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"—Tu ne peux pas tuer l’un des nôtres, mon propre cousin, puis t’installer ici pour de bon. Ses yeux sont rivés sur moi avec ce calme mortifiant que j’ai appris à reconnaître chez les porteurs. Pas tous, mais plusieurs. Du moins, chez ceux qui prenaient plaisir à infliger de la douleur. —Compris ? Il fait un pas en avant et lève son bras, l’inclinant contre ma gorge, son avant-bras frottant contre ma trachée. Je bredouille quelque chose, plutôt certaine qu’il ne s’attend pas à une réponse. Il m’est impossible de parler. De respirer. Puis, il n’est plus là. Un corps passe en coup de vent devant moi et s’abat sur lui. Je suffoque et aspire de l’air précieux dans mes poumons. Caden fonce sur Marcus et ils s’écrasent tous les deux au sol. Ils culbutent ensemble dans le couloir, ne formant plus qu’un amas de membres enchevêtrés et de poings cogneurs. Ruben crie quelque chose et s’avance pour séparer Marcus et Caden, mais Terrence est là, plus gros et plus intimidant. Il place la paume de sa main sur la poitrine de Ruben et le retient. —Reste en dehors de ça. C’est leur bagarre. Et c’est le cas. Même si Marcus s’insurge contre le fait que j’ai tué son cousin, la colère couvait depuis longtemps entre Caden et Marcus. J’observe la scène, cherchant toujours mon souffle, la main sur la gorge. Terrence se tient à côté de moi tandis que le couloir se remplit de gens attirés par la bagarre. Il semble que le bruit de l’entrechoquement des os ait fait son chemin. Caden prend le dessus sur Marcus, le chevauche et l’accable de plusieurs coups au visage jusqu’à ce qu’il cesse de bouger. Quelques voix lancent des encouragements, mais la plupart des gens restent silencieux tandis que Caden livre l’assaut final à la bouche de Marcus. Le sang coule du nez de Caden lorsqu’il attrape la chemise de Marcus de ses deux poings et le soulève, grognant à son visage : —Si tu la touches de nouveau, je te tue. Un frisson me traverse. Marcus pousse un grognement plaintif qui aurait pu passer pour une sorte d’acquiescement. Caden lui donne une petite secousse et le laisse tomber au sol. En se levant, il balaie la pièce de son regard brûlant, ses yeux s’attardant sur les amis de Marcus. —Compris ? Elle est sous ma protection."
Afficher en entierSa voix profonde et lyrique murmure à mon oreille, se mêlant au souffle du vent et au chant des cigales. Sa voix. Le monde en général. Tout me semble propre et frais Brillant et rempli d'espoir.
Et je peux l'entendre. La musique. D'abord un gazouillement, puis un rythme qui se forme, de la force, de la puissance. Et ce n'est plus dans sa voix seule. Ça ne vient pas de lui seul. C'est en moi.
J'entends de la musique à nouveau.
Afficher en entier« — Hé, dit Sean à mon oreille comme s’il pouvait lire dans mes pensées. La vie est une série de bonjours et d’au revoir, non ? »
Afficher en entier- Combien de temps feras-tu semblant d'être endormie?
La voix profonde remplit la petite grotte. Je me fige. Ma peu devient froide pendant un bref moment. L'adrénaline me parcourt rapidement tandis que j'entends un mouvement et imagine l'homme sans visage fonçant sur moi, plein de mauvaises intentions.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)
THE MAN I KILLED WON'T LEAVE ME ALONE.
He comes to me at night. The first time he intruded on my dreams I thought it was an isolated thing. A sudden troublesome nightmare that would fade with the night, never to return.
But it does. He does. And I begin to realize he's never going away. Brown eyes. Bullet hole. Black-red blood. He will always be there. The knowledge sinks slowly, awfully, like an animal's teeth biting down and holding deep and hard into my muscle. I can't pull away. Can't shake it. I'm caught. Pinned in its jaws.
Strangely, I thought being labeled a killer and losing everything - my future, family, boyfriend, friends - was the worst thing that could ever happen to me. It's not. Finding out they were right ? Finding out that's exactly what I am ?
That's worse.
-----Traduction personnelle-----
L'HOMME QUE J'AI TUÉ REFUSE DE ME LAISSER TRANQUILLE.
Il vient me voir la nuit. La première fois qu'il s'est immiscé dans mes rêves, j'ai pensé que ça ne se reproduirait plus. Un pénible cauchemar qui s'évanouirait au cours de la nuit, et ne reviendrait jamais.
Mais j'avais tort. Il revient. Et je commence à réaliser qu'il ne partira jamais. Des yeux marrons. Une marque de balle. Du sang rouge foncé, presque noir. Il sera toujours là. Cette prise de conscience m'enveloppe lentement, cruellement, comme les crocs d'un animal s'enfonçant profondément dans mes muscles. Je ne peux pas m'en débarrasser. Ou même l'ébranler. Je suis coincée. Capturée dans ses mâchoires.
Bizarrement, je pensais qu'être catégorisée comme une tueuse et perdre tout ce que j'avais - mon avenir, ma famille, mon petit ami, mes amis - était la pire chose qui pourrait jamais m'arriver. Je me trompais. Découvrir qu'ils avaient raison ? Que c'est exactement ce que je suis ?
C'est pire.
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