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— T’ai-je raconté ma rencontre avec Hayden ? l’interroge-t-il, clipsant sa ceinture de sécurité. Stephen franchit le portail du ranch et grimpe sur l’asphalte sans ralentir.
— Non, répond-il. Je t’écoute.
Bowie est sceptique devant son large sourire imperturbable. « Qu’est-ce qu’il mijote encore ? » Cependant, il se lance dans son récit.
— Je rentrais d’une promenade à cheval, quand j’ai entendu des cris.
— Des cris ? répète Stephen, incrédule.
— J’arrive au trot de l’autre côté de l’écurie principale, et là, je vois un type en train de courir dans tous les sens, les bras en l’air et avec une carotte dans une main. Il était poursuivi par Melody, la plus gentille jument du haras.
Stephen est mort de rire et imagine aisément son associé, terrorisé par les chevaux, en pleine panique.
— La pauvre devait probablement croire qu’il s’agissait d’un exercice d’entraînement. Du coup, elle trottait sagement derrière lui. Hayden, on aurait dit un lapin pris entre les phares d’une voiture, ah ah ! Il courait comme un dératé en zigzag.
— Oh, mon Dieu. J’aurais voulu voir ça.
Afficher en entier— À partir du jour où tu as ramené Dave à la maison, il est devenu mon second fils, cingle-t-elle. Le reste, tu le dois à ta stupidité. Bowie, avez-vous idée de ce que j’ai dû supporter toutes ces années, à le voir batifoler avec tous les minets de New York ?
— Jolene… se lamente Stephen. Veux-tu le convaincre que je suis un bon parti ou le faire fuir ? Là, je me pose la question. À première vue, il va se casser et ce sera uniquement ta faute.
— M’est avis qu’il est plus malin que tu le penses.
Au milieu de ces deux-là, Bowie n’ose plus l’ouvrir. « En gérer un est une chose, mais en gérer deux à la fois… Impossible. »
— Bien sûr qu’il est intelligent, s’agace Stephen. Ne sois pas désobligeante ou insultante.
— Ce n’est pas le cas. Au contraire, je reconnais ses qualités. Et j’espère que tu en fais de même.
— Évidemment, voyons…
— Dans ce cas, ne fous pas tout en l’air. Tu avais le meilleur époux qui soit. Et après toutes ces années, un autre beau parti se présente – ô miracle ! Les chances pour que cela se produise sont inexistantes. J’espère que tu en es conscient, au moins ?
— Ce n’est pas mon intention !
Le silence s’abat soudain sur la pièce et Bowie s’autorise à respirer. Stephen leur distribue des cocktails.
Afficher en entierIl éclate soudain de rire.
— J’ignore toujours qui tu es, Bo de l’Ohio, insiste Stephen. Une usine, un haras, c’est pareil, l’un et l’autre n’appartiennent pas à mon champ d’expertise. Pour info, je ne suis pas très fan des chevaux.
— Tu t’égares en conjectures. Faisons un deal…
— Lequel ?
— Déjà ? Je plaide mon cas afin qu’il serve de jurisprudence à ta politique injuste en matière de non-interaction à l’horizontale avec tes clients.
— Non-interaction à… répète Stephen, hilare.
— Tu m’as compris. Ne détourne pas le sujet de mon argumentation magistrale, veux-tu ?
— Oh, mon Dieu… J’en peux plus, ah ah !
Blasé, Bowie patiente qu’il se calme avant de reprendre.
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