Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 728
Membres
1 013 517

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Twilight ? Des vampires végétariens qui brillent au soleil ? Très joli, très esthétique, j'ai adoré le livre, mais totalement éloigné de la réalité. Pour comprendre, il faut quelques précisions sur le mode d'alimentation des vampires.

Afficher en entier

Chunk avait l'âge mental d'un enfant de quatre ans, par moments . Par longs moments ...

Afficher en entier

-C'est l'une des caractéristiques d'Indiana. Il n'est pas raciste. Il s'allierait avec des champignons si cela lui était utile. Regarde, il s'est bien allié avec nous, les semis, alors que les loups-garous nous détestent ! Mais c'est grâce à cela que nous vous avons vaincus.

(p.162)

Afficher en entier

Lorsque les vampires purent "vivre" plus vieux que Mordred, ils découvrirent que leur état finissait par provoquer une sérieuse allergie au soleil. Là encore, le mythe fonctionnait à l'envers. Les jeunes vampires peuvent encore profiter du soleil pendant plusieurs années. En revanche, exposez un vieux vampire au soleil et vous n'aurez plus qu'un joli tas de poussière sur votre tapis.

Illico presto.

C'est d'ailleurs comme cela que Dracula est mort, en réalité, il y a quelques années. Dans un hôtel de luxe, une femme de ménage n'a pas vu qu'il était en train de dormir et a ouvert les rideaux d'un geste brusque.

Bête accident.

Afficher en entier

Je l embrassai.Je l embrassai comme si j allais la perdre demain,je l embrassai de toute la force de ma passion.Je ravageai ses lèvres,avide,conquérant.Elle gémit pendant que je resserai mon étreinte sur son corps parfait.Je la fis reculer et l adossai au mur tandis que la tension en moi se transformait en brulure.Mes mains froissèrent sa nuisette,la remontèrent et...

On frappa à la porte.

Afficher en entier

Tu es super beau, tu sais, dit-elle d'une voix sourde. Je crois bien que je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi bien fichu. C'est presque injuste. Moi qui étais pourtant si fan des abdos de Jacob, je te trouve bien plus beau que lui.

Je ne comprenais plus rien. Qui étais ce foutu Jacob ?

Elle vit ma perplexité et éclata de rire.

- Team Jacob ? Twilight ? Le beau gosse ? Contre le vampire maigrichon ? Edward ?

(page 284)

Afficher en entier

"-Indiana?

-Katerina je suis désolé, c'est...

Elle m'interrompit ferment.

-Y a-t-il une raison pour que tu sois nu?

-Hein?

Je baissai les yeux et les relevai très vite. Ouille! J'avais oublié. J'attrapai un vêtement qui trainait et me couvris le... les trucs qui avaient besoin d'être couverts."

Afficher en entier

Formidable. Coucher ou pas avec ma petite amie avait fini par devenir un problème politique.

Afficher en entier

Je m'appelle Indianna Teller et j'ai mis tout le monde dans d'énormes ennuis.

Juste en naissant.

Afficher en entier

Le choc fut tel pour Katerina qu’elle ne pensa pas, Dieu merci, à me demander pourquoi son père m’avait appelé moi et pas elle. J’allai me garder de lui donner trop de détails. J’ai appris depuis longtemps que les meilleurs mensonges sont les plus courts. Et, avec une famille comme la mienne, on a intérêt à être bon dans sa partie.

Pinocchio aurait terminé en petit bois pour le feu...

Grand-père n’hésita pas. Lorsque je lui dis que Seamus venait d’être attaqué (à lui, je précisai qu’il avait gémi « déchiqueté », ce qui sous-entendait une attaque de loup-garou donc le fit immédiatement réagir), il nous prêta tout de suite l’un des hélicoptères du ranch. Quand on habite au milieu de nulle part, ce n’est pas du snobisme mais de la survie de posséder un engin capable de vous amener vite où vous avez besoin d’aller.

Katerina finit d’emballer hâtivement trois affaires dans un sac et dévala l’escalier. J’étais déjà prêt. Ses yeux brillaient d’inquiétude. Grand-mère avait été réveillée par l’agitation de grand-père, comme si ces deux-là étaient connectés (ce qui était d’ailleurs peut-être le cas entre deux alpha, pour ce que j’en sais), et avait prévenu Chuck.

