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« En l’absence de relations humaines, j’ai noué des liens avec des personnages de papier. J’ai connu l’amour et la perte de l’être aimé au fil de petites histoires entremêlées dans la grande, j’ai vécu l’adolescence par association d’idées. Mon univers est un réseau d’entrelacs de mots, de membres liés à des membres, d’os à des muscles, de pensées et d’images enchevêtrées. Je suis constituée de lettres, un personnage créé par des phrases, un produit de l’imagination forgé par la lecture de romans.

Ils veulent effacer chaque signe de ponctuation de ma vie sur cette terre et je ne pense pas pouvoir les laisser faire. »

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James nous regarde, son frère et moi à tour de rôle, puis revient sur moi. Il me tend la main.

– Ben… c’est cool de faire enfin ta connaissance.

Mon visage se décompose. Mon cœur tambourine dans mes oreilles. Mes genoux sont sur le point de se briser. Impossible de détourner les yeux de sa petite main tendue vers moi.

– James, intervient Adam d’un ton un peu sec.

Son frère s’esclaffe.

– C’était juste pour rigoler, dit-il en abaissant la main.

– Quoi ?

Je respire à peine. J’ai le tournis, je ne comprends plus.

– T’inquiète pas, reprend James en gloussant toujours. Je vais pas te toucher. Adam m’a parlé de tes pouvoirs magiques, ajoute-t-il en roulant des yeux.

– Adam t’a… il a fait… quoi ?

– Hé, on pourrait peut-être se mettre à l’intérieur, suggère Adam en s’éclaircissant la voix un peu trop fort. Je récupère juste nos sacs en vitesse…

À ces mots, il retourne au tank et je me retrouve face à James, qui ne cache pas sa curiosité.

– T’as quel âge ? me demande-t-il.

– Dix-sept ans.

Il hoche la tête.

– C’est ce qu’Adam m’a dit.

Je me hérisse.

– Et qu’est-ce qu’il t’a dit d’autre sur moi ?

– Que t’avais pas de parents non plus. Que t’étais comme nous.

Mon cœur fond. Ma voix s’adoucit.

– Et toi, t’as quel âge ?

– J’aurai onze ans l’an prochain.

Je souris à belles dents.

– T’en as donc dix ?

Il croise les bras. Fronce les sourcils.

– J’en aurai douze dans deux ans.

Je crois que j’adore déjà ce gamin.

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J'ouvre les yeux et il se tient juste devant moi.

Sa mâchoire est aussi tendue que ses yeux, aussi tendue que ses poings, aussi tendue que les muscles de ses bras.

-Tu l'as toujours su?

En quelques mots chuchotés, il a de nouveau explosé mes défenses, descellé mes lèvres et chaviré mon coeur.

Je sens à peine les larmes couler sur mon visage.

-Adam.(J'essaie de rire et ma voix trébuche sur un sanglot étranglé.)Je reconnaîtrais tes yeux partout dans le monde.

Et c'est fini.

Cette fois, il n'y a plus de retenue.

Cette fois, je suis dans ses bras, contre le mur, je tremble de partout et il se montre si gentil, si doux, m'effleure comme si j'étais en porcelaine, et j'ai envie de me briser en mille morceaux.

Ses mains courent le long de mon corps, ses yeux courent sur mon visage, galopent avec mon coeur, et moi, je cours le marathon dans ma tête.

Tout s'embrasse. Mes joues, mes mains, le creux de mon ventre, et je me noie dans des vagues d'émotion et des torrents de pluie fraîche, et je ne sens plus que la puissance de sa silhouette contre la mienne, et je ne veux plus jamais, jamais, jamais oublier cet instant.

Je veux graver Adam dans ma chair et le conserver à jamais.

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" Un mot, deux lèvres, trois, quatre, cinq doigts qui forment un poing.

Un coin, deux parents, trois, quatre, cinq raisons de se cacher.

Une enfant, deux yeux, trois, quatre, dix-sept années de frayeur.

Un manche à balai brisé, deux visages farouches, des murmures rageurs, des cadenas sur ma porte.

Regardez-moi, voilà ce que j’avais envie de vous dire. Parlez-moi de temps en temps. Trouvez-moi un remède pour sécher ces larmes. J’aimerais vraiment pouvoir enfin souffler dans ma vie. "

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« Il se trompe, il a tout faux, c’est encore plus délirant qu’un arc-en-ciel à l’envers. »

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« Tuer le temps n’est pas aussi difficile que ça n’en a l’air.

Je peux me tirer une centaine de chiffres dans la poitrine et regarder saigner les virgules décimales dans le creux de ma main. Je peux arracher les chiffres d’une pendule et observer les aiguilles faire tic, tic, tic, jusqu’à leur dernier tac avant que je m’endorme. Je peux suffoquer quelques secondes simplement en retenant mon souffle. J’ai tué des minutes pendant des heures et personne n’a l’air de s’en inquiéter. »

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- Co... comment tu peux t'intéresser à quelqu'un... comme moi ?

Je respire à peine, à la fois pétrifiée et agitée, et fascinée par ses lèvres, dont j'examine la forme en comptant les gouttes qui dégringolent sur les creux et les courbes de sa bouche.

- Parce que je suis amoureux de toi.

J'avale mon estomac.

Mes yeux tentent de déchiffrer son visage, mais je suis une pire électrique qui vrombit et lance des éclairs, je brûle, je gèle, et mon coeur palpite par intermittence. Je tremble entre ses bras et mes lèvres s'entrouvrent sans raison.

