Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 861
Membres
1 008 601

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Un Tigre au pouvoir

Pour la première fois, à l'âge de soixante-quatre ans, Clemenceau obtient un portefeuille ministériel, celui de l'Intérieur. Confronté à une vague de grèves sans précédent, parfois quasi-insurrectionnelles, il n'hésite pas à se comporter comme << le premier des flics >>, selon sa propre formule. Il envoie des soldats face aux mineurs du Nord, en grève à la suite de la catastrophe de Courrières, et lors de la << fête du Travail >> du 1er mai 1906 à Paris. Cette fermeté inébranlable lui vaut d'être recommandé au président de la République Armand Fallières par Sarrien en personne pour lui succéder à la présidence du Conseil, le 25 octobre 1905.

Son gouvernement est clairement orienté à gauche, le socialiste indépendant René Viviani se voyant confier le premier portefeuille de ministre du Travail. Son programme, dévoilé le 5 novembre 1906 à la Chambre, est par ailleurs très avancé sur le terrain social, puisqu'il se propose de faire voter une loi sur les retraites ouvrières, ainsi que sur l'impôt progressif sur le revenu. Les socialistes le considèrent néanmoins comme un ennemi car il réprime fermement les grèves ouvrières et les manifestations des vignerons du Midi. Il suscite par ailleurs la création de la Police scientifique, dirigée par Alphonse Bertillon, et des brigades régionales mobiles, surnommées << Brigades du Tigre >>. En revanche, l'humaniste Clemenceau se prononce pour l'abolition de la peine de mort lorsque la proposition est mise à l'ordre du jour de la Chambre, le 3 juillet 1908. Il est poussé à la démission, le 20 juillet 1909, au terme de l'un des plus longs ministères de la IIIème République, à la suite d'une maladresse de politique étrangère et non parce que sa politique est désavouée par la majorité.

Afficher en entier

Le Père la Victoire...

Acclamé par la presse nationale et internationale, à l'exception des journaux socialistes, l'homme providentiel de soixante-seize ans forme un gouvernement de combat avec son ami Stephen Pichon aux Affaires étrangères, lui-même se réservant le portefeuille de la Guerre. La plupart des grandes décisions sont prises avec son chef de cabinet civil Georges Mandel et ses collaborateurs Georges Wormser et Jean Martet, le sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil Jules Jeanneney et son chef de cabinet militaire, le général Henri Mordacq. Son programme de guerre à outrance, annoncé le 20 novembre 1917 à la Chambre, obtient un vote de confiance de tous, sauf des socialistes. Après avoir épuré l'administration, il vise à combattre toute tentative de révolte, de mutinerie ou de grève dans les usines, suivant les pacifistes, les défaitistes, et les << embusqués >> afin de préserver le moral des troupes. Il consacre un tiers de son temps à la visite des tranchées, suscitant l'admiration des << poilus >> pour son courage. Il pousse le Conseil supérieur de guerre interallié, réuni le 1er décembre 1917, à mettre en place un commandement unique, qui sera confié au maréchal Foch en mai 1918. << Je fais la guerre >>, tel est son credo martelé à la tribune de la Chambre.

... accepte de signer l'armistice du 11 novembre 1918

Fort de son prestige, il mène seul la délégation française lors de la conférence de la paix, organisée à Paris de janvier à juin 1919, au grand désarroi du président Poincaré. C'est même lui qui préside le Conseil des Quatre chargé de fixer les règles du jeu, avec l'Américain Wilson, le Britannique Lloyd George et l'Italien Orlando. Il y revendique : la ratification de la réintégration de l'Alsace-Lorraine, les réparations imposée à l'Allemagne et l'assurance de la sécurité de la frontière franco-allemande. Le 14 avril, le Conseil des Quatre lui concède l'occupation du Rhin pendant quinze ans. Le maréchal Foch, qui prône l'annexion pure et simple, l'attaquera violemment quelques années plus tard. Face à sa demande de l'annexion du bassin minier de la Sarre, il n'obtient qu'un statut d'autonomie, sous administration de la Société des Nations. Ses adversaires prétendent que sa volonté s'est considérablement affaiblie après l'attentat dont il a été victime le 19 février 1919, l'anarchiste Emile Cottin lui ayant tiré dessus à trois reprises, mais sans le blesser grièvement. Cet événement dramatique a pour effet de déclencher à l'égard de Clemenceau une vague d'idolâtrie. Critiqué par l'extrême droite, qui lui reproche d'avoir été trop soumis aux Anglo-Saxons, et par l'extrême gauche, qui voit en lui un ennemi du monde ouvrier, il n'intervient pas dans la campagne pour les élections législatives de novembre 1919, gagnées par la coalition du Bloc national. Candidat le 17 janvier 1920 à la présidence de la République, qui lui semblait promise par sa notoriété exceptionnelle, il est battu à la surprise générale par le modéré Paul Deschanel, qui a bénéficié de l'alliance des adversaires de Clemenceau. C'est ainsi qu'il est poussé vers la retraite politique sans l'avoir tout à fait voulue.

