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Extrait ajouté par anonyme 2015-03-17T13:51:09+01:00

— Tout va très bien à la Prison. Pourquoi veux-tu savoir ?

— Comme ça.

Elle lui sourit. Elle savait par ses espions qu’il n’avait pas quitté la cour pendant tout ce temps. Où que se trouve la Prison, elle ne comprenait pas comment il s’y prenait pour la surveiller.

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Extrait ajouté par Enchanteresse 2014-02-20T14:36:07+01:00

Elle observait son minuscule tatouage: un aigle couronné.

Elle fronça les sourcils.

-Ce n'est pas une marque de la Civilité.On dirait...

-Quoi?demanda-t-il,tout à coup intrigué.On dirait quoi?

Chapitre 1 :Aigle de Cristal, Cygne Noir

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Extrait ajouté par Eharen 2013-02-08T14:23:03+01:00

Le directeur se leva et arpenta la pièce.

- Claudia ne s'est jamais souciée que d'une seule personne, maître. Vous.

Jared resta immobile. Son cœur tambourinait dans sa poitrine.

- Monsieur…

- Vous croyez que je suis aveugle ? Demanda-t-il en se retournant. Non, bien sûr que non. C'est vrai, elle avait sa nourrice et ses femmes de chambre mais Claudia savait qu'elle leur était supérieur. Chaque fois que je rentrais à la maison, je vous voyais rire et parler tous le deux. Elle exigeait que vous passiez un manteau quand il faisait froid, elle vous mettait des desserts de côté. Vous étiez si complices avec vos plaisanteries, vos étude et vos expériences.

Il croisa les bras et regarda par la fenêtre.

- Avec moi, elle se montrait distante, réservée. Elle me connaissait pas. Jetait un étranger pour elle. Le directeur de la Prison, un homme important à la cour, quelqu'un qui allait et venait. Quelqu'un dont on se lassait. Mais vous, maître Jared, vous étiez son professeur, son frère et bien plus un père pour elle que je ne l'ai jamais été.

Jared frissonnait à présent. Il détectait derrière l'apparence posée du directeur une haine tenace tout à fait inattendue. Il essaya de retrouver son calme.

- Savez-vous ce que j'ai enduré, maître ? Reprit le directeur. Pensiez-vous que je ne ressentais rien ? Pouvez-vous imaginer ma souffrance ? Je ne savais pas quoi faire ni commet arranger les choses. Conscient qu'avec chacune de mes parole je la décevais un peu plus. Tous les jours, en étant simplement là, en lui faisant croire qu'elle m'appartenait.

- Elle… Voilà ce qu'elle ne vous pardonnera jamais.

- Ah, vous la connaissez si bien ! Rugit-il, méprisant.

Il se rapprocha du Sapient.

- Je vous ai toujours jalousé. N'est-ce pas idiot ? Un rêveur, un homme sans famille. Tellement fragile que quelques coups suffiraient à vous tuer. Mais le directeur d'Incarceron vous envie. Il est malade de jalousie.

- Je… J'apprécie énormément Claudia, parvint-il à répondre.

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Extrait ajouté par Eharen 2013-02-08T13:56:29+01:00

Elle se tourna vers Jared.

- Je veux que vous voyagiez avec moi maintenant. Je m'ennuie tellement. Nous pourrons parlez de l'Histoire naturelle du royaume de Menessier.

- Et moi, alors ? S'indigna Caspar tout en jetant un morceau de viande aux chiens.

Il se tut, absorbé par le spectacle des bêtes en train de se battre.

- Moi, je ne suis pas ennuyeux; si ? Poursuivit-il en la regardant de ses petits yeux de fouine.

Il lui lançait un défi.

- Bien sûr que non, répondit-elle en souriant. Je serais heureuse que tu te joignes à nous. Nous en étions restés au passage sur la faune des forêts de conifères.

- Claidia, protesta-t-il, épargne-moi tes discours. Je te l'ai dit, je me fiche de tes fréquentations. Je suis au courant. Fax m'a tout raconté hier soir.

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Extrait ajouté par Alibenlilou 2012-12-26T16:41:07+01:00

CHAPITRE 1

Finn avait été jeté face contre terre et attaché aux dalles de la voie.

Il avait les bras écartés et maintenus par des chaînes si lourdes qu’il ne pouvait pas bouger les poignets. Ses jambes se trouvaient coincées sous un bloc de ferraille relié à la chaussée par un anneau. Allongé sur le ventre, la joue posée contre la pierre glacée, il suffoquait. Il était épuisé.

