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Liste des extraits
« Les paroles sont comme des graines, je pense, qu'on sème dans notre coeur à notre plus jeune âge.
Elles prennent racine en nous à mesure qu'on vieillit, s'installent au profond de notre âme. Les bonnes paroles poussent à merveille. Elles fleurissent et élisent domicile dans notre coeur. Elles grandissent en tronc et s'enroulent fermement autour de notre colonne vertébrale, nous stabilisent quand on se sent très fragiles, nous aident à tenir debout quand on manque le plus d'assurance. Mais les mauvaises paroles poussent mal. Elles infestent notre corps et y pourrissent, jusqu'à ce qu'il soit vidé de sa substance pour n'abriter que les intérêts d'autrui et non plus les nôtres. On est forcé de manger les fruits que ces plantes ont portés et on devient l'otage des branches qui se développent et enlacent notre cou pour nous étouffer, nous étrangler à mort, une parole après l'autre. »
P.351
Afficher en entier« Si tu caches ton coeur, il ne pourra jamais te le prendre. »
P.283
Afficher en entierJe suis Juliette Ferrars, et je dirigerai cette nation. Je défie quiconque tenterait de s'opposer à moi.
Afficher en entierJe le vois qui brille dans leurs yeux parce que je commence à me rappeler à quoi ça ressemble.
L'espoir.
C'est comme une goutte de miel, un champ de tulipes qui s'épanouit au printemps. C'est la pluie qui rafraîchit, une promesse murmurée, un ciel sans nuages, le point final qui conclut une phrase à la perfection.
Et c'est la seule chose au monde qui m'évite de sombrer.
Afficher en entierUn séisme frappe mon coeur et le fend en plein milieu. Et je me dis qu'il y a là en Warner une douleur bien trop immense pour une seule personne.
Afficher en entier- Je ne me donne pas en spectacle, OK? Ma présence exige une certaine attention...
(P 239 )
Afficher en entierJe lui lance un regard mauvais.
- Je ne rigole pas.
- Moi non plus, réplique t-il en penchant la tête vers moi. Tout ça, c'est biologique. Scientifique. Peut-être que tes petites affaires de dame sont scientifiquement perturbées.
- Mes petites affaires de dame?
- Oh, désolé, dit-il en prenant un air offusqué. Tu préfères que j'utilise la terminologie appropriée? Parce que tes petites affaires de dame ne me font pas peur...
- Ouais, non merci.
(P 158)
Afficher en entier- T'en a pas marre d’être aussi imbuvable? T'as autant de charisme que les entrailles d'un chien écrasé.
(P. 129)
Afficher en entierMes épaules ne veulent pas cesser de trembler et mes poings, de se serrer et mon corps se contracte et mes genoux s'entrechoquent et ma peau recrache mes vieilles habitudes et je me retrouve en train de compter les lézardes du mur et les couleurs et les bruits et les soubresauts, et je me balance d'avant en arrière et d'avant en arrière et d'avant en arrière, et je dois le laisser s'en aller, je dois le laisser s'en aller, je dois, je dois, je ferme les yeux et je respire.
Je peine, je lutte j'ai le souffle rauque.
J'inspire, j'expire, je compte mes respirations.
J'ai déjà connu ça, je me dis. Je me suis déjà retrouvée encore plus seule que maintenant, plus désespérée, plus misérable. J'ai déjà connu ça et j'ai survécu. Je peux m'en sortir.
Mais jamais je ne me suis sentie autant dépossédée. L'amour et les opportunités, les amitiés et les perspectives d'avenir: disparus. Je dois recommencer de zéro maintenant, affronter le monde toute seule. Il me reste un ultime choix, abandonner ou continuer.
Alors je me mets debout.
La tête me tourne, mes pensées se télescopent, mais je ravale mes larmes. J'essaye de ne pas hurler, et je glisse mes amis dans mon cœur et la vengeance,
à mon avis, ne m'as jamais paru si douce.
(P 16)
Afficher en entierWarner ferme les yeux.
Il soupire, la tension de ses épaules et de sa mâchoire s'évanouit, puis il finit par me regarder à nouveau. Je vois des histoires dans ses yeux, des pensées, des sentiments, des murmures esquissés que je n'avais jamais vus auparavant. Des vérités qu'il ne pourrait peut-être jamais se résoudre à livrer, des choses impossibles et incroyables et une profusion d'émotions dont je ne l'aurais jamais cru capable. Tout son corps semble se détendre, soulagé. ( ... )
- J'aimerais que tu reviennes avec moi, dit-il.
- Impossible, dis-je, tandis que mon coeur se remet brusquement à palpiter. Je dois rester ici..
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