Commentaires de livres faits par Isabelle-258
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Retour à Whitechapel de Michel Moatti : alerte au chef d’œuvre !
L’histoire de Jack l’éventreur, est ici abordée sous un angle hyper original, des recherches monumentales, approfondies. Il s’agit d’un vrai travail d’orfèvre, tant les personnages sont ciselés, profonds, vrais.
On fait un bond dans le temps pour se retrouver à Whitechapel à l’aube de l’automne 1888, on y est « pour de vrai », on sent la crasse, le moisis, la désagréable sensation des vêtements mouillés et froids sur la peau. On y ressent également en même temps que les personnages, la fièvre, le corps qui souffre, le désespoir : maladie, faim, addiction à l’alcool, la nécessité de vendre son corps pour survivre, la pestilence omniprésente dans des rues boueuses et jonchées de détritus et d’excréments.
On expérimente un sentiment permanent d’insécurité, on ne sait pas de quoi sera fait demain ni même l’heure qui suit, bien souvent on ne sait même pas où on va passer la nuit.
Michel Moatti nous livre une fresque vivante de cette époque victorienne, celles des bas-fonds, des laissés pour compte, la vermine qui grouille au plus bas de l’échelle sociale, « l’underworld » qui porte si bien son nom…
Mais de tout ceci ressurgit l’humanité, réduite à son plus simple élément mais bien là quand même. Et les faits de l’automne 1888, un assassin qui s’acharne sur des femmes de misère, sœurs d’infortune, tombées dans l’engrenage de la pauvreté de la survie par de menus travaux et la prostitution à l’occasion ou régulièrement à chaque fois que c’est nécessaire pour assurer une maigre pitance, un peu de gin et éventuellement un toit pour la nuit.
Et enfin, géniale trouvaille que la narratrice Mrs Pritlowe qui vient de découvrir qu’elle n’est autre que la fille de la dernière victime du ripper, Mary Jane Kelly dite « Ginger », massacrée dans la nuit du 9 novembre 1888…
J’ai adoré suivre cette femme, encore sous le choc de la révélation sans parler des passionnantes investigations qui s’ensuivent, que je n’aborderai pas ici car je vous invite à plonger dans ce que considère comme un chef d’œuvre du genre.
Merci Michel Moatti pour cette immersion aussi effroyable que délectable dans « le monde de Jack ».
Grâce à la jolie plume de cette auteure à l’imagination fertile, j’ai traversé des mondes et croisé des personnages avec la douce et surprenante impression d’être en visite chez des amis de longue date. J’ai vu à travers leur regard, des forêts, des palais comme je n’en verrai probablement jamais « en vrai », mais qui peuplent encore mes rêves depuis l’enfance.
Martine Hermant nous entraîne ici, à travers ses deux personnages principaux, Marianne et Esteban, dans une quête initiatique rafraîchissante et passionnante, car enfin, découvrir son (ou ses) monde(s) intérieur(s), prendre conscience de sa vraie nature, n’est-ce pas là ce que peut souhaiter tout un chacun ?