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- Je te cherchais, dit doucement Michael.
Ce n’était qu’une simple remarque, mais Dominique ne s’y attendait pas. Il sentit la sincérité dans ces quelques mots, se résigna à ouvrir les yeux et regarda Michael longuement.
- Pourquoi ? Demanda-t-il.
La confusion passa brièvement sur le visage du jeune homme et il chancela un instant.
- Parce que j’avais besoin de te revoir, répondit Michael, optant pour la vérité toute simple.
Afficher en entierMichael commença à sentir sa présence. Une brève caresse au début, comme une chatouille au plus profond niveau de son sternum. Puis la sensation s’étendit jusqu’à devenir une pulsation qui irradiait de la chaleur au point que le bout de ses doigts se mit à le démanger. Pour Michael, c’était comme s’il sentait Dominic le toucher, mais la sensation s’étendait de l’intérieur vers l’extérieur. C’était complètement différent de ce qu’il avait ressenti devant Ink. Il repoussa cette pensée et se concentra pour répondre de la même façon à Dominic. Il fronça les sourcils dans sa tentative d’envoyer des images ou encore un message bien précis, mais quand il leva les yeux, Dominic était en train de l’observer en souriant.
— Tu ne dois pas essayer aussi fort.
— Ben, c’est que je ne savais pas si tu recevais ce que je t’envoyais, expliqua le jeune homme.
Dominic caressa ses cheveux bruns, aplatissant les boucles brunes sur ses épaules.
— Tu dois avoir confiance et te dire que oui, Michael. Il te faut juste laisser ton esprit ouvert et nous serons toujours en contact.
Afficher en entier— Euh… je voulais aller prendre un verre, ça te dirait de m’accompagner ? C’est rien de spécial, je vais juste au pub qui se trouve au coin de la rue.
À vrai dire, Michael n’avait absolument aucune envie de faire quoi que ce soit après le travail, mais il avait besoin d’encore un peu de temps.
Dominic s’arrêta et tourna les yeux vers lui, une tristesse immense dans le regard. Il tendit le bras et effleura doucement la joue du jeune homme avant de sortir de la boutique, tout seul.
Afficher en entierJe t’aimais et j’aurais fait n’importe quoi pour te protéger, même si tu n’as jamais eu besoin de ma protection.
— Nous avons tous besoin d’être protégés, murmura le vieux vampire.
— Même ceux qui pensent être des dieux ?
— Même ceux-là.
Afficher en entierJe ne fais rien que je n’ai pas envie de faire, gronda-t-il en faisant couler la chasse d’eau. Et je sais parfaitement que tu m’entends, Dominic !
Je peux t’entendre.
Le ton gentil de la pensée semblait venir se draper autour de lui alors qu’il retirait les pansements et se lavait les mains. Les coupures dans sa paume étaient encore à vif, un fin filet de sang s’écoula.
Je n’ai pas fait ça seulement pour toi, Dominic. Je l’ai fait pour nous deux.
Cette pensée était presque une prière et Dominic ferma les yeux pour ne pas l’entendre.
Reviens dans la chambre et laisse-moi regarder ta main, Michael.
Afficher en entierTu aurais dû me laisser partir, Michael, insista Dominic, la tête enfoncée dans l’oreiller. J’ai fait tout ça pour toi. Pour te protéger.
La fureur et la frustration qui couraient dans les veines de Michael l’empêchaient presque de parler et il fixa Dominic, exaspéré.
— Me protéger ? jeta-t-il finalement. Est-ce que tu as jamais pris en considération ce dont je pouvais avoir envie ?
— Le saurais-tu vraiment ? demanda Dominic.
Michael était stupéfait par le manque de réalisme du vampire. Il frappa sa cuisse de sa main blessée et les éclairs de douleur qui remontèrent le long de son bras lui firent presque plaisir. Il laissa échapper un grognement exaspéré, refréna son envie de l’envoyer se faire foutre et quitta la chambre en coup de vent.
Afficher en entierIl tendit l’oreille pour essayer de sentir Dominic, mais il n’y avait rien. Ne sachant pas quoi faire, il s’assit sur les marches de pierre qui menaient à la véranda et son regard se posa sur les jonquilles qui bordaient l’allée. Il imagina Dominic accroupi en train de planter les bulbes, s’occupant du petit jardin, puis cueillant les fleurs, incapable de pouvoir en contempler la merveilleuse couleur hormis sous l’éclairage artificiel de la maison.
Elles sont mon soleil, Michael.
Les mots résonnèrent dans son esprit. Il sauta sur ses pieds et leva les yeux vers la maison. La silhouette de Dominic se distinguait derrière la fenêtre illuminée de sa chambre. Ils restèrent immobiles à se regarder.
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