Le gros Chuck, mon ami et tortionnaire d’enfance (il m’a fallu du temps pour l’apprécier et réciproquement), et accessoirement mon encombrant garde du corps. Il avait, curieusement, du poil collé sur le nez, ce qui lui faisait une tête bizarre.

– Bon sang, Indiana, grommela-t-il, mal réveillé, je viens à peine de rentrer de la chasse aux daims, qu’est-ce qui se passe encore ?

Ah, cela expliquait les poils.

– Seamus a été attaqué, il a tout juste eu le temps de composer mon numéro et de me dire trois mots avant de s’évanouir. J’ai appelé les secours.

Les maudits loups sont capables de détecter les mensonges. Heureu- sement, ils ne pensent pas à utiliser leurs nez et leurs oreilles sur moi, puisque je ne représente pas une menace et fais partie du clan. Mais chaque fois que je mens, je sais à quel point je me mets en danger.

Chuck comprit tout de suite l’urgence de la situation. Et, Dieu merci, il prit les battements de mon cœur dus à mon mensonge pour de la panique liée à l’attaque. Avant de filer faire son sac lui aussi, il me lança par-dessus son épaule :

– Nanny n’était pas avec lui ?

Je jurai entre mes dents. Chuck pouvait avoir de sidérants moments d’intelligence, qui apparemment me manquaient un peu, parce que je n’y avais pas pensé une seconde : Nanny, ma... disons ma mère de substitution (puisque la mienne était folle et enfermée, jusqu’à peu, dans un asile très spécial), était une puissante louve- garou. Elle était tombée amoureuse de Seamus.

Oui, oui, je sais, c’était aussi interdit que l’amour que je portais à Katerina. Mais, comme moi, Nanny est une anticonformiste et je lui ressemble beaucoup (lui le pense car il le dit). Je l’aime profondément. Mon cœur se serra. Je n’avais pas vu d’autre corps que celui de Seamus lors de ma dématérialisation, mais cela ne voulait rien dire.

J’attrapai mon téléphone et composai le numéro de Nanny.

Qui ne sonna pas. Je tombai directement sur sa boîte vocale. Je laissai un message circonspect et terminai par un pressant: « Appelle-nous, appelle-moi ! »

Chuck, qui revenait avec un sac d’où dépassait un bras de chemise à carreaux, croisa mon regard. Il était identiquement inquiet.

– La voiture est prête ! cria Amber, ma grand-mère. Vous pouvez y aller, les enfants. Contactez-nous dès que vous êtes sur place.

Elle surgit, enveloppée dans une moelleuse robe de chambre de cachemire, et ajouta :

– Et... Indiana ? – Grand-mère ? – Essaye de ne pas oublier que Brandkel nous a déclaré la guerre.

Rien ne lui ferait plus plaisir que de tuer le petit-fils du chef de clan, alors pas d’imprudences, mon garçon, c’est compris ? Ton grand- père te donne Chuck, Dave et cinq de nos loups, parce que cela peut être un piège pour t’attirer en dehors de la propriété.

Oui, j’y avais pensé aussi. Paranoïaque ? C’est un trait de notre famille. Nous voyons des complots partout. Hélas ! souvent à raison, vu les récents évènements.

Même si je n’avais rencontré ma mère que très peu dans ma vie, du fait de sa maladie, récemment, nous avions réussi à communiquer et elle me manquait terriblement.

Si celle-ci, sur un échiquier imaginaire, était la reine blanche, que le roi noir venait de capturer, il venait également d’éliminer un nou- veau pion. Seamus.

Pour ma part, je me voyais assez bien en fou. Le truc qui surgit de nulle part et met le chaos.

Le seul hic de cette métaphore de jeu d’échecs, c’était que j’avais affaire à un vieux grand maître super vicieux, qui avait genre une petite centaine d’années de plus que moi, et que je débutais tout juste, une notice Les échecs pour les nuls dans une main et un échi- quier dans l’autre...

– Promis, grand-mère, je t’appelle dès que nous sommes sur place.