Mais la Civicité arrivait enfin.

Il les sentit avant de les voir : il perçut les vibrations du sol, à peine perceptibles au début, puis tellement puissantes qu’elles lui ébranlèrent les dents. Il entendit les bruits, ensuite, dans l’obscurité : le vrombissement des camions, le sifflement des jantes en tôle. Il tourna lentement la tête après avoir chassé les mèches de cheveux sales sur son visage et il vit que les traces parallèles menaient directement à lui. Il se trouvait pile au milieu de la voie.

Son front luisait de sueur. Il saisit les chaînons gelés de sa main gantée, releva la tête et prit une longue inspiration. L’air était âcre et saturé d’essence.

Pas la peine de crier. Pas encore : ils étaient trop loin et le vacarme des roues recouvrait tout. Ils ne l’entendraient pas avant d’arriver dans le grand hall. Il lui faudrait choisir le moment précis. Ne pas trop attendre. Si les camions ne s’arrêtaient pas, il se ferait écraser. Et si, ayant détecté sa présence, ils décidaient de ne pas s’arrêter ? Il essayait désespérément de ne pas y penser.

Des lumières…

De petites lumières vacillaient à mi-hauteur d’homme. Il se concentra et les compta : neuf, onze, douze ; puis il les recompta pour oublier cette nausée qui l’étouffait.

En quête de réconfort, il enfouit son nez dans sa manche déchirée et pensa à Keiro, à son sourire, à cette petite tape moqueuse qu’il lui avait assénée en vérifiant les verrous du cadenas. Ensuite, il avait disparu dans l’obscurité. « Keiro », chuchota-t-il avec amertume.

Le grand hall et les galeries invisibles absorbèrent son murmure. Un brouillard flottait dans l’air métallique.

Il voyait des gens à présent. Le pas lourd, ils émergeaient des ténèbres. Ils avançaient recroquevillés sur eux-mêmes pour se protéger du froid, et il était difficile de savoir si c’étaient des enfants ou de vieilles femmes courbées. Finn estima qu’il s’agissait d’enfants – s’il y avait des vieux, ils devaient se trouver dans les véhicules, avec les vivres. Un drapeau noir et blanc déchiqueté recouvrait le camion de tête ; Finn aperçut le symbole peint sur le capot : un oiseau avec un éclair argenté dans son bec.

— Arrêtez ! cria-t-il. Je suis là ! Devant vous !

Le grincement des machines fit trembler le sol et gémir les os de Finn. Il serra les poings, impressionné par le poids et l’élan des camions, par l’odeur de transpiration émanant des hommes qui les poussaient, par le cliquetis des conserves empilées qui s’entrechoquaient. Il attendit, tentant d’apaiser sa frayeur, prêt à affronter la mort. Il cessa de respirer. Il luttait pour ne pas s’effondrer. Non, pas lui, pas Finn, le prophète des étoiles. Il fallait tenir. Mais tout à coup, sans prévenir, un sentiment de panique l’envahit. Il se souleva de toutes ses forces et s’écria :

— Vous m’avez entendu ? Arrêtez, arrêtez-vous !

Ils continuaient d’avancer.

Le bruit était insupportable. Finn vociférait désormais, se débattait. Sur leur terrible lancée, les camions s’avanceraient jusqu’à lui, le couvriraient de leur ombre menaçante et écraseraient ensuite chacun de ses organes. Ce serait une lente et inévitable agonie.

Puis il se souvint de la lampe torche.

Il l’avait encore sur lui, Keiro s’en était assuré. Elle était minuscule. Il tira sur la lourde chaîne et enfouit sa main dans son manteau. Les muscles de ses poignets se tétanisaient. Ses doigts caressèrent le tube fin et froid.

Son corps se mit à vibrer. D’un geste brusque, il sortit la lampe. Elle tomba et roula, hors d’atteinte. Il jura mais se mit à ramper, à avancer à la force du menton.

Enfin un faisceau de lumière jaillit.

Il poussa un soupir de soulagement. Pourtant, les camions gagnaient toujours du terrain. La Civicité l’avait remarqué, c’était obligé. La lueur de la torche brillait comme une étoile dans l’immensité obscure du hall. Chaque recoin d’Incarceron avait dû percevoir sa détresse à présent, mais la Prison se contentait de l’observer, sans intervenir, amusée par l’effroyable progression des engins.

