Imbroglio

Deuxième roman que je lis de l'auteure et je ressens toujours autant de plaisir à ma lecture. C'est frais, humoristique, vivifiant. De quoi rire un bon coup en lisant un roman superbement bien écrit également.

Quelle joie, un friller. Vous aurez, je pense, de suite remarqué la pittoresque orthographe du genre littéraire. Aussi, avant que vous ne me tombiez sur le casaquin à l'instar de ma Maman outrée par un tel galoup (mon adjudant-chef, c'est curieux, n'y fut pas sensible), je me dégage (lâchement) de toute responsabilité. C'est bien cette façon d'écrire et de décrire le genre de son roman qu'a choisie son auteur en personne. Mais pourquoi ? Comment ? Que signifie ? Qu'est-ce à dire ? Mais encore ?

Il est vrai qu'après une telle quatrième de couverture, constellée de points d'interrogations, on aurait pu s'attendre, après tout et pourquoi pas, à de délicates circonlocutions, des longueurs voluptueuses, de sibyllins non-dits et de pudibondes énigmes effarouchées. Par bonheur, il n'en est rien. À peine le lecteur a-t-il ouvert le livre et le personnage principal les yeux qu'explose une pétaradante sarabande qui perdurera au-delà du mot Fin. C'est aussi brutal, virevoltant et inattendu qu'une irruption de mon adjudant-chef dans le dortoir à quatre heures du matin. Pour vous faire une idée, je vous propose d'écouter à pleine patate l'ouverture de Guillaume Tell debout sur le toit d'un TGV lancé à pleine vitesse sur les flancs d'un volcan en éruption. Ou de lire le livre, ce qui serait plus raisonnable, vu le prix des billets de train.

C'est donc peu de dire que le rythme est trépidant. Cette course-poursuite échevelée, ponctuée de dialogues à faire rougir le Duc de Boulogne, n'accorde de répit que le temps d'esquisser, entre deux péripéties, les portraits de personnages hauts en couleur. Autour des deux duos que forment les prédateurs et les proies, aussi attachants et savoureux les uns que les autres, s'agite une farandole de seconds couteaux truculents. Les répliques fusent avec autant de pétulance et de fougue que les balles, dans une langue verte, piquante et fleurie qui pourtant ne saurait se confondre avec un cognassier du Japon.

Les canons et les langues défouraillent à tout va avec une insouciante impétuosité qui n'épargne rien ni personne, dans un roman irrévérencieux, débridé et jubilatoire dont la cocasserie n'efface pourtant pas un réalisme parfois sordide. On se laisse entraîner de boulettes en carnages, d'occasions loupées en tapisserie d'entrailles, de quiproquos en membres éparpillés avec le plus grand plaisir, et la plus grande fluidité.

Car malgré les apparences de joyeux bordel sanguinolent qu'installe l'auteur, ce frétillant chaos ne parvient pas à dissimuler une intrigue cohérente, bien ficelée et menée de bout en bout avec brio et sans temps morts. Peut-être est-ce cela, un friller. Ou peut-être est-ce bien plus, si je m'en réfère à la définition donnée à la fin du roman . Ou peut-être pas. Ceux qui ne sont pas plus avancés trouveront beaucoup plus d'éléments dans le roman, en plus d'une lecture aussi tonique que réjouissante. Et « Nom de Dieu de bordel à queue de merde de saloperie de chaude-pisse de mes couilles vitrifiées ! » vivement la suite !

IMBROGLIO

de Nil Borny

Illustrations de Jérôme Gueffier 242 pages

Découverte de cet auteur avec ce roman d'une incroyable virtuosité.

Léo se réveille en pleine nuit avec un terrible mal de crâne.

Le jeune homme s'interroge quand un couplé armé débarque dans l'appartement avec perte et fracas.

Effrayé, Léo prend la fuite en tenue d'Adam.

Une véritable chasse à l'homme vient de commencer semant la mort sur sa route.

L'auteur transcende avec son style unique, son inventivité et son sens phénoménal du dialogue et du récit.

Un roman savoureux et déjanté, un véritable tour de force d'humour noir.