Je n’eus pas à me pencher beaucoup pour l’embrasser. Les loups- garous sont souvent grands et bien bâtis et grand-mère Amber ne fai- sait pas exception à la règle. À mes côtés, Katerina bouillait d’impatience et j’abrégeai les adieux. Dans la voiture, sous le regard attentif de Chuck, Katerina attrapa ma main et ne la lâcha plus. Je n’osai pas lui dire qu’elle me broyait les os. Si cela lui faisait du bien, ça ne me gênait pas de souffrir.

Enfin, pas trop.

Katerina respirait vite et ses yeux étaient brillants. Ce qui tue le plus, c’est de ne pas savoir. Elle appela dix fois chez elle, mais per- sonne ne répondit. Et les secours n’étaient pas arrivés à l’hôpital, car l’infirmière qui décrocha n’avait aucun patient enregistré au nom de Seamus O’Hara. Pas encore, du moins.

Je n’étais pas plus tranquille, parce que Nanny ne répondait ni à son portable ni à la maison.

Merde.

Dave et les autres suivaient notre limousine en 4 × 4. Ce sont les gardiens, les soldats de notre meute. Des loups aguerris et violents, qui ne font pas dans la dentelle. Ils avaient apporté tout un attirail avec eux, de quoi renverser un petit pays. J’avoue que je me sentais rassuré de les avoir à nos côtés. Je décrochai mon téléphone. D’une main. Heureusement, le numéro que je cherchais faisait partie de la liste « urgence », il me suffisait d’appuyer sur une seule touche.

Katerina m’adressa un regard interrogatif.

– J’appelle Axel. Il est à la recherche des « patients » qui se sont évadés lors du kidnapping de ma mère. Il ne devrait pas être loin.

Axel est un semi. Un monstre. Normalement, il aurait dû être abattu. Sauf qu’il a réussi à juguler sa soif de sang et à ne pas tuer d’être humain. Du coup, il est devenu un allié de choix pour moi qui, contrairement aux miens, ne vois pas un danger en lui.

Peut-être que j’ai tort. Depuis qu’il est devenu le roi des semis – en éliminant celui qui barrait la route de sa vengeance envers Brandkel, l’assassin de sa bien-aimée Gemma, une louve pure souche –, Axel a changé. « Sous le poids des responsabilités », affirme-t-il avec un demi- sourire contraint. Le fait que cela lui apporte un surcroît de puissance indéniable se sent aussi dans sa façon d’envisager les choses. Comme si, chaque fois, il regardait le problème, le problème derrière le pro- blème, mais aussi le futur problème derrière les deux premiers.

Rien que d’y penser, j’en avais mal à la tête.

Cela dit, sans cette façon très particulière de réfléchir, nous serions tous morts. Fait qu’Axel aime un peu trop nous rappeler au goût de mon grand-père : il m’a sauvé la peau, et celle de ma famille avec.

Je ne fus donc pas surpris par sa phrase lorsqu’il décrocha :

– Quelqu’un essaye encore de te tuer et tu as besoin d’aide ? grogna-t-il comme s’il avait la bouche pleine de quelque chose.

De crocs probablement, vu que c’était la première nuit de pleine lune et qu’il avait dû se transformer. Contrairement aux purs loups- garous, qui pouvaient se transformer à volonté, de jour comme de nuit, lune ou pas lune, les semis étaient soumis à l’influence de l’astre. Là aussi, les vieilles légendes disaient vrai.

– Pas moi, Seamus. Il a été attaqué. Il est gravement blessé.

Au moment où je prononçai ces mots, je me souvins que je n’étais pas seul et que j’étais un gros abruti. Katerina eut un petit hoquet de désarroi en reculant dans la voiture et Chuck, le gros Chuck qui pourtant est bien le premier à faire des gaffes, hocha sa grosse tête blonde avec réprobation. Je rectifiai à toute vitesse.

– J’ai eu le temps d’envoyer les secours, je suis sûr qu’ils ont fait ce qu’il fallait. Nous nous rendons à Missoula. Mais ce qui m’inquiète, c’est que Nanny ne répond pas non plus.

Il en faut beaucoup pour tuer une louve-garou aussi puissante que Nanny. Le silence au téléphone se fit plus pesant. Soudain, j’entendis des cris derrière lui, comme un cochon qu’on serait en train d’égorger. Je me retins de poser des questions. J’étais à peu près sûr de ne pas aimer les réponses. La sienne fut concise.

– Je te rejoins. Hélicoptère ? – Oui. – Dans dix minutes. Et il raccrocha.

