Extraits

– Donc, les humains et les fées voulaient tous de l’alicorne, mais comment ont-ils réussi à tuer autant de licornes? demandai-je. Je sais que Galliel est super mignon là maintenant, mais les licornes ne sont pas censées être féroces au combat?

– Extrêmement, répondit le Père Michael. Elles n’ont pas d’égaux sur le champ de bataille.

– Alors comment? interrogeai-je.

– Les licornes ont une faiblesse et ceux qui les chassaient l’exploitaient, dit-il.

– Une faiblesse? Comme un talon d’Achille?

– Oui, hum, les licornes sont attirées par les guerriers au cœur pur et... les vierges, répondit-il.

– Oh, dis-je en sentant le sang me monter au visage.

Le Père Michael rougissait jusqu’aux oreilles et mon visage brûlait de gêne. Ma virginité? Pas quelque chose dont je voulais parler avec un prêtre. Trop. Gênant.

– Je déteste être indiscret, mais... demanda-t-il.

Sa question resta suspendue entre nous deux.

– Oui, répondis-je.

« – Vraiment, Mademoiselle Granger, le temps presse, dit-il.

– Attendez, dis-je en levant ma main vide.

L’autre main tenait fermement le crucifix. J’étais peut-être curieuse, mais je n’étais pas idiote.

– Vous pouvez au moins me donner votre nom. 

Il y avait du pouvoir dans un nom.

– Forneus, dit-il dans un soupir sentant le soufre.

Ce mec avait vraiment besoin d’un bon bain de bouche.

Forneus... Un Grand Marquis des Enfers. Pas que cela veuille dire grand-chose, vu que presque tous les démons étaient considérés comme ayant une certaine forme de royauté ou de noblesse. Pour les démons, l’ego était très important, ce qui signifiait que la majeure partie des démons avait un titre. Je pense que ça les faisait se sentir mieux par rapport à leurs petites... fourches. 

Un démon de rang mineur donc, qui était, si on en croyait les livres d’histoire démoniaque, doué en rhétorique et en langues. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, et je suis sûre que ce n’est pas le cas, alors il aimait aussi prendre la forme d’un énorme monstre marin. Plutôt tordu ! Ce n’était pas étonnant que sa peau ondule comme des vagues. Il y avait une bestiole genre Kraken dans ce costume de chair prêt à éclater.

J’étais plutôt sûre de ne pas vouloir ce boulot, peu importe à quel