Afficher en entier

Le journaliste à la rescousse de Dreyfus

Ecœuré par les pratiques de << la meute >> politique, Clemenceau se réfugie dans le journalisme. Devenu rédacteur en chef de La Justice, il y multiplie les articles, que le jeune Charles Maurras, pas encore royaliste, estime d'une << tumultueuse beauté >>. Par ailleurs, il écrit dans La Dépêche de Toulouse, d'abord des chroniques littéraires, puis des articles politiques, et il participe aussi au Journal et à L'Echo de Paris. De cette impressionnante production, il tire de nouveaux recueils, Le Grand Pan (1896), dans lequel il fait l'éloge du paganisme précédant le judéo-christianisme, Au fil des jours (1900) et Les Embuscades de la vie (1903). L'affaire Dreyfus lui offre l'occasion de donner toute la mesure de son talent de polémiste à partir d'octobre 1897, lorsqu'il entre comme rédacteur à L'Aurore. S'il ne croit pas au départ à l'innocence du capitaine Dreyfus, il se laisse rapidement convaincre par ses vieux amis Arthur Ranc et Auguste Scheurer-Kestner, vice-président du Sénat, qu'il y a eu déni de justice. Le 13 janvier 1898, il prend le risque de publier dans son journal le célèbre manifeste d'Emile Zola, << J'accuse... ! >>, dont il a trouvé le titre. Il publie par ailleurs quantité d'articles pour obtenir la révision du procès Dreyfus, soit près de sept cents éditoriaux réunis en sept volumes, parus entre 1899 et 1903, et qui sont de vrais succès populaires. Ayant quitté L'Aurore en décembre 1899, il crée un nouvel hebdomadaire, Le Bloc, qu'il rédige entièrement seul. Jusqu'au 15 mars 1902, c'est la tribune de son anticléricalisme, de son anticolonialisme et de son antisocialisme pragmatique. Réconcilié par le combat dreyfusard avec la politique active, il est élu sénateur du Var, le 6 avril 1902. Il a pourtant refusé de rejoindre le nouveau Parti radical-socialiste, créé en 1901. De même il se montre très critique envers le président du Conseil radical Emile Combes, et contribue à la chute de son ministère en janvier 1905, lui reprochant de ne pas avoir dénoncé le Concordat avec la papauté. Avec la même intransigeance, il critique Aristide Briand, qu'il traite de << socialiste papalin >> à propos de son rapport jugé trop conciliant sur la loi de séparation des Eglises et de l'Etat. C'est pourtant à Briand qu'il doit son entrée en mars 1906 dans le gouvernement dirigé par Ferdinand Sarrien.

Afficher en entier

Un orateur féroce qui se taille une réputation de << tombeur de ministères >>

C'est ainsi qu'il provoque à deux reprises la chute de sa bête noire Jules Ferry, en novembre 1881 à propos du protectorat tunisien et en mars 1885 à propos de l'expédition du Tonkin. S'il porte une part de responsabilité dans l'ascension politique de son ancien condisciple du lycée de Nantes, le général Boulanger, dont il obtient en janvier 1886 la nomination au ministère de la Guerre, il ne tarde pas à s'opposer à lui. Mis en cause dans le scandale de Panama par le nationaliste Paul Déroulède, fin décembre 1892, il se révèle une nouvelle fois comme un orateur combatif, au point de se battre en duel contre son adversaire, quelques jours plus tard. Il est alors victime d'une campagne d'accusation calomnieuse dans la presse, et échoue au second tour des élections, le 2 septembre 1893.

Afficher en entier

Georges Clemenceau, né le 28 septembre 1841, à Mouilleron-en-Pareds au cœur de la Vendée - entre bocage et pays chouan - fut attaché à un principe : l'amour de la liberté. Ce républicain dreyfusard et tombeur de ministères imposa une image : celle du Père la Victoire de 1918, qui sut galvaniser les poilus sur le front. Il est l'un des plus grands hommes d'Etat du XXe siècle, celui auquel le général de Gaulle rendit hommage à la Libération et dont Churchill disait qu'il était la France.

Afficher en entier

Le vainqueur, c'est celui qui peut un quart d'heure de plus que l'adversaire croire qu'il n'est pas vaincu. Voilà ma maxime de guerre. Je n'en ai pas d'autre.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode