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Il prit son visage entre ses mains en coupe et plongea son regard dans le sien.
- Je vous aimerai jusqu'à la fin des temps, Meena, déclara-t-il avec ferveur. De toute l'éternité, je ne cesserai de vous aimer. Avant que je vous rencontre, mon existence n'était rien. Êtes-vous en mesure de le comprendre? Et puis, vous êtes apparue, et tout ce que je connaissais ou croyais connaître a été chamboulé. Je ne serai plus jamais le même. Comment le pourrais-je? Vous m'avez montré ce qu'était l'amour, les émotions, les rires et, oui, même ce que c'était de revivre. Alors, que vous me choisissiez ou non, Meena, je continuerai de vous aimez, même après que vous serez un cadavre pourrissant dans sa tombe. Néanmoins, j'apprécierais beaucoup que cette éventualité ne se produise pas. Il me semble vous en avoir déjà parlé.
Afficher en entier- Je pensais aller à un concert, ce soir, enchaîna-t-il. Si vous êtes libre. J'ai des tickets pour le Philharmonique. (...)
- Ca dure longtemps un concert ?
- Si vous posez la question parce que vous cherchez à savoir dans combien de temps je vous dépouillerai de nouveau de vos vêtements afin de vous faire subir le genre d'actes sexuels indécents que je vous ai infligés cette nuit et qui horrifieraient votre mère si elle les découvrait, nous pourrions régler le problème tout de suite.
Afficher en entier[...]
- Vous savez bien que je ne peux pas m'en aller, répondit Lucien, sans cesser de fixer la porte.
- Oh que si ! Pourquoi ne pourriez-vous pas ?
Son regard se posa sur elle, et le rouge s'éteignit, Dieu merci.
- Est-il nécessaire de vous le dire ?
Qu'est-ce qu'il racontait ? Il n'était quand même pas en train de... il était impossible que...
- Je ne peux pas partir, parce que je vous aime, Meena, lâcha-t-il de sa voix grave, tout en enroulant sa paume autour de sa main. Je vous le répète, vous avez terrassé le dragon.
Afficher en entierCes gars ont beau crier sur tous les toits qu’ils désirent nous tuer, l’idée qu’ils se retiennent avec noblesse de passer à l’acte est censée nous paraître attirante ? Excuse-moi du peu, mais savoir qu’un homme veut te zigouiller te séduit, toi ?
Afficher en entierEt puis, qu’est-ce que c’est que cette manie qu’ont les vampires de vouloir transformer la jolie nana en bonne amie pour l’éternité ? Ou pire encore, à s’y refuser ? Du coup, elle s’efforce de le convaincre, pour la plus grande joie du public. Parce que terminer morte avec quelqu’un vaut apparemment mieux qu’être vivante toute seule.
Afficher en entierIl dégaina son arme. La lame produisit un tintement très audible dans la quiétude du couloir.
Meena déglutit avec difficulté.
Les pensées qui vous traversent la tête avant que vous passiez de vie à trépas son très curieuses. Ainsi, Meena ne songeait qu'à une chose : "Wouah ! Ce gars va droit au but."
Puis : " Attends, ce n'est même pas drôle."
Puis : " Quoique, à la réflexion, ça aurait pu faire une bonne réplique pour Victoria."
Puis : " Malheureusement, je ne vivrai pas assez longtemps pour écrire un nouvel épisode de la série. Quelle injustice !"
Afficher en entier(Meena & Lucien.)
- Que me cachez-vous, Meena ?
Sa voix, dans la galerie obscure, résonna comme un chuchotement bourru. Celle de Meena fut tout aussi rauque :
- Rien, mentit-elle. Je vous jure que...
C'est alors que l'incroyable se produisit. Il plaqua sa bouche contre la sienne.
Meena fut tellement choquée qu'elle commença par se figer sur place, hésitant sur la réaction à avoir. Il y avait tant de temps qu'un homme l'avait embrassée qu'elle n'en revenait pas que ça lui arrive. Pourtant, il existait des preuves irréfutables qu'elle se trouvait entre ses bras... des bras qui la tenaient très fermement. Elle sentit ses lèvres, curieusement froides, effleurer les siennes, mais douces, patientes, comme s'il ne rechignait pas du tout à attendre qu'elle réalise ce qui se passait...
