Extraits

— Toute ma vie j’ai caché mon don. J’avais honte. Mon père m’a toujours répété qu’il fallait que je n’en parle à personne, que c’était mal, que c’était une tare. Mais il y a d’autres gens comme moi, des gens qui possèdent un don, conclut Ryan avec une lueur de fierté dans le regard. Tu m’en diras tant, connard. Et tu en as deux juste à côté de toi. S’il n’était pas bon pour l’asile, j’aurais de la pitié pour lui. Je sais exactement ce qu’il ressent.

Alec est en train de m’embrasser. De m’embrasser moi, pas une autre, pas Madison, pas ma version foireuse de Kate. Les battements de mon cœur ralentissent peu à peu. Alec enfouit son visage dans le creux de mon épaule. Je nous écoute respirer, par à-coups, et je pose ma main sur la sienne. Je parie qu’il arrive à sentir mon cœur qui galope sous sa paume.

— Ça fait des siècles que je voulais faire ça, chuchote-t-il.

Le Commandant m’a chargée de trouver le point faible dans son armure mais c’est plutôt un cratère de la taille du Grand Canyon que j’ai trouvé…

J’essaie de reprendre mon souffle. Si ce combat s’était déroulé dans la vraie vie, je serais déjà morte. Vaincue par une vulgaire corde et une nana invisible.

L’« arme ultime ». Ces mots résonnent dans ma tête et je me recroqueville sur moi-même. Avant d’être un Variant, je suis d’abord une fille normale, pas une James Bond en jupe

— Ce dossier est un jeu d’enfant par rapport à ce qui va venir plus tard, Alec. Tu crois que ça ne sera pas risqué de prendre l’apparence du chef d’un groupe terroriste ou d’un dictateur ? C’est ce qui attend Tessa, parce qu’il n’y a qu’elle qui ait cette faculté. Inutile de vous dire que certains au Département de la Défense et à la CIA se lèchent les babines à l’idée de mettre ce don au service du pays. Elle est l’espion parfait – l’arme ultime.

Extrait publié par la Collection R ( premier chapitre ) : http://fr.calameo.com/read/00091354479c17fbb90fb

Les émotions sont une chose dangereuse, Tessa, il vaut mieux les tenir en bride, conclut le Commandant, le regard fixé sur moi.

— Mais tout le monde sait qu’elle n’a aucune chance de survivre à l’agression, non ? C’est infaisable.

— Non, les gens n’y verront que du feu. Dans leur esprit, ça va prendre la dimension d’un miracle.

— Et ses parents ?

— Ses parents ne sauront rien non plus.