— Je sais que tu me vois ! hurla-t-il.

Les roues faisaient la taille d’un homme. Elles grincèrent dans les sillons ; des étincelles jaillirent sur les dalles. Un enfant poussa un cri. Finn se recroquevilla sur lui-même et émit un son rauque. C’était terminé. Il se trouvait à court d’idées, rien n’avait marché. Il entendit alors le crissement des freins, un long hululement qui résonna dans ses os.

Les roues le menaçaient. Leur ombre le recouvrait ; elles le dominaient.

Mais elles s’étaient arrêtées.

Il ne pouvait pas bouger. Il était paralysé par la terreur. Le faisceau de la torche éclairait un gros rivet baignant dans l’essence.

Une voix s’éleva :

— Comment t’appelles-tu, prisonnier ?

Ils s’étaient regroupés dans la pénombre. Finn parvint à redresser la tête et vit des silhouettes encapuchonnées.

— Finn, je m’appelle Finn.

Sa voix n’était qu’un murmure. Il avala sa salive.

— Je ne pensais plus que vous alliez vous arrêter…

Une autre voix grommela :

— On dirait de la Racaille.

— Non, s’il vous plaît ! S’il vous plaît, aidez-moi à me relever.

Silence. Personne ne bougea. Finn prit une grande inspiration.

— La Racaille a attaqué notre Unité, expliqua-t-il avec difficulté. Ils ont tué mon père et m’ont abandonné ici.

Il voulut apaiser la douleur dans ses poumons et agrippa la chaîne rouillée.

— S’il vous plaît. Je vous en supplie.

Quelqu’un s’approcha. Une botte s’arrêta près de son œil. Le bout en était sale, la semelle mal recollée.

— Quel genre de Racaille ?

— Le Commando. Leur chef s’appelle Jormanric, c’est le Seigneur de l’Unité.

L’homme cracha à l’oreille de Finn :

— Celui-là ! C’est un fou, un voyou.

Pourquoi ne se passait-il rien ? Désespéré, Finn se tortillait dans tous les sens.

— S’il vous plaît ! Ils vont peut-être revenir !

— On n’a qu’à lui rouler dessus. Pourquoi intervenir ?

— Parce qu’on n’est pas comme la Racaille. On est de la Civicité.

Finn fut surpris d’entendre une voix de femme. Il perçut le froissement de ses habits soyeux sous son manteau au tissu grossier. Elle s’agenouilla. Sa main gantée tira sur la chaîne. Il avait le poignet en sang. La rouille avait dessiné des anneaux sur sa peau crasseuse.

— Maestra, écoutez…, hésita un homme.

— Sim, va chercher les cisailles.

Son visage était proche de celui de Finn.

— Ne t’inquiète pas, Finn. Je ne vais pas te laisser là.

Dans un effort douloureux, il leva la tête. Il vit une jeune femme d’une vingtaine d’années, les cheveux roux, les yeux sombres. Une odeur agréable l’enveloppait, qu’il huma avec avidité. Des effluves de savon, de laine, un parfum qui lui fendit le cœur et atteignit les tréfonds de sa mémoire, cette boîte noire fermée à clé à l’intérieur de lui.

Une pièce, du bois de pommier qui brûle dans une cheminée. Un gâteau sur une assiette en porcelaine.

Sa stupeur dut se lire sur son visage. À moitié cachée sous sa capuche, elle le regarda, pensive.

— Tu es en sécurité avec nous.

Finn l’observa. Il n’arrivait pas à respirer.

Une nurserie. Des murs de pierre. Des tapisseries, rouges, ornées de dorures.

Un homme arriva très vite. Il glissa les cisailles sous la chaîne.

— Attention les yeux, maugréa-t-il.

Finn enfouit sa tête dans sa manche. Des gens s’attroupaient autour de lui. Pendant quelques secondes, il eut peur d’être assailli par une de ces crises qu’il redoutait tant. Il ferma les yeux. Un souffle familier, chaud et vertigineux, l’envahit. Il lutta et serra la chaîne de toutes ses forces tandis que l’énorme pince la brisait. Le souvenir s’évanouit : la pièce, le feu dans la cheminée, le gâteau décoré de petites billes argentées dans une assiette cerclée d’or. Il essayait à présent de le retrouver mais il avait disparu. Ne restaient que les ténèbres glaciales d’Incarceron et la puanteur aigre des roues pleines de graisse.

