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-C'est chose que j'ai du mal à expliquer, dis-je. Il est... je ne sais pas... Il a été mon premier ami. La première personne à me traiter avec respect... à m’aimer. Il a toujours été si gentil avec moi.
Warner tressaille . La stupéfaction s’affiche sur son visage.
-Il a toujours été si gentil avec toi ?
-Oui... je murmure.
Warner lâche alors un rire rauque, sinistre.
-C'est incroyable, dit-il en fixant la porte, une main dans les cheveux. Ça fait trois jours que cette question m'obsède et j'essaye désespérément de comprendre pourquoi tu serais prête à te donner à moi si facilement, dans le seul but de me déchirer le cœur au tout dernier moment au profit de... d'une espèce d'automate insipide et carrément remplaçable. Je n'ai pas arrêté de me dire qu'il y avait forcément une raison majeure, quelque chose qui m'aurait échappé, ajoute- t-il en me fixant à nouveau. Et j'étais prêt à l'accepter. Je me suis forcé à l'accepter parce que je supposais que tes arguments étaient profonds et hors de ma portée. J'étais prêt à me détacher de toi, si tu avais trouvé une relation extraordinaire. Quelqu'un susceptible de te connaître d'une manière dont je n'aurais jamais été capable. Parce que tu le mérites. Je me suis dit que tu méritais mieux que moi, mieux que ce que j'avais de minable à t'offrir.
Il secoue la tête. Baisse la main.
-Mais ça ? dit-il, atterré. Ces mots-là? Cette explication? Tu l'as choisi parce qu'il était gentil avec toi ? Parce qu'il t'a témoigné la charité la plus élémentaire ?
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Afficher en entierEmbrase-moi, mon cœur. Embrase-moi.
Afficher en entierT'as autant de charisme que les entrailles d'un chien écrasé.
Aaron à Adam
Afficher en entierOn t'a fait entrer, soupire Warner, en te cachant dans un sac mortuaire.
Afficher en entier"Ignite, my love. Ignite."
Afficher en entier“S’il te plaît, Juliette, pas ce soir, je ne peux p…
– Tu as raison, lui dis-je enfin. Tu as toujours eu raison.
Il se retourne. Très lentement.
Je le regarde droit dans les yeux et suis tout à coup pétrifiée. Nerveuse, inquiète et tellement sûre que je vais m’y prendre de travers, et peut-être que c’est la seule manière de m’y prendre, parce que je ne peux plus garder ça pour moi. J’ai tellement de choses à lui dire. Des choses qu’il m’était impossible d’admettre par lâcheté, même tout au fond de moi.
– Raison à propos de quoi ?
Ses yeux verts sont écarquillés. Effrayés.
Mes doigts effleurent mes lèvres, tellement j’ai encore peur de parler.
Je fais tant de choses avec ces lèvres, je me dis soudain.
Je goûte, j’effleure, j’embrasse, et je les ai posées sur les parties les plus tendres de sa peau, et j’ai fait des promesses et j’ai dit des mensonges et j’ai touché des vies avec ces deux lèvres et les paroles qui s’en échappent, les formes et les sons qu’elles dessinent. Mais à cet instant précis, mes lèvres aimeraient qu’il lise dans mon âme, parce qu’en vérité j’espérais n’être jamais obligée de dire tout ça, ces pensées, à voix haute.
– Je te veux, j’avoue d’une voix tremblante. Je te veux tellement que ça me terrifie.
Je vois sa pomme d’Adam qui tressaille, les efforts qu’il déploie pour garder son calme. Ses yeux sont épouvantés.
– Je t’ai menti… je continue ; les mots se bousculent et dégringolent de moi. Cette nuit-là. Quand j’ai dit que je ne voulais pas être avec toi. J’ai menti. Parce que tu avais raison. J’étais lâche. Je ne voulais pas admettre la vérité et je me sentais coupable de te préférer, de passer tout mon temps avec toi, même quand tout s’écroulait. Je ne savais plus où j’en étais avec Adam, avec celle que j’étais censée être. Et je ne savais pas ce que je faisais, et j’étais idiote. J’ai été stupide et irréfléchie et j’ai tenté de te rendre responsable et je t’ai blessé, je t’ai fait tellement mal… Et j’en suis tellement, tellement désolée.
– Quoi… dit Warner dans un battement de”
“paupières affolé, d’une voix fragile, heurtée. Qu’est-ce que tu dis ?
– Je t’aime… je lui murmure. Je t’aime exactement comme tu es.
Il me regarde comme s’il risquait de devenir à la fois sourd et aveugle.
– Non… lâche-t-il dans un souffle.
Un mot étouffé, un son à peine audible. Il secoue la tête, puis se détourne de moi et sa main fourrage dans ses cheveux, son corps fait face à la table, tandis qu’il répète :
– Non. Non, non…
– Aaron…
– Non, répète-t-il en reculant. Non, tu ne sais pas ce que tu dis…
– Je t’aime. Je t’aime et je te désire, et je te désirais avant. J’avais tellement envie de toi, et c’est toujours le cas, je te veux là, maintenant…
Stop.
Le temps s’arrête.
Le monde s’arrête.
Tout s’arrête pour l’instant, il traverse la pièce et me prend dans ses bras et me plaque contre le mur et je tourbillonne et je ne bouge plus et je ne respire même plus, mais je suis vivante, tellement vivante, je déborde de vie,
et il m’embrasse.”
Afficher en entierLes paroles sont comme des graines, je pense, qu'on sème dans notre cœur à notre plus jeune âge.
Afficher en entierL'enfer est vide, et tous les démons sont ici.
Afficher en entierSi tu caches ton cœur, il ne pourra jamais te le prendre.
Afficher en entierParce que la vérité est si insupportable que je préfèrerai qu'il me mente.
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