Des répliques désopilantes, des péripéties haletantes, une fresque épique à la Tarantino, réalisateur et auteur que j'affectionne tout particulièrement.

Les intrigues s'emboîtent, se doublent, se croisent, un feu d'artifice délirant sans temps mort.

Des dérapages hallucinant dans la violence, des courts circuits comiques.

Nil Borny télescope plusieurs genres, une illumination remarquable.

Un récit énergique, ironique et cool.

Une plume à l'imagination débordante.

On lit avec plaisir et sourire.

Merci

Bravo.

Roman dévoré en 24h. Le récit est très rythmé, on est immédiatement plongé dans l’action face à des tueurs à gage qui ne lâchent pas leurs proies. Le style propre à l’auteur met le sourire aux lèvres à chaque réplique. Une bonne dose d’humour qui allège la situation tout de même dramatique pour le héros, il faut le reconnaître car les cadavres s’égrènent aussi sûrement que les 0 sur le bulletin de notes d’un cancre. Le vocabulaire s’étend sur différents registres allant du plus soutenu ou original « ébaubi », (ce mot me fait toujours marrer !) au plus argotique mais toujours expliqué en note de bas de page pour les néophytes. L’humour est distillé à chaque page, les situations cocasses s’enchaînent pour notre plus grand plaisir. On veut à tout prix savoir ce qui va se passer. Les personnages sont attachants, quels qu’ils soient. J’ai passé un super moment de lecture et j’ai bien ri.

Léo est un loser qui se réveille aux côtés d'une créature de rêve, mais ne se souvient de rien. Avant qu'il ne puisse comprendre ce qui lui arrive, une paire de tueurs à gages viennent liquider sa belle d'un soir et vont le traquer en éliminant tous les obstacles au passage.

Mon avis :

J'ai adoré ! J'ai la chance de connaître l'auteur et, ma foi, sa plume est égale au personnage ! Belle plume d'ailleurs ! J'ai eu envie de surligner plusieurs passages, mais cela équivaudrait à surligner tout le livre ! Même les notes de bas de page sont géniales ! On rigole bien.

Dès la couverture, on sait qu'on ne va pas se prendre au sérieux, c'est un roman où l'on va rire et passer un bon moment. Même dans les moments "dramatiques" où l'on raconte le passé des protagonistes, ils ont l'absurdité et le charme d'un film de Jean-Pierre Jeunet. Les personnages sont tous attachants, même le petit faussaire qui parle un jargon incompréhensible ! Léo, le "héros", en loser pitoyable, on a envie qu'il s'en sorte. Mais ce n'est pas lui mon personnage préféré bien évidemment. J'ai été ravie de suivre les tueurs : (Lord) Martin et Nora.

Alors, Nil n'invente rien comme recette, mais la sauce est bien à lui. L'auteur nous dépeint le tueur à gages méga cliché (qu'on adore), mais c'est justement cela qui créé son charme ! Je me sentais lire une BD de "L'effaceur", mais en mieux. Sauf quand l'auteur décide d'assassiner la classe de son personnage à cause d'une choucroute.

En synthèse, pour les amateurs des "méchants", vous aimerez ce tueur à gages froid, professionnel, classe et attentionné. Vous trouverez aussi une superbe scène de torture qui appellera à votre imagination la plus gore.

L'auteur m'avait déjà scotchée avec son premier livre, Le Début de la Faim, mais Imbroglio n'est pas en reste. Bien que dans un registre totalement différent, notre auteur à l'imagination fertile et débordante nous entraîne dans une savoureuse course-poursuite à multiples rebondissements. Tout ayant déjà été dit ou presque sur ce petit bijou dans les précédents commentaires, je ne vois pas grand-chose à ajouter.

Si vous ne l'avez pas encore, il vous le faut !

C'est l'histoire d'un type qui se réveille dans un lit, aux côtés d'une femme qu'il ne reconnaît pas. Contrairement aux malchanceux qui se retrouvent à côté d'un physique qui ne leur plaît pas, pour rester courtoise et ne pas parler de thon, lui a cette chance d'avoir une jolie femme près de lui. Oui, mais :

1. Il ne se rappelle de rien.

2. Elle est morte.

C'est ballot ! Il est plongé dans une situation qui échappe totalement et entraîne malgré lui une autre femme dans ses aventures burlesques. L'histoire est complètement décalée et fort bien écrite. Les notes de l'auteur sont un délice en elle-même qui ajoute au récit.