Les chaînons glissèrent, s’entrechoquèrent. Soulagé, Finn se redressa, chercha son souffle. La femme retira ses gants, lui attrapa le poignet et l’examina.

— Il faut te soigner.

Il se figea. Ses doigts étaient froids et propres. Elle avait touché une partie de sa peau entre sa manche déchirée et son gant. Elle observait son minuscule tatouage : un aigle couronné.

Elle fronça les sourcils.

— Ce n’est pas une marque de la Civicité. On dirait…

— Quoi ? demanda-t-il, tout à coup intrigué. On dirait quoi ?

Il entendit un vrombissement dans le hall, à des kilomètres. Les chaînes à ses pieds furent enlevées. Penché sur lui, l’homme aux cisailles hésita.

— Bizarre. Un des verrous n’était pas fermé…

La Maestra étudiait l’oiseau.

— Ça me rappelle le cristal.

— Quel cristal ? demanda Finn.

— Celui qu’on a trouvé. Un objet étrange, ajouta-t-elle, pensive.

— Et l’aigle est identique ? Vous en êtes sûre ?

— Oui, dit-elle, distraite par un cri au loin.

Revenant à elle, elle fixa le verrou.

— Tu n’étais pas vraiment…

S’il voulait en savoir plus, il devait s’assurer qu’elle reste en vie. Il l’attrapa et la plaqua au sol.

— Baissez-vous, chuchota-t-il. Vous ne voyez pas que c’est un piège ?

Elle plongea ses yeux dans les siens. Son étonnement vira à l’horreur. D’un geste violent, elle se défit de son emprise, se redressa et hurla :

— Fuyez ! Allez-vous-en !

Mais les grilles dans le sol s’ouvraient déjà. Des bras jaillirent. Des corps furent happés, des armes étalées sur la pierre.

Finn réagit aussitôt. Il percuta l’homme aux cisailles et le fit tomber. Après avoir donné un coup de pied dans le verrou ouvert, il se débarrassa de ses chaînes. Il entendit Keiro crier. Un coutelas le frôla. Il se jeta par terre, roula sur lui-même et redressa la tête.

Le hall se remplissait de fumée noire. Les membres de la Civicité criaient et couraient se réfugier derrière les hauts piliers. Mais les Racailles étaient montés sur les camions et tiraient au hasard dans la foule. Les silex de leurs fusils bon marché projetaient des étincelles rouges tout en dégageant une odeur âcre.

Il ne pouvait pas la voir, ne savait pas si elle était morte ou si elle avait fui. Quelqu’un le bouscula, lui mit une arme dans les mains. Les Racailles portaient tous un casque noir.

Puis il l’aperçut. Elle aidait des enfants à se cacher sous un camion. Elle attrapa un garçon qui pleurait et le poussa devant elle. De petites sphères tombaient au sol et s’ouvraient comme des œufs en sifflant, libérant un gaz irritant. Les yeux de Finn le piquaient. Il sortit son casque, le mit avec difficulté. Les rembourrages au niveau du nez et de la bouche le gênaient pour respirer. Il baissa la visière. Le hall était rouge. L’ennemi, facile à repérer.

Munie d’une arme, elle tirait en rafales.

— Finn !

Finn ignora Keiro. Il courut vers le camion, plongea dessous et agrippa le bras de la Maestra. Quand elle se retourna, il heurta son arme qui tomba. Elle hurla de rage puis se jeta sur lui. Ses gants cloutés s’enfoncèrent dans son casque. Malgré les enfants qui le rouaient de coups, il l’extirpa de sous le véhicule. Autour d’eux, des conserves de nourriture volaient. Certains les récupéraient grâce à des toboggans.

Une sirène retentit.

Incarceron s’éveillait.

Des panneaux glissèrent le long des murs. Des projecteurs fixés au plafond invisible s’allumèrent, braquant leurs faisceaux lumineux sur les Racailles qui détalaient comme des rats.

— On s’en va ! cria Keiro.

Finn obligea la femme à avancer. Une silhouette en fuite disparut sans un bruit. Des enfants sanglotaient.

Sous le choc, la femme se retourna pour contempler ce qui restait de son groupe. Finn l’entraîna jusqu’aux toboggans.

À travers la visière, son regard croisa le sien.

— Par ici, souffla-t-il. Sinon, vous allez mourir.