Ce qu'elle fit tout à trac. Son coeur eut un double raté explosif, et elle comprit : "Nom d'un chien ! Il m'embrasse !"
Elle se hissa donc sur la pointe des pieds, crocheta ses mains autour de sa nuque et lui rendit son baiser, plongeant en lui, exultant sous la pression soudain plus insistante de ses bras, se gorgeant de son parfum si propre et si net. Elle ferma les yeux pour ne plus voir, derrière lui, Jeanne d'Arc, tandis qu'il la soulevait et la serrait, encore et encore, contre son coeur, dont elle ne perçut pas les battements dans le fracas de ceux qu'émettait le sien.
Elle eut brusquement l'impression que le plafond avait disparu, remplacé par le brillant faisceau blanc et froid des étoiles et de la lune combinées.
Jamais elle ne se serait doutée qu'un baiser puisse provoquer pareilles sensations.
Celui de Lucien lui donna le sentiment d'être... chérie. Il la berçait avec autant de précaution que si elle avait été l'un des objets précieux dont ils étaient entourés... un vase chinois dont il aurait redouté qu'il se fêle, pour peu qu'il le presse un peu trop fort entre ses doigts. Ses lèvres explorèrent les siennes, tendrement d'abord puis, quand il sembla être sûr qu'elles ne voleraient pas en éclats, de plus en plus passionnément.
Quant à elle, elle ne put résister à les entrouvrir...
Et tout se passa comme si quelque chose en elle implosait. Quelque chose qui avait été refoulé si longtemps et que le simple contact de la langue du prince libérait. Un prince qui, visiblement, avait perdu dans la bagarre toute sa retenue et toutes ses bonnes manières.
Ce qui ne gênait aucunement Meena. Le besoin qu'il exprimait d'elle équivalait à celui qu'elle avait de lui.
Comme s'il avait posé une question.
Et qu'elle y avait répondu par l'affirmative.
Afficher en entierMa délicieuse Meena,
Chaque instant loin de vous me donne l'impression d'un moment gaspillé dans une sorte de cellule. Je ne puis penser à rien et ne rêver de rien d'autre que vous. Malheureusement, je vais devoir rester un peu plus longtemps dans la prison que je me suis moi-même construite, car le travail m'empêchera de vous retrouver ce soir. Je n'ai hélas pas le choix... J'espère cependant que ce présent rachètera mon inqualifiable comportement. En le voyant, j'ai songé à vous et à Saint-Georges. Vous avez terrassé le dragon.
En attendant de vous rejoindre, je reste vôtre.
Lucien.
Afficher en entier-Alaric! lança-t-elle. Ne...
A cet instant, un son retentit, pareil à nul autre. Il n'avait rien d'humain. Rien de vampirique non plus. Il émanait de l'abside, près de l'autel. Il était si puissant que l'édifice trembla sur ses fondations. Si énorme que le poussière dégringola du plafond.
Se retournant lentement, Meena redouta d'avance ce qu'elle allait découvrir, tout en étant parfaitement certaine de ce que ce serait. Elle avait raison. Bien sûr. Elle était dans la cathédrale Saint-Georges. Les visions de feu qu'elle avait eues... et les dessins grossiers peints sur les murs.
N'empêche, elle eut du mal à en croire ses yeux.
Pourtant, il était là.
Un dragon.
En plein Manhattan.
Afficher en entierMa délicieuse Meena,
Ce que je souhaitais vous dire tout à l'heure, bien que j'aie été accablé par le choc et le chagrin, c'est que j'estime bien et juste pour vous que vous collaboriez avec la Palatine. J'espère qu'ils ont conscience de la chance qu'ils ont de vous avoir à leur côté.
Cela ne signifie pas pour autant que je cesserai d'essayer de vous ravir à eux. Vous savez comme moi, Meena, que nous sommes faits l'un pour l'autre.
Je souhaite que le jour de nos retrouvailles ne tarde pas.
En attendant : trêve.
Avec tout l'amour que contient mon coeur,
Lucien.
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