Extraits

Il m'entraîne dans sa chute. Je m'écroule sur lui dans l'herbe. Mon front se cogne contre son menton et je pousse un cri de douleur. Sous moi, je le sens s'immobiliser, abandonner le combat.

Essoufflée, les joues en feu, je lève le nez de son torse pour le regarder.

Les gouttes de pluies inondent son visage et roulent entre ses lèvres entrouvertes. Il a les yeux fermés et les sourcils froncés comme s'il avait mal.

– Cravenn ?

Je prends appui sur mes avant-bras pour observer son expression. Allongée sur son corps, l'adrénaline reflue dans mes veines. Je me sens sans force, étourdie. Il ne répond pas, ne bouge pas. Je le contemple sans savoir quoi faire :

– Cravenn, tu es mort ?

– Tu aimerais, Launay, pas vrai ? fait-il sans toutefois ouvrir les yeux.

Je crois voir l'ombre d'un sourire sur ses lèvres fermes, mais avant que je ne puisse en être certaine, il m'attrape par la taille sans autre forme de procès et me retourne pour me coucher sous lui...