. Il avait bel et bien vécu parmi les Indiens. Quant à savoir s’il avait été capturé et réduit en esclavage, ou s’il s’était joint à eux de son propre chef, les avis étaient partagés.

Elle essaya d’engager un guide pour l’emmener dans les monts Smoky, une région d’étranges formations rocheuses, de la couleur de la craie, que les gens avaient commencé à appeler les « mauvaises terres ». Personne ne se laissa convaincre de l’accompagner. Les légendes terrifiaient tout le monde.

À l’exception de Rose. C’était plutôt ce qui arriverait si elle n’y allait pas qui la rendait folle de terreur.

Les monts Smoky étaient visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Elle ne pouvait les rater même si elle l’avait voulu. Elle n’avait pas besoin de guide. Rose s’y rendrait seule. Une fois sur place, elle ne s’en irait pas avant d’avoir trouvé celui qu’elle cherchait.

Comme ses ressources diminuaient, Rose n’acheta que quelques provisions. Elle n’était pas certaine de ce qu’elle ferait quand elles seraient épuisées. Sa jupe fendue de cavalière et son ample chemise d’homme avaient été déchirées, raccommodées et lavées si souvent qu’elles paraissaient plus vieilles qu’elle. Ses bottes et son chapeau mou étaient dans le même état. Elle aurait dû apporter son manteau, mais elle n’avait pas envisagé qu’elle chevaucherait encore quand l’hiver serait de retour. Elle avait été forcée d’en acheter un autre d’un croquemort quelques mois auparavant. Cela n’avait pas été son premier choix - le vêtement avait appartenu à une femme morte —, mais le prix lui convenait et la neige avait déjà commencé à tomber.

Elle atteignit les montagnes au milieu de l’après-midi et poussa son cheval à travers les broussailles et les buissons épineux, puis dans l’ombre des hautes formations rocheuses. Les ombres, fraîches et bleu foncé, tremblotaient. Le printemps, au Kansas, pouvait prendre deux visages. Elle avait vu des surfaces enneigées dans la prairie et de la glace qui flottait sur la rivière, ce qui faisait paraître la présence du soleil en cette journée comme un pur délice.

Les rumeurs sur l’endroit précis où vivait le Fantôme blanc étaient aussi nombreuses que celles concernant ses origines. Un autre étonnant trésor d’informations, si l’on pensait que personne n’était jamais revenu vivant de cette région.

Rose tapota le cou de sa jument.

— Crois-tu qu’il habite dans une caverne du côté est, ou dans un abri creusé à flanc de colline près du ruisseau, à l’ouest ?

Le cheval souffla de l’air entre ses lèvres lâches. L’écho se propagea dans le silence soudain, et Rose se mordit les lèvres, retint son souffle, écouta. Rien ne répondit, sinon le vent à travers la prairie.

Elle trouva le ruisseau, mais pas d’abri creusé dans la montagne, ni de caverne, ni de fantôme, à moins de compter celui du bison dont les os jonchaient la rive. Alors que la nuit s’installait, elle monta son camp. Les flammes de son feu dansaient avec les ombres, et elle avait l’impression que des centaines de démons approchaient. Mais elle eut beau s’esquinter les yeux à force de regarder, elle n’aperçut aucun fantôme.

Il arriva silencieusement, le poignard à la main. La jument renifla, son nez frôlant doucement le sol. Elle ne sentit pas du tout son approche.

Ni la femme. Puis, il était sur elle, appliquant la lame sur sa gorge, avant qu’elle ait pu aspirer pour crier. Il est vrai que hurler ici ne lui aurait été d’aucun secours.

Pendant un instant, la perfection de sa joue — lisse et blanche — le déconcentra. Il capta l’odeur du muguet. Ses cheveux, qu’elle avait enfouis sous un chapeau masculin toute la journée, auraient brillé au soleil si elle les avait laissés libres. Ils l’étaient maintenant, luisant comme de l’argent sous la lune. Une mèche frôla le dos de sa main quand elle remua.

La surprise lui fit faire un geste brusque et du sang gicla sous la lame. Il s’attendit à la voir se débattre et crier. Elle ouvrit plutôt les yeux — bleus, comme les siens — et elle sourit.

