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Chapitre 1 :
Lexy
«… Ce boulot nous est vital. Sans ça, je ne pourrai jamais payer mon premier loyer, ni mes courses, ni mes factures, et je risque de perdre la garde d’Avery, alors que c’est la seule chose qui compte à mes yeux !
— Je suis la copine du patron, lâché-je sans réfléchir.
Je crois n’avoir jamais sorti un si gros mensonge. Et à la tête que tire le réceptionniste, il n’a jamais dû en entendre de si énorme. Je reste tout à fait sérieuse même si, intérieurement, je me foutrais des claques, mais c’est peut-être l’unique chance que j’ai de me présenter à cet entretien. C’est la seule chose qui m’a traversé l’esprit. J’ai cherché à quoi ressemblait le P.-D.G. de l’entreprise. Jeune, presque la trentaine, au moins, c’est déjà plus crédible que je sois sa copine que si c’était un homme d’une soixantaine d’années ; mais, entre nous, ce genre de mec ne doit sûrement pas s’emmerder à sortir avec des filles comme moi. Ce mensonge ne va probablement pas avoir d’autre effet que de me faire mettre dehors, en fin de compte…
— Est-ce que c’est vrai, monsieur ? demande le réceptionniste à quelqu’un derrière moi.
Faites que ce ne soit qu’une mauvaise blague.
Mais un rire rauque résonne dans mon dos et je me retourne lentement.
Merde. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un karma pareil ? ...»
Afficher en entier– T’es l’amoureux de maman ? ose-t-elle, à ma plus grande surprise.
– Je l’ai proposé à ta mère, mais elle n’a pas dit oui, se moque-t-il en me renvoyant un regard appuyé.
[...]
– Si tu lui offres des chocolats, elle va dire oui, affirme ma fille sans se démonter. Mais pas de fleurs, parce que je pourrais pas lui en piquer.
Alors, si parler de ma vie amoureuse inexistante la fait s’exprimer… Soit.
– Donc tu veux que je lui offre des Kinder, comme ça tu pourras lui en piquer, c’est ça ? répond Hayden.
– Oui, c’est bien, ça. Tu as eu une très bonne idée.
Afficher en entier-Ce ne sont pas les bébés qui pleurent, ces sont les gens assez courageux pitre montrer leurs sentiments, ma chérie.
Afficher en entier- Tu crois qu'un jour Avery se comportera avec tout le monde comme elle se comporte avec toi ? soufflé-je
[ ...]
- Je ne sais pas. Mais le fait qu'elle m'accepte était déjà au-dessus de tes espérances. Tu ne peux que prendre les choses comme elles viennent.
- Je ne sais pas quoi faire pour l'aider, me confié-je.
- Tu n'as rien à faire pour l'aider, Lexy. Tu ne peux que l'aimer. Le soutien d'une maman, c'est sans doute la chose la plus précieuse qu'un enfant puisse avoir.
Afficher en entier– Vous abandonneriez votre poste de P.-D.G., tous ces galas, pour votre famille ? insiste-t-elle.
– Bien sûr. J’adore mon travail, même si j’ai du mal avec la foule. C’est un comble pour un patron, je sais. Mais si j’avais à choisir, je choisirais les gens qui comptent pour moi.
Afficher en entierJe ne suis pas prête à te laisser seul avec ma fille, même un court instant. Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance, mais je veux la protéger. Je veux voir où on va. On avisera ensuite.
Afficher en entierCe n'est pas parce qu'on a un truc entre les jambes qu'on devrait valoir plus qu'une femme. La preuve : une grande partie de mes directeurs de filiales sont des femmes, et je n'ai jamais été déçu de leur travail.
Afficher en entier‒ Je vais finir par regretter de vous avoir fait travailler avec ma sœur.
‒ En disant ça, vous mêlez votre vie privée au travail. Je croyais que vous ne le faisiez pas ? le provoqué-je.
Il se tourne vers moi, les yeux plissés, puis se lève pour s’approcher dangereusement de moi, alors que je ne bouge pas d’un pouce. Je ne le laisserai pas m’intimider, il l’a bien cherché. O’Leary s’appuie sur les accoudoirs de part et d’autre de mon corps et se penche vers moi alors que je me mords l’intérieur de la joue pour me retenir de le frapper. Ou de l’embrasser… Son parfum remonte jusqu’à mes narines et je tente de contrôler ma respiration. Le regard de O’Leary va et vient de mes lèvres à mes yeux, que je suis incapable de détourner de lui. Une douce chaleur se répand au creux de mon ventre alors que ma poitrine se soulève au rythme de ma respiration anormalement rapide.
‒ Parce que vos petites piques sont censées être plus professionnelles, peut-être, Lexy ?
Merde. Pourquoi mon prénom sonne comme ça dans sa bouche ?
Je me reprends bien vite et relève le menton pour lui faire face.
– Et si quelqu’un ouvrait la porte et vous trouvait penché sur moi, est-ce que ce serait professionnel, selon vous ? contre-attaqué-je.
‒ Ça dépend. Est-ce que, dans votre hypothèse, je vous embrasse ? souffle-t-il.
‒ À vous de voir…
Afficher en entierHayden a réussi à pénétrer dans mon monde, et je ne compte pas lui donner les clés pour en sortir.
Afficher en entier-Tu vois la Belle et la Bête ?
Elle hoche vivement la tête et je continue après avoir vérifé que Lexy n'entendait pas.
-Eh bien, dis-toi que j'aime autant ta maman que la Bête aime belle.
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