Sa bouche se fond en un sourire.

Je n'ai plus de squelette.

Je tourbillonne de délire.

Son nez effleure le mien, ses lèvres sont à un souffle des miennes, ses yeux me dévorent déjà, je suis une flaque d'eau sans bras ni jambes...

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-Tu te rappelles en CM1,dit-il,quand Molly Carter s'est inscrite trop tard pour la sortie scolaire? Toutes les cases étaient remplies et elle pleurait devant le bus parce qu'elle voulait y aller.

Il attend ma réponse.

-Je me souviens que t'es descendue du bus.Tu lui as proposé ta place et elle ne t'as meme pas dit merci.Je t'ai regardée,debout sur le trottoir,et on a démarré.

Je n'arrive plus à respirer.

-Et en CM2,tu te rappelles?La semaine ou les parents de Dana ont failli divorcer? Elle est venue chaque jour à l'école sans son déjeuner.Et tu lui a proposé le tien.

(Il s'interrompt.) Dès que la semaine a été finie,elle s'est remise à t'ignorer.

Je ne respire toujours pas.

-En 5°,Shelly Morrison s'est fait piquer en train de copier sur toi pendant l'interro de maths.Elle n'arretait pas de brailler que si elle ratait le test,son père la tuerait.T'as dit au prof que c'était toi qui avais copié sur elle.T'as eu un zéro à l'interro et une semaine de retenue. (Il lève la tete,mais ne me regarde pas.) Après,t'as eu des bleus sur les bras pendant au moins un mois.Je me suis toujours demandé d'ou il provenaient.

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– Alors, comment ça se fait que tu peux toucher Adam ? finit-il par me demander.

– J’en sais rien.

Je hausse les épaules. Je ne vois pas l’intérêt de le convaincre que j’ignore pourquoi j’ai une telle chance.

– Comment t’as su que tu pouvais le toucher, d’abord ? À travers une expérience un peu tordue ?

J’espère ne pas rougir.

– T’as décidé de nous emmener où, au juste ?

– Pourquoi tu changes de sujet ? (Il sourit jusqu’aux oreilles. J’en suis sûre. Mais je refuse de le regarder.) Peut-être que moi aussi, tu peux me toucher... Pourquoi t’essaies pas ?

– Tu n’as certainement pas envie que je te touche.

– Ben peut-être que si.

Il sourit à belles dents, ça ne fait pas l’ombre d’un doute.

– Peut-être que tu devrais la laisser tranquille avant que je te recolle une balle dans la jambe, suggère Adam.

– Excuse-moi, mais est-ce qu’un gars tout seul n’a pas le droit de tenter sa chance, Kent ? Peut-être qu’elle m’intéresse vraiment. Peut-être que tu devrais nous foutre la paix et la laisser s’exprimer.

Adam se passe une main dans les cheveux. Toujours la même main. Toujours dans les cheveux. Il est nerveux. Contrarié. Peut-être même gêné.

– Tu ne m’intéresses toujours pas, dis-je à Kenji d’une voix un peu tendue.

– OK, mais faut pas oublier que ça, précise-t-il en désignant son visage défoncé, c’est pas définitif.

– Eh bien, je ne suis définitivement pas intéressée.

Je crève d’envie de lui dire que je ne suis pas disponible. Que j’ai entamé une relation sérieuse. Qu’Adam m’a fait promettre.

Mais ça m’est impossible.

Du reste, je n’ai aucune idée de ce que signifie une relation. J’ignore si le fait de dire « je t’aime » sert de code pour « attachement mutuel exclusif », et j’ignore si Adam était sérieux en me présentant après coup à James comme sa petite amie. Peut-être que c’était une excuse, une couverture, une réponse facile à une question par ailleurs trop compliquée. J’aimerais qu’il dise quelque chose à Kenji. Qu’il lui annonce qu’on est ensemble officiellement, exclusivement.

Mais il ne le fait pas.

Et je ne sais pas pourquoi.

– Je crois que tu devrais attendre que mon visage désenfle avant de te décider, continue Kenji comme si de rien n’était. Ce ne serait que justice. Je suis vraiment beau gosse.

Adam manque de s’étrangler en se raclant la gorge, mais je crois bien qu’il réprime une envie de rire.

– Tu sais, j’aurais juré que c’était cool entre nous dans le temps, déclare Kenji en se tournant vers Adam.

– Je ne me rappelle plus pourquoi.

Kenji se hérisse.

– T’as un truc à me dire ?

– J’ai pas confiance en toi.

– Alors pourquoi je suis toujours là ?

– Parce que j’ai confiance en elle.

Kenji se tourne alors vers moi. Me gratifie d’un sourire un peu niais.

– Oh… Et toi, t’as confiance en moi ?

– Tant que tu restes dans ma ligne de mire, dis-je en resserrant mon emprise sur l’arme que j’ai en main.

– Je sais pas pourquoi, dit-il avec son sourire en coin, mais ça me plaît quand tu me menaces.

– Parce que t’es un abruti.

– Naaan… se défend-il en secouant la tête. T’as une voix trop sexy. Du coup, tout ce que tu dis m’excite.

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« - Tu peux me parler. Ne me touche pas, c'est tout.

7 secondes de silence se joignent à la conversation.

- Peut-être que j'ai envie de te toucher.

L'incrédulité a perforé 15 000 trous dans mon coeur. L'audace me tente, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal, j'en crève de vouloir toujours ce que je ne pourrai jamais avoir. »

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