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L’heure qu’il me reste à passer, je la comble en étudiant tous les visages qui m’entourent, plutôt que la matière même. Je peux voir chaque sourcil se froncer quand madame Weiss annonce un nouvel ouvrage qui sera à l’étude cette année. Je peux entendre chaque soupir poussé par les étudiants probablement dans la même situation que moi et qui se demandent peut-être pourquoi une vingtaine d’étudiants ne sont plus là cette année. Certains tapotent sur leur bureau, d’autres ne cessent de s’agiter sur leur siège. Comme tous les groupes, ils sont constamment en mouvement.

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Adam se met à pianoter sur mon autre main. Mon frère a toujours été mon meilleur ami. Aussi longtemps que je me souvienne, nous étions chacun collé aux semelles de l’autre. Il a toujours été là pour moi, tout comme j’ai toujours été là pour lui. Nous nous supportons mutuellement et nous protégeons sans cesse.

Je ne compte même plus le nombre de fois où Adam a pris ma défense. À l’école ou n’importe où ailleurs. Dès que j’ai des ennuis, il me défend, coûte que coûte. Très souvent d’ailleurs, je suis la cause de ses problèmes qui, comme ma mère le dit si bien, « lui collent dessus tel le givre aux fenêtres ». Peut-être parce qu’il réagit trop promptement à la moindre menace. Après tout, il a toujours été comme ça. Impulsif, mais terriblement loyal.

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L’heure passe lentement. Je compte chaque tac entre tous les tics de l’horloge. Ils retentissent plus fort encore que la voix de mon enseignant morne et terriblement ennuyeux. J’adore les mathématiques, seulement, rien ne pourra me les faire apprécier si la voix d’un professeur digne d’un métronome me les enseigne pour la seconde fois. Je jette régulièrement des coups d’œil à la porte dans l’espoir d’y voir passer Ariane, bien que j’ignore si son horaire concorde avec le mien. Les minutes s’écoulent, aussi longues que les équations que monsieur Dinkel écrit à la craie. Je suis son enseignement comme je peux et malgré tous mes efforts, je m’égare de nouveau.

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J’arrive dans ma classe légèrement échevelée, le souffle court, au moment exact où la cloche sonne. Mon corps maigrichon est loin d’être dans les plus grandes formes et ma poitrine se soulève frénétiquement. Tous les regards se tournent vers moi et mon visage s’empourpre plus qu’il ne l’est déjà. Je balbutie une excuse, les yeux rivés sur le plancher et rejoins l’unique place libre au second rang. Monsieur Dinkel, un enseignant que j’ai eu l’an dernier, me dévisage tandis que j’essaie de remettre de l’ordre dans mes cheveux pour me donner un semblant de dignité.

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Je le retire de mon carnet et le déplie. Mon regard glisse alternativement du sien au mien. J’ai effectivement tous mes cours d’histoire de la République avec lui et mes cours de littérature. C’est tout. Sur les six classes que je dois suivre, je n’en ai que deux avec lui. L’année risque d’être longue. À part Ariane et Gabriel, je me tiens avec quelques personnes ici et là, mais bien peu. J’essaie de garder un profil bas et de n’avoir qu’un cercle d’amis restreints comprenant essentiellement ma famille, Gabriel et Ariane. Du moment qu’on fait trop de bruit ici, on se fait rabrouer et ça comprend le fait d’avoir beaucoup d’amis. C’est pourquoi j’essaie de limiter mes fréquentations.

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Je ricane et tourne les talons pour rejoindre mon casier qui se trouve dans un corridor éloigné, faiblement éclairé, dont la noirceur est accentuée par le peu de lumière naturelle qui filtre à travers les épais nuages. Les quelques fenêtres de ce couloir sont si étroites que je me dis qu’elles ne sont là que pour nous donner l’espoir d’une porte de sortie que je ne pourrai jamais franchir. Les élèves d’ici sont tous dans le même bateau. Nous sommes ici simplement parce que le prolongement de l’éducation nous épargne une vie plus difficile encore et retarde le jour où il ne nous restera inévitablement que ça à faire : travailler pour survivre. Parce qu’au fond, nous voudrions tous partir.

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Au moment où je quitte mon siège pour me diriger vers la porte, monsieur Fleisch me fait signe d’approcher. Il attend que tous les élèves soient sortis et que je dise d’un regard entendu à Gabriel de ne pas m’attendre. Je m’avance vers mon enseignant, les doigts serrés autour de la bretelle de coton élimé de mon sac qui se balance sur mon épaule.

Les secondes de l’horloge résonnent encore plus fort maintenant qu’il n’y a que nous deux dans la salle, et il me semble entendre les échos de mon cœur ricocher contre les murs pour se fracasser les uns contre les autres, tranchés par les coups d’aiguille.

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Ma voix chevrotante glisse entre mes lèvres pour troubler le silence glacial soutenu par le regard tout aussi froid de mon enseignant, exaspéré par mon attitude et mon désintérêt alarmant pour ses propos. Ses doigts qui pianotaient d’abord sur mon bureau ont trouvé refuge dans le pli de ses coudes tandis qu’il croise les bras dans un agacement de plus en plus grand.

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Au fond, nous sommes un chef-d’œuvre terni par la présence de la Basse République. Les autorités après la guerre sont comparables à un artiste travaillant des heures et des heures à l’achèvement d’une toile qui ferait sa renommée jusqu’au jour où un minuscule détail semble prendre toute la place. Et qu’il choisisse de le faire disparaître en le couvrant de peinture, faute d’avoir une autre toile à porter pour recommencer tout à zéro, encore une fois.

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Il y a de nouveaux pays et notre République en fait partie. Nous sommes un allié de l’Union européenne dont le siège est dans un pays dont le nom m’échappe. La France peut-être ? Ou la Suisse ? Si ma mémoire est bonne, nous nous trouvons sur l’ancien territoire qu’occupait un pays nommé l’Autriche et nous débordons à la limite d’un autre qui s’appelait la Pologne jusqu’en ancienne Ukraine. Notre République est grande, très grande et excessivement puissante.

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