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Liste des extraits

Je me sens coincée, collée au siège. Comme si mes poumons étaient collés ensemble. Je réussirai à calmer les sanglots mais soudain je hochais, des larmes se répandant discrètement sur mes joues. "Je veux _Je veux aller à la mai-maison_"

"Tu rentres chez toi", dit-il, toujours souriant. "C’est le but."

Et puis_

"Papa."

Je regarde le son de sa voix. Si calme et sérieux. C’est le garçon aux yeux verts. M. Anderson, je sais, c’est son père.

"Elle est effrayée", dit le garçon. Et même s’il parle à son père, il me regarde. "Elle est vraiment effrayée."

"Effrayée?" M. Anderson nous regarde chacun, puis encore. "Y'a t'il de quoi avoir peur ?"

Je frotte sur mon visage. Essayer d'arrêter les larmes et échouer.

"Quel est son nom ?" demande le garçon. Il me fixe encore, et cette fois, je regarde en arrière. Il y a quelque chose dans ses yeux, quelque chose qui me fait me sentir en sécurité.

« C’est Juliette », dit M. Anderson, et il me regarde.

"Tragique"_il soupire_"comme son homonyme."

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- Aaron, tout va bien?

Et je comprends alors, dans un éclair qui me terrifie, ce que je veux, pour toujours : Spoiler(cliquez pour révéler)je veux passer le reste de ma vie avec elle. Je veux construire un avenir avec elle. Je veux vieillir avec elle. Je veux l'épouser.

WARNER

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Page 37

Kenji

Nazeera avait raison. J'aurais dû m'assoir.

Le regard posé sur mes mains, j'observais un tremblement progresser le long de mes doigts. J'ai failli laisser échapper la pile de photos que je serrais avec force. Les photos. Les photos que Nazeera avait fait circuler après nous avoir révélé que Juliette n'était pas celle que nous croyions.

Impossible de détacher mes yeux de ces images.

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Kenji

Elle hurle.

Ce ne sont que des mots, me dit-je. Rien que des mots. Mais elle les profère, elle les vocifère à plein poumons, avec une détresse qui me parait presque outrée. Et qui provoque des ravages que je n'aurais jamais cru possibles. On dirait qu'elle a... implosé.

J'ai l'impression de rêver.

J'ai beau savoir que Juliette est quelqu'un de puissant - et qu'on a pas encore découvert toute l'étendu de ses pouvoirs -, jamais je ne l'aurais imaginée capable de ça.

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“You know— I feel everything when you touch me, love. I can feel your excitement. Your nervousness. Your pleasure. And I love it,” he says quietly. “I love the way you respond to me. I love the way you want me. I feel it, when you lose yourself, the way you trust me when we’re together. And I feel your love for me,” he whispers. “I feel it in my bones.”

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“Aaron?” I say again, this time softly. “Are you all right?”

He blinks, startled. “Yes,” he says, drawing in a sharp breath. “Yes. Yes, I’m perfect.”

I manage a small smile. “I’m glad you finally agree with me.”

He frowns, confused, and then, as realization hits—

He blushes.

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Nous allons accorder du temps au bonheur. Car comment résister à la tyrannie si nous-mêmes sommes emplis de haine ? Ou pire ...

De vide.

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Je suis assise sur une chaise orange dans le couloir d’un immeuble faiblement éclairé. La chaise est faite de plastique bon marché, ses bords grossiers et inachevés. Le sol est un linoléum brillant qui colle occasionnellement aux semelles de mes chaussures. Je sais que j’ai respiré trop fort, mais je ne peux pas m’en empêcher. Je m’assois sur mes mains et je balance mes jambes sous mon siège.

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J'ose me retourner, lever les yeux vers lui. C'est alors que je remarque une quatrième personne dans la pièce.

Un garçon.

Mon souffle se bloque dans ma gorge avec un hoquet presque audible. Une larme s'échappe le long de ma joue et je la chasse tout en le regardant. Je ne peux m'en empêcher... je ne peux détacher mes yeux de lui. Il a un visage dont je n'ai jamais vu d'équivalent dans la vraie vie. Il est plus beau que le commandant. Plus séduisant. Pourtant, il a en lui quelque chose de troublant, sur son visage une sorte de froideur et d'étrangeté qui retient de le contempler. Il est presque trop parfait. Il a un menton saillant, des pommettes saillantes, un nez saillant et droit. Tout en lui m'évoque une lame. Son visage est pâle. Ses yeux sont d'un incroyable vert vif et sa chevelure est abondante et dorée. Et il pose sur moi ses grands yeux empreints d'une émotion dont je ne possède pas la clé.

Quelqu'un se racle la gorge.

Le charme est rompu.

Une bouffée de chaleur me monte à la tête et je détourne les yeux, honteuse de ne pas l'avoir fait plus tôt.

J'entends le commandant maugréer à voix basse.

- Incroyable, dit-il, toujours la même chose !

Je lève les yeux.

- Aaron, ordonne-t-il. Sors d'ici.

Le garçon - il doit s'appeler Aaron - sursaute. Il considère le commandant pendant un instant avant de jeter un coup d'œil vers la porte. Mais il ne bouge pas.

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- Tu sais ce que ça m'a coûté de te dire ça ? Tu en as une idée ?

Je perçois qu'elle est piquée au vif, remontée.

- Peux-tu au moins me regarder quand je te parle ? Poursuit-elle.

- Je ne peux pas.

- Quoi ? S'exclame-t-elle, interloquée. Comment ça, tu ne peux pas ?

- Je ne peux pas te regarder.

Elle hésite, puis :

- Pourquoi ?

- Tu es trop jolie.

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