Ah, cela signifiait, à ma grande satisfaction, qu’il n’était pas très loin. Chuck m’adressa un regard ambré. Chez lui, c’est ce qu’il y a de plus beau, même si les louves adorent le fait qu’il soit aussi gros. Parce que chez nous, (enfin, chez ma famille et mes pairs, parce que moi, hein, je ne suis pas un loup-garou), plus la forme humaine est imposante, plus la forme lupine la sera. Chuck est bien parti pour être un futur alpha. Enfin, si personne ne l’égorge avant, parce qu’il est très gentil mais vraiment lourd. Et pas dans le sens physique du terme.

Je repris la main de Katerina, elle avait lâché la mienne dans son agitation, et je plongeai mon regard dans le sien. Et balançai mon mensonge sans faiblir.

– Ton père a eu la force de m’appeler, Katerina. De me dire ce qui lui était arrivé. Il était blessé, mais rien que les secours ne puis- sent réparer rapidement. Il a survécu à la guerre en Irak, il a survécu à un conflit majeur entre deux meutes de loups-garous, c’est un bat- tant, il va s’en sortir, je te le promets.

Elle me regarda, noyée d’angoisse.

– J’ai... j’ai si peur ! Mais qui pourrait lui vouloir du mal ? On lui a tiré dessus ? je ne t’ai pas demandé...

Aïe. Ça, c’était la partie la moins plaisante de cette pourtant très déplaisante situation.

Je m’éclaircis la gorge. De ce que j’avais vu, Seamus avait été avalé, mâché, déchiqueté et recraché. Un seul type d’animal pouvait faire cela.

– Katerina, je suis désolé. J’ai cru comprendre qu’il avait été attaqué. Par quelqu’un de la Meute.

Elle en perdit le souffle. La Meute. Celle avec un grand « M ». Dans son aspect général, elle regroupait tous les loups-garous du monde, même si elle était divisée en de nombreuses factions, souvent ennemies. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose :

– Par... par un loup-garou ? finit-elle par articuler, horrifiée. – J’en ai peur. – Mais... – Oui, cela signifie qu’il est probablement contaminé. Il... je suis tellement désolé, Katerina. Il va devenir un semi. Un monstre. Un mangeur de chair humaine. À moins que, comme Axel, on ne parvienne à le contrôler... Le seul souci avec les semis, surtout les nouveaux, c’est qu’ils esti- ment que les humains sont le casse-croûte le plus... hum, juteux. Et celui qui court le moins vite.

La nouvelle était simplement trop énorme pour Katerina. Elle passa dessus, incapable de l’assimiler.

– Il est toute la famille qu’il me reste, Indiana. S’il... s’il... Elle n’arrivait pas à prononcer le mot mais se força : – S’il meurt... je serais seule au monde ! – Non.

Je devais avoir l’air blessé parce qu’elle tressaillit devant mon visage.

– Tu m’as, moi. Et tu as toute la meute. C’est grâce à toi et à Seamus que nous avons vaincu Brandkel. Ne dis jamais plus que tu n’as pas de famille, Katerina. Tu en as une qui compte deux cents personnes. Crois-moi, c’est loin d’être négligeable. Et tous donne- raient leur vie pour toi. Même si toi et moi ne devions jamais être ensemble, c’est ta famille.

Chuck hocha la tête, affirmatif. Les humains normaux n’ont aucune idée de la fidélité de la meute. Nous sommes incroyablement loyaux les uns envers les autres, non seulement parce que c’est dans notre nature de loups, mais aussi parce que c’est le seul moyen de sur- vivre lorsqu’on vit au milieu de milliards de gens qui, s’ils apprenaient notre existence, s’empresseraient de faire de nous une espèce disparue...

Enfin sauf moi. Mais c’était aussi pour cette raison que la trahison de Serafina puis celle de Ned avaient été tellement douloureuses. Surtout pour moi qui avais été tellement amoureux de la splendide, capricieuse et très maligne Serafina, qui s’était alliée dans notre dos à Brandkel. Juste pour le pouvoir. Juste pour la domination. Entraî- nant Ned, son amoureux, puisqu’elle n’avait jamais voulu de moi, dans sa chute.