— Je vous ai trouvé, dit-elle, comme s’il n’était pas à califourchon sur sa taille au cœur de la nuit, appliquant sur sa gorge une lame qui faisait couler un filet de sang le long de son cou délicat.

Il sentit quelque chose de tout aussi tranchant appuyé contre l’intérieur de sa cuisse, en position verticale, bien trop près de parties qu’il n’avait pas utilisées depuis des années, mais qu’il ne tenait pas à perdre. Il eut un hoquet de surprise quand il comprit qu’elle ne dormait pas ; elle attendait simplement son arrivée.

— Pouvez-vous parler ? demanda-t-elle.

Il leva un sourcil, déplaça son regard vers l’endroit où le poignard de Rose piquait… son sexe.

— J’enlèverai le mien si vous retirez le vôtre, murmura-t-elle.

Son corps réagit traîtreusement aux images qui surgirent à ces mots dans son esprit vagabond. Assis sur sa taille, il sentait le poids de ses seins qui reposait contre ses cuisses, chauds et ronds, sans doute lisses, doux et blancs. Il n’avait pas eu de femme depuis…

Il retira le couteau posé sur la gorge de Rose et se leva.

Elle s’assit en regardant ses longs cheveux — toujours du roux unique à la famille Phelan, mais à présent striés d’argent.

— Je vois des cheveux couleur de feu, dit-elle. Mais pourquoi vous appelle-t-on le Fantôme blanc ?

— Né-néevá’eve ? demanda-t-il. Qui êtes-vous ?

Elle ne répondit pas. Pourquoi le ferait-elle ? Comment le pouvait-elle ?

Le vent lui murmurait : Tue-la. Il avait été son seul ami depuis qu’il était arrivé ici, mais cette fois-ci, il ne l’écouta pas.

Les premiers hommes qui s’étaient aventurés aussi près dans la nuit projetaient de le capturer dans le but de l’exhiber — cinq cents pour voir le fameux Fantôme blanc. S’il leur avait causé trop d’ennuis, ils l’auraient coupé en morceaux pour vendre ses reliques — avant qu’elles ne se décomposent, cela va de soi.

Le vent lui avait dit ce qu’il devait faire.

Le groupe suivant était venu à la recherche du premier ; ils avaient des idées similaires. La réponse du vent fut la même.

Puis vinrent les représentants de la loi : un shérif, deux marshals, un détective. Un murmure le prévint que s’ils le trouvaient, il devrait retourner dans le monde d’où il venait. Il ne voulait pas y retourner.

Ensuite, ce fut au tour des chasseurs de primes d’arriver un à un. Aucun d’eux ne put se montrer plus rusé que le vent.

Alors pourquoi ignorait-il ces murmures, qui avaient été non seulement son compagnon, mais aussi son meilleur conseiller ? Peut-être était-ce son parfum.

Quoi qu’il en soit, elle devait disparaître. Sinon de cette terre, au moins de ces montagnes.

Il leva son couteau, le tint plus fermement et lui jeta un regard menaçant. Elle leva les yeux au ciel, et il resta interdit. Il s’était débarrassé de tous les intrus, pourtant cette femme — une Yankee, d’après son accent — ne l’avait pas seulement menacé avec son poignard, mais elle l’avait aussi ridiculisé par ses paroles et par ses actes. Elle avait envahi son territoire, seule, comme si elle n’avait aucune crainte du Fantôme blanc aux cheveux de feu. Peut-être était-elle folle.

Comme lui.

Elle se leva à son tour ; sa tête ne lui arrivait qu’au milieu de la poitrine. Elle était si menue qu’il résista à la ridicule tentation de lui ébouriffer les cheveux comme à un enfant.

— Mon nom est Rose Varner.

Elle tendit la main. Il la regarda d’abord comme s’il s’agissait de la bouche ouverte d’un crotale s’apprêtant à mordre.

Elle fit un pas en avant ; il recula. Un soupir d’exaspération s’échappa d’entre ses lèvres moites. Elle saisit la main de l’homme et lui imprima un vigoureux mouvement de haut en bas. Il sentit des callosités sur la paume de sa main. Il se demanda pourquoi.

— La politesse veut que, lorsque quelqu’un se présente, on lui dise son nom ensuite.

La politesse ? Il ronchonna. Où se croyait-elle donc ? Dans une salle de bal de New York ?

— Je sais que vous me comprenez.

