Commentaire de Leslecturesdemaria

Rwen a l’apparence d’une bombe, d’une femme sûre d’elle, mais quand on gratte un peu la surface, on se rend compte que c’est tout l’inverse. Et ça Canaan l’a bien remarqué, leur première rencontre aurait pu n’être que la seule, néanmoins le destin ne fera que les confronter au point de faire naître dans l’esprit artiste du jeune homme une idée qui pourrait les satisfaire tous les deux.

Lui n’a besoin de rien pour faire disparaître les petites culottes, d’un simple clin d’œil les joues rosissent et en quelques mots l’affaire est conclu. Une seule femme semble vouloir lui faire croire que son charme naturel n’opère pas et c’est elle qui va le plus l’inspirer. Il ne pensait pas en venant chez sa sœur au Kansas vouloir y déposer ses bagages pour un moment.

« Déguisé en libertin du XVIIIe siècle, ce mec ressemble à la définition même de l’indécence. Une chemise blanche ouverte jusqu’au milieu du torse révèle une peau entièrement tatoué. L’alcool aidant, je le reluque sans aucune pudeur et des flammes viennent aussitôt s’enlacer à mon bas-ventre. Putain, je suis sûre que ce type arrive en provenance direct des enfers. Si ses deux billes azur puent la lubricité, son corps, lui, respire la débauche, l’insolence et… le sexe. Purement et simplement le sexe. »

Pour vous resituer nos petits protagonistes, je vous annonce qu’on à ici donc le frère de Méléri, vous savez c’était l’héroïne du livre Fauve, où elle succombait au charme du très froid Shilow, leur histoire était intense, sinueuse et emplit de contraste eh ben je vous annonce que celui du frère ainé sera d’autant plus épique. Cet homme s’exprime par ses dessins, ses tatouages, pour lui ce métier est tout un art, un art qui doit se perfectionner au mieux et aussi dont il doit y laisser sa propre touche, pas question d’imiter les autres sur ce point et donc le voilà qui s’éloigner de son paternel qui lui aussi pratique cet art.

Pour Canaan, avoir une toile vierge, la possibilité d’être le premier à prendre possession de ce corps, de cette manière, sera l’apothéose pour lui, car il sait qu’en y déposant sa griffe c’est comme garder à jamais ce lien qui les unira à jamais. Et j’aime sa façon de penser, j’aurais aimé rencontrer un tatoueur comme lui avant de marquer mon corps à vie, oh oui j’aurais aimé trouver celui qui me ferait vriller l’esprit, déconnecterait les synapses et me rendrait dingue par son agitation.

Vous l’aurez compris, le jeune homme ne peut pas perdre l’occasion de l’attirer, d’une manière très subtile, dans ses filets. Décelant en elle, ce côté fragile, cette peur, il va l’utiliser pour conclure ce deal, cet échange de bon procédé qui sera le début de leur descente en apnée.

« Laisse-moi t’enseigner comment séduire. Et quand je parle séduction, je fais allusion à celle des sens. Allécher d’un regard. Capturer d’un mouvement. Enivrer d’une simple caresse. Exciter de quelques paroles murmurées. Posséder d’un baiser… Tout ce qu’il te faudra pour te retrouver. »

On aura l’impression que le tatoueur sera le maitre du jeu, que ce sera l’enseignant pour redonner confiance en la jeune femme, lui montrer que la vie vaut le coup de vivre, de vivre à fond, d’écouter ses désirs et prendre les devants sur ce que l’on veut. Mais saura-t-il voir aussi ce qui se balade devant son nez, reconnaitre les signes avant-coureur de la douleur ? Il aura de cesse de prôner la liberté, celle d’assouvir ses pulsions, mais face à cette fée, ce sucre d’orge, ou tout autre surnom qu’il lui affublera, il perdra petit à petit de son pouvoir, de son terrain, de son contrôle. Sans même s’en rendre compte, Rwen s’insérera dans chaque cellule de son corps, sous sa peau, dans ses veines, comme la plus pure des drogues. Un shoot ne sera pas suffisant.

J’ai aimé voir l’évolution du personnage de Rwen, elle s’ouvre comme une fleur au contact de l’arrogant et taquin Canaan, elle, qui ressent au fond d’elle cette culpabilité qui semble être entretenu par autrui, elle va comprendre que dans la vie, rien n’arrive par hasard, que tout n’est pas prémédité et surtout que lâcher prise peut-être bon.

Le lien qui l’unit à sa sœur est profond, elle joue en l’absence de leur mère, dont la carrière l’oblige à des déplacements plus ou moins long, un métier admirable, ce rôle de grade sœur mais de protectrice qui va l’aider à grandir mais attention, Cleo n’a rien à envier à sa sœur car du haut de ses treize ans elle a déjà un caractère bien à elle, un caractère de feu, ses idées sont bien ancrés dans la vie et je dirais même que certaines de ses paroles sont plus sage que celles de certains adultes. Elle mérite à avoir sa propre histoire où je la vois bien badass, pourquoi pas au prise avec un vrai biker.

Ce que je regrette un peu c’est que la relation entre les deux cousines n’a pas était plus approfondi que ça, alors certes on a un beau aperçu, de belles révélations, mais j’aurais vu plus de profondeur. Les auteures se sont concentré sur les deux protagonistes je trouve, elles ont accès leur roman sur la relation entre eux et sur tous ces détails qui font que leur interactions seront intenses, électriques et passionnantes.

Ce duo de plume est comme pour fauve parfait, je n’arrive pas à distinguer qui est qui à travers les pages, pour moi c’est comme si c’était une seule et unique personne qui nous comptait cette histoire, qui nous plongeait dans son esprit et qui nous faisait découvrir ce lien qui unira nos tourtereaux au travers du tatouage.

Et franchement on en parle de cette couverture qui attire l’œil, ce regard qui en dit long sur la profondeur de leur relation. Ce sont les images parfaites que je me suis faite de Rwen et Canaan.