Commentaire de annick69

Une nouvelle auteure que j'ai rencontrée cet été au salon du livre Noir Vézère. J'avoue que cette année ils ont fait forts en invitant une pléiade de nouveaux écrivains que j'avais très envie de découvrir. Clarence Pitz présentait "La parole du chacal", "Meurs, mon ange" et "Ineffaçables"; C'est ce dernier qui m'a attirée le plus (pour l'instant) par sa thématique des fresques de rues.

Comme le résumé nous le décrit, l'auteure nous entraine à Bruxelles en 2016, découvrir, dans un premier temps du street art, fresques réalistes et spéciales que l'on peut voir réellement dans certaines rues de la ville, dans un second temps les crimes qui s'y perpétuent avec une ressemblance ahurissante de cet art urbain qui se dévoile au petit matin.

"… - Après cinq ans ? Pourquoi aujourd'hui et non pas avant? Il y a tous les jours des graffitis qui apparaissent sur nos murs. - Mais ils ne ressemblent pas à ça! Avant, les graffitis touchaient uniquement à la propreté de la ville et à l'argent public. Ici, il y a atteinte aux bonnes mœurs. Figurez-vous que ce matin, quand les habitants du quai de la Houille, près de la place Sainte-Catherine, se sont réveillés, cet anus géant ornait les murs de leur quartiers! - Á première vue, on pourrait y voir une araignée…"

Accrochez-vous quand même! Une série de crimes abjectes va s'enchaîner et les pistes sont minimes quant à déloger le ou les criminels. Outre mon côté noir pour affectionner ce style de lecture, le plus dans ce récit était de visiter Bruxelles et d'aller sur le net pour voir la réalité de ces murs ineffaçables. Un roman puissant, corsé, où la pression est exacerbée et soutenue, tout au long de ces quelques 600 pages, avec de légères pointes d'humour. Un bon mélange entre arts et crimes que je recommande pour les amateurs du genre, original et bien écrit. Le prochain sera sûrement "Meurs, mon ange" le titre m'attire beaucoup! À suivre…