Il fut tenté de tourner les talons et de disparaître dans les formations rocheuses. Elle ne le retrouverait jamais. Sauf qu’elle avait déjà fait tout ce chemin ; elle l’avait dupé en faisant semblant de dormir, et elle ne semblait pas être une femme à renoncer avant d’avoir obtenu ce qu’elle voulait.

Peu importe ce que c’était.

— Devrions-nous réessayer ? demanda-t-elle, et il eut l’impression d’entendre sa mère, quand elle essayait de lui apprendre les additions. Je me nomme Rose Varner, et vous êtes ?

Il ouvrit la bouche, la referma, jeta des regards furtifs à droite et à gauche.

— Ná-néehove…

— En français, je vous prie, répondit-elle, et il comprit alors qu’il venait de parler en cheyenne. Et ne me racontez pas votre histoire absurde de Fantôme blanc. Je veux le nom que votre mère vous a donné.

Les mots de Rose, qui suivaient de si près les premiers souvenirs qu’il avait eus de sa mère depuis des années, firent s’échauffer ses yeux.

Sa mère. Que ne donnerait-il pas pour entendre sa voix une autre fois ?

— Si vous me dites votre nom, dit-elle d’un ton enjôleur, je vous dirai ce que je veux.

Il faillit lui dire qu’il s’en moquait éperdument ; il voulait seulement qu’elle s’en aille. Mais il était curieux, et comme il n’avait pas eu l’occasion de satisfaire sa curiosité depuis qu’il était ici, il accepta, tant pour lui-même que pour elle.

— Luke, dit-il, avant de se racler la gorge qui était aussi sèche que les monts Smoky. Luke Phelan.

Le sourire de Rose brillait comme les étoiles au-dessus de leur tête. Il était assurément resté trop longtemps sans une femme.

— Vous êtes Irlandais, dit-elle en laissant son regard courir sur sa chevelure. J’en mettrais ma main au feu.

Il aurait souri, s’il s’était rappelé comment faire.

— Ce que je veux de vous, Luke Phelan, c’est que vous alliez reprendre ma fille aux Cheyennes.

Et soudain…

Luke partit d’un rire qu’il ne parvint plus à arrêter.

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Commentaires récents

Or

Deux héros touchants et une histoire original et prenante.

C'est intéressant des voir les relations entre l'armée et les indiens du XIX ainsi que leurs modes de vie "disparaissant", d'autant plus que l'auteur ne censure pas toute la sauvagerie de l'époque.

Il peut se lire sans avoir lu les 2 premiers tomes.

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Or

Je ne me suis pas trompée lorsque je me suis précipitée sur cette suite lorsqu'elle est parue. Nous nous retrouvons au cœur de l'ouest américain au cœur des batailles sanglantes et le génocide du peuple amérindien dans ce cas-ci les Cheyennes. Une femme cherche sa fille qui a été prise par ces indiens dans le but de remplacer l'un de leur enfant tué par les blancs. Tel était leur loi. Pour atteindre ce peuple cette femme doit s'approcher d'un homme qui a la réputation d'être dangereux et d'avoir vécu parmi eux. Un homme blanc tout de même. Et comme elle est sans peur et que sa vie ne tient à rien si elle ne retrouve pas sa fille elle persiste et le retrouve dans les monts Smoky. Leur déplacement dans ce pays sauvage n'est en rien facile. Notre homme est à moitié fou et elle à moitié suicidaire. Mais ils arriveront jusqu'aux Cheyennes. Nous vivons à travers leur histoire les traditions d'un peuple qui n'existe plus. On décrit un mariage cheyenne et c'est le moment le plus beau du livre. Leur croyance, les épreuves, leur façon de montrer leur bravoure. Enfin, comme c'est un tome 3 d'une série des liens se font, d'abord ténus, et plus importants à la fin lorsqu'on rencontre de nouveaux les personnages des deux autres tomes. Un pur plaisir. Fort bien ficelé. Vraiment encore un très beau livre.

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Date de sortie

Il était une fois dans l'ouest, Tome 3 : Le guerrier solitaire

  • France : 2016-04-30 - Poche (Français)

Activité récente

JustyXP l'ajoute dans sa biblio or
2020-01-12T19:20:37+01:00

Titres alternatifs

  • The Lone Warrior - Anglais

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