Qu’une meute attaque une autre meute, cela arrivait. En revanche, que deux membres du clan, par soif de pouvoir ou par fai- blesse, nous aient fait défaut nous blessait profondément. J’en voyais tous les jours les cicatrices au sein de la meute. Et je détestais les regards méfiants qui semblaient signifier « qui sera le prochain ? ».

Katerina comprit ce que je voulais dire. Ces quelques jours passés avec la meute lui avaient montré l’amour qui nous unissait. Elle se détendit. Un peu.

Le reste du trajet se fit dans le silence. L’aéroport privé que nous utilisions en exclusivité bourdonnait d’activité lorsque nous sommes arrivés. Je ne sais pas ce qu’Axel avait mis dans son moteur, mais il était déjà là.

Katerina se mit légèrement en retrait. Je sentais sa respiration oppressée derrière moi, tandis que je saluai Axel. Si elle trouvait les loups-garous plutôt beaux, elle n’avait jamais réussi à s’habituer à l’aspect des semis. Un mélange de bête et d’humain. Longues griffes, longues dents, gros appétit. Un effrayant modèle de ce que Seamus allait devenir. S’il survivait à l’attaque.

Le semi à la fourrure aussi noire que sa peau humaine m’enve- loppa dans une étreinte bourrue. Mon ami, mon mentor, celui qui m’avait entraîné et tout appris. Celui qui m’avait sauvé la vie.

J’essayai de résister virilement à l’écrasement.

Axel, comme tous les loups et les semis, oubliait souvent que j’étais un humain et que me broyer les os était facile.

Heureusement, il vit Katerina et me lâcha avant que mes côtes ne cèdent, pour la saluer. Il ne lui prodigua aucun encouragement. Pour arracher deux mots à ce type, il fallait quasiment une pince de dentiste. Mais sa petite tape sur l’épaule valait tous les discours du monde. Et puis je savais qu’il n’aimait pas trop parler sous sa forme de mi-loup-garou, parce qu’avec sa gueule, cela lui faisait avaler la moitié des syllabes... et baver.

Dave le toisa d’un air méfiant. Chuck aussi, même s’il était le loup-garou qui appréciait le plus Axel. La vieille animosité entre les semis et les loups n’avait pas été éteinte par l’acte de bravoure d’Axel. Bon, au moins, ils attendaient un peu avant de se sauter à la gorge.

– Allons-y, fis-je sèchement, les faisant presque sursauter. Il n’y a pas de temps à perdre.

Ils cessèrent leur affrontement débile et filèrent vers l’hélicoptère. En fait vers les deux hélicoptères, parce qu’un seul ne suffisait pas.

– Ça va vous coûter une fortune en kérosène, souffla Katerina, toujours très embarrassée lorsque des gens dépensaient de l’argent à cause d’elle.

L’espace d’un instant, je fus surpris par la trivialité de sa remarque. D’autant plus étrange qu’elle avait besoin de rentrer le plus vite possible. Un instant, bêtement, je pensais que c’était parce que Katerina était horriblement susceptible pour tout ce qui était pécuniaire. Parfois, c’était assez agaçant. Elle avait un mal fou à accepter les cadeaux.

Mais là, ce n’était pas le cas, elle avait dit cela comme elle aurait dit que le ciel est noir et la lune, violette, sans réfléchir. Je compre- nais qu’elle essayait de se concentrer sur des détails sans aucun intérêt afin de ne pas penser à ce qui l’attendait au bout du voyage. La mort de son père. Ou sa transformation. Je sentais qu’elle était déchirée entre l’espoir et la panique.

– De toute façon, il aurait bien fallu que je retourne à Missoula un jour ou l’autre, répondis-je d’un ton léger. Il n’est pas question que je laisse Brandkel m’enfermer dans le ranch avec ses menaces. Je vais continuer et terminer mes études. Et lorsque je serais devenu un tycoon de la finance, je taperai là où ça fait mal. Je ruinerai Brandkel. Fais-moi confiance.

J’essayai de ne pas trop laisser transparaître ma haine pour celui qui avait enlevé ma mère, mais Katerina ne fut pas dupe. Elle savait très bien que je ne voulais qu’une seule chose. La mort de Louis Brandkel.

Et si possible dans d’affreuses souffrances.

Ouais, je sais, les loups ont fini par déteindre sur le faible humain que je suis.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode