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Elle est à mes côtés, comme une soeur, mais il est dans mon âme.
Il est mon ennemi, mon bourreau, mon démon.
Il est mon amour.
Afficher en entierMadame Hartle me conduisit dans un dédale de couloirs aux murs lambrissés ornés de tableaux lugubres, et nous finîmes par arriver au réfectoire. C’était une pièce voûtée et froide où étaient installées de longues rangées de tables et de bancs en bois. Sur une estrade, les professeurs étaient assis à une table d’honneur. La majorité était des femmes, et la plupart d’entre elles portaient une toge. Tout cela était déprimant et donnait l’impression d’avoir remonté le temps d’une centaine d’années.
Le murmure des conversations cessa dès l’arrivée de madame Hartle. Les élèves se levèrent. Elle formait une masse de jeunes filles privilégiées, âgées de 11 à 18 ans. Elles portaient toutes l’uniforme scolaire gris foncé et bordeaux — une sorte de rouge sang fadasse — et se ressemblaient toutes, avec leur chevelure lustrée et leur teint clair.
— Merci, jeunes filles, fit madame Hartle. Asseyez-vous, je vous en prie. Mais avant de vous laisser conti-nuer votre repas, j’aimerais vous présenter une nouvelle élève. Elle s’appelle Evie Johnson, et elle se joint à nous en tant que boursière.
Elle aurait aussi bien pu avoir placé devant moi une enseigne où on aurait écrit : « elle ne paie pas ses études ; elle n’est pas vraiment des nôtres ». Je levai les yeux vers les rangées de jeunes filles à l’apparence impeccable, sentant mes cheveux dégoutter sur les carreaux du sol.
— Salut.
Ma voix ressemblait à un écho perdu. Les 200 élèves me regardèrent en silence, me jugeant, m’évaluant, me rejetant. Un faible ricanement se propagea dans leurs rangs proprets.
— Je suis certaine que vous ferez un gros effort pour bien accueillir mademoiselle Johnson, ajouta la directrice avec douceur. Bonne nuit, jeunes filles.
Elle sortit de la pièce d’un pas vif. Après ce qui me parut une éternité, une fille aux cheveux bruns frisés se leva et dit :
— Il y a une place, ici.
Je descendis les longues allées de filles qui m’observaient et me glissai avec gratitude sur le banc en face d’elle. Quand je fus assise, une rumeur s’éleva.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)Evie et Sebastian chapitre 20
-Je croyais que tu me faisais confiance,railla Sebastian.
-Je te fais confiance, repondis Evie en riant. Mais j’ai un doute en ce qui concerne le bateau.
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