Il crut un instant qu’elle allait refuser.

Elle lui cracha dessus. Puis elle se libéra de son emprise et sauta dans le toboggan.

Une étincelle blanche éclata sur la pierre. Finn se jeta derrière elle.

Les toboggans étaient faits d’un tissu de soie blanche, solide et bien tendu. En un battement de cœur, Finn échoua sur un tas de fourrures volées et d’objets rouillés.

Un homme retenait la Maestra, une arme braquée sur sa tempe. Elle regarda Finn avec mépris.

Il se leva péniblement. Avec leur butin, les Racailles glissaient sur les toboggans. Certains en sortaient en clopinant, d’autres paraissaient à peine conscients. Keiro arriva en dernier. Il atterrit sur ses pieds avec légèreté.

Les grilles se refermèrent.

Les toboggans furent repliés.

Dans la pénombre, ils enlevèrent leur masque en toussant.

Keiro retira lentement le sien. Son beau visage était recouvert de poussière. Furieux, Finn s’en prit à lui.

— Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi vous avez mis si longtemps ? J’étais mort de trouille, moi, tout seul !

Keiro lui sourit.

— Calme-toi. Aklo n’arrivait pas à déclencher les fumigènes. Mais tu t’en es bien sorti.

Il désigna la femme du doigt.

— Qu’est-ce qu’on va faire d’elle ?

Finn haussa les épaules. Il était toujours en colère.

— C’est une otage.

— Elle va nous causer trop d’ennuis.

Il fit un signe à l’homme qui tenait l’arme ; celui-ci ôta le cran de sûreté. La Maestra pâlit.

— J’ai même pas droit à un bonus pour avoir risqué ma vie ? demanda Finn d’une voix calme.

Il ne bougea pas quand son frère de sang se tourna vers lui. Ils se dévisagèrent un instant.

— Si c’est elle que tu veux, se résigna Keiro.

— C’est elle que je veux.

Keiro observa la femme et haussa les épaules à son tour.

— Les goûts et les couleurs…

Il hocha la tête et l’homme baissa son fusil. D’un geste rapide, il posa sa main sur l’épaule de Finn, libérant un nuage de poussière.

— Excellent travail, petit frère, dit-il.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-02-22T14:26:23+01:00

Le duc de Marlowe huma les doux arômes. — Excellent, dit-il. Même à la cour, on n’atteint pas un tel degré d’authenticité. « Certainement parce qu’à la cour l’arrière-fond est généré par un programme informatique », pensa-t-elle. — Nous sommes fiers de pouvoir dire qu’ici tout est conforme à l’Époque, monseigneur, déclara-t-elle. Cette demeure est très ancienne et a été restaurée peu après les années de Terreur

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-02-22T14:26:12+01:00

Mademoiselle Claudia. La dernière fois que je vous ai vue, vous étiez tout bébé. Quelle joie de vous retrouver. Elle ne s’attendait pas à ce qu’ils aient un invité. Le lit dans la principale chambre d’amis croulait sous les étoffes et sa robe de mariée. Elle allait devoir ruser

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-02-22T14:26:04+01:00

Il était grand et se tenait droit. Sa barbe était bien taillée. Il portait un gilet et une redingote en brocart. Il n’avait pas changé en six mois. Conformément à son statut, il ne montrait aucun signe de vieillesse, et pourtant il ne se servait même pas d’un crayon laser. Ses cheveux aux reflets argentés étaient retenus par un ruban noir. Il posa son regard sur la jeune fille et lui sourit avec grâce

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-02-22T14:25:55+01:00

 Un jour, je lui hurlerai dessus de toutes mes forces. — Ça m’étonnerait. Alys rangea la vieille robe verte dans le coffre puis examina son reflet dans le miroir. Après avoir glissé des mèches de cheveux gris sous sa coiffe, elle sortit un petit crayon laser à peau dont elle dévissa le capuchon. D’un geste adroit, elle se débarrassa d’une ride sous son œil

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-02-22T14:25:44+01:00

— Oui, je sais. Calme-toi. Elle se précipita sur le perron au moment où le carrosse roulait sur le pont en bois. Elle aperçut sa forme noire à travers les montants de la balustrade. Enfin, elle se retrouva dans la maison, au milieu des odeurs de romarin et de lavande. Dans la pénombre, il faisait frais. Une domestique sortit de la cuisine, exécuta une rapide révérence et disparut. Claudia se précipita dans sa chambre

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