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- Reyn est notre palefrenier attitré. Il monte très bien.
- Je n'en doute pas.
[...]
- C'est un terme équestre...
- Ah bon ? J'ai cru que tu parlais d'autre chose...
Afficher en entierJ'ai mis les trucs dans un sac plastique, puis j'ai dit à la gothique :
- Il manque le vernis.
- Quoi ?
Elle jouait bien la comédie - un brin d'innocence à demi convaincante et une pointe d'agressivité qui aurait fait reculer la plupart des gens.
- Le vernis que t'as piqué, ai-je précisé d'un ton détaché. Vas-y, donne.
- Je n'ai pas piqué de vernis, a-t-elle rétorqué, furieuse.
J'ai poussé un soupir.
- Tu aurais dû t'y prendre mieux, tu sais. T'as volé deux flacons de vernis en promotion, deux pour le prix d'un. Mais tu paies plein pot cette ombre à paupières qui coûte trois fois plus cher. T'aurais dû faucher ça et payer le vernis. Pfff.
Elle m'a regardée fixement.
- Quand t'as l'intention de voler un truc, laisse tomber les articles en promo, ai-je continué, contente de pouvoir à mon tour donner une leçon à quelqu'un.Allez, donne ce vernis, maintenant. Je veux que tu le paies, par principe. Comme ça, la prochaine fois, tu réfléchiras avant d'agir n'importe comment.
Afficher en entier"Il était...tout simplement incroyable. [...] Il s'en est fallu de peu pour que je le jette à terre, là, tout de suite, et grimpe sur lui devant Asher. Si je l’assommais d'abord d'un coup de poêle, il ne se débattrait peut-être pas trop..."
Afficher en entier[...]
Nell m'a dévisagée avec un sourire condescendant.
- Oui. Reyn est notre palefrenier attitré. Il monte très bien.
J'ai souri à mon tour.
- Je n'en doute pas.
Le visage de Reyn s'est crispé et Nell a rougi, embarrassée.
- C'est un terme équestre, a-t-elle expliqué.
- Vraiment ? Je croyais que tu faisais allusion à autre chose...
Afficher en entier- A l'époque, tu étais là bas, a-t-elle déclaré d'une voix douce, en indiquant un point dans l'espace, sur le côté. Maintenant, tu es ici, a-t-elle ajouté en plaçant son autre main à distance de la première. Le temps avance. Tu n'es plus là-bas, compris ?
J'ai acquiescé sans vraiment saisir.
- Tu es née là-bas, a-t-elle repris, en 1551.
Elle m'a de nouveau montré un point imaginaire. De minuscules flocons tombaient sur ses cheveux et se perdaient dans ses mèches argentées.
- Maintenant, tu es ici. Ici, a-t-elle insistait en plaçant une main contre ma poitrine. Tu es ici. Maintenant. Tu es dans l'instant présent.
Afficher en entierJe réfrénais à grand-peine mon excitation, et j'avais mal au ventre à force de réprimer un ricanement. Mais j'avais réussi. Et Nell semblait se troubler un peu. Il ne s'agissait que d'un détail, mais ce genre de petits incidents peuvent décidément agacer.
J'ai avalé une autre cuillerée de soupe, sans me départir de mon calme. A un mètre de moi, les doigts manucurés de Nell se sont de nouveau refermés sur le vide. Cette fois, elle a fixé son pain avec irritation.
J'ai failli recracher ma soupe par les narines.
Afficher en entierBien qu'elle se soit aperçue que j'avais déjà décapé une partie de la pièce, elle l'a traversée à grands pas avec un sourire insolent, laissant sur les dalles immaculées des traces de boue, avant de sortir de la cuisine dans un nuage de parfum floral.
Je me suis assise par terre, d'abord consternée puis furibarde. Bon Dieu de merde ! ai-je rugi intérieurement. Quelle salope ! Dès le lendemain, je me débrouillerais pour trouver un sort qui attirerait des tonnes d'araignées dans sa chambre !
Reyn est apparu à son tour. Je l'ai fusillé du regard, la mâchoire crispée. J'étais en colère et j'en oubliais toute prudence.
- Vas-y, ai-je lancé sèchement en lui indiquant le sol. Elle vient de foutre en l'air une heure de boulot ! Te gêne surtout pas pour moi !
- Je suis certain qu'elle ne l'a pas fait exprès, a-t-il répondu avec son léger accent étranger.
C'étaient les premiers mots qu'il m'adressait depuis une semaine.
- Bien sûr que non ! ai-je rétorqué d'un ton sarcastique. Elle n'a pas dû faire le rapprochement entre les dalles propres, que je me suis cassé le cul à récurer, et ma présence dans cette pièce ! Et tu en es certain vu que t'es qu'un gros débile ! ai-je ajouté d'une voix plus forte.
Afficher en entier"Courir dans tous les sens en poussant des hurlements ? En effet, c'était à cet instant la seule chose qui me semblait approprié."
Afficher en entierJ'ai réfléchi à toute allure.
- Une histoire stupide, tu sais, ai-je expliqué avec un sourire embarrassé. Un soir, on discutait à propos du fait qu'on se connaissait tous, entre immortels, et Incy a affirmé qu'aucun d'entre nous ne pouvait disparaître pour de bon, tu vois ?
Bea buvait en hochant la tête, l'air intrigué.
J'ai laissé échapper un soupir théâtral.
- J'ai donc parié que je réussirais à me volatiliser dans la nature et qu'il ne parviendrait pas à me retrouver. C'est idiot, je sais. Je dois vivre cachée pendant au moins deux mois.
Beatrice a ri.
- C'est du Incy tout craché ! Mais deux mois, c'est long. Qu'avez-vous parié ?
J'ai grimacé.
- S'il me retrouve, je devrai me faire tatouer son prénom sur la fesse droite...
[...]
- Bon sang, c'est trop drôle ! Vous êtes dingues, tous les deux ! Bien sûr, tu ne veux pas que je lui dise que je t'ai vue ?
J'ai essayé de lui couler un regard suppliant de petit chien perdu - alors que je devais plutôt ressembler à un écureuil victime de la rage.
- Oui... si tu ne veux pas avoir un affreux tatouage sur la conscience.
Beatrice a de nouveau éclaté de rire.
- Oh, non ! Impossible ! Je serai muette comme une tombe !
Afficher en entierBon Dieu, le nombre de danse humiliantes que j'avais endurées ! Dans plusieurs pays, on m'avait surnommée "la jolie fille qui danse comme un ours".
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