Je ne sais pas quel duo je préfère entre Martin le raffiné sa comparse très vulgaire Nora ou notre infortuné Léo et sa compagne de mésaventures Elsa.

Les rôles sont complètement inversés et je trouve ça très drôle. Le duo de fugitifs composé d'un loser hors normes et de cette fille qui menait une vie très au normale mais pas si heureuse qu'elle le clame finalement. Ils sont poursuivi par un expert raffiné tueur à gage qui ne veut pas laisser de traces et son apprentie Nora, à qui il enseigne les ficelles du métier. Et quelle aventure ! Je ne parlerai pas des autres personnages que nous rencontrons durant leurs péripéties pour vous laisser le plaisir de faire connaissance avec le Papi.

Mon personnage préféré est sans conteste Martin, pour son flegme tout britannique et son élégance qui m'a rappelé un mix entre M. Steel, de Chapeaux melons et bottes de cuir et Lord Sinclair de Amicalement vôtre. Toute ressemblance avec ces personnages est probablement fortuite.

A recommander aux amateurs d'humour potache (mais plus fin qu'on le pense), de friller, parce que les thrillers, c'est has been, et d'auteurs qui s'amusent à déconstruire nos repères.

Sur les conseils d'une amie (Merci Julie!) j'ai acheté ce livre de façon impulsive. Et je ne le regrette absolument pas ! L'histoire est bien tournée, pleine de rebondissements, mêlant une vision sans filtre des relations humaines à un humour décapant et des scènes assez trashs. Qu'est-ce que j'ai pu rire ! J'adore ce genre d'humour qui saisit au moment ou on l'entend le moins, alors que la phrase d'avant décrivait avec précision l'angle de pénétration d'une balle de revolver dans la tête d'un des personnages, avec tous les dégâts qui vont avec ! Et pourtant, Dieu sait que je n'aime pas les histoires truffée d’hémoglobine ! Mais là, c'est finement amené, si bien que ça passe crème, si j'ose dire ! De plus, le scénario est bien ficelé, on ne s'ennuie pas un instant. Malgré une narration et des descriptions brut de décoffrage et caustiques, l'auteur arrive, grâce à une sorte de simplicité et de bienveillance, ce tour de force de rendre humain le plus inhumain de ses personnages. Mention spéciale pour les commentaires de bas de pages qui sont à mourir de rire ! C'est mon premier roman de cet auteur, mais certainement pas le dernier.

Cette chronique sera en demi-teinte. J'ai beaucoup aimé toute l'intrigue qui est assez haletante. Il y a beaucoup de rebondissements, de surprises et ça donne un rythme très soutenu mais agréable à l'histoire.

Les personnes sont bien tournés, je ne les ai pas trop trouvés caricaturés et ils apportent chacun quelque chose d'essentiel au récit.

Ce qui ne m'a pas trop plu, du fait également que ce ne soit pas mon genre de prédilection, c'est la manière d'écrire. Rien à voir avec la plume qui est assez fluide mais plutôt les termes d'argot qui m'ont donné du mal à me plonger dans l'histoire. Cette façon d'écrire, assez brutale et authentique m'a beaucoup perturbée. Mais je le répète, sûrement car ce n'est pas mon genre de prédilection.

Haletant et mystérieux, n'hésitez pas à découvrir Imbroglio sur Amazon !

Une histoire bien délirante avec beaucoup beaucoup d’humour.

Un petit plaisir coupable de lecture. Juste penser à décrocher son cerveau avant de commencer.

Il n’y a que le flic ripou qui m’a laissé dubitatif Spoiler(cliquez pour révéler)(accepter de couvrir ce nombre invraisemblable de meurtres pour quelques milliers d’euros seulement, le risque me semble disproportionné)

Sinon, une lecture bien délirante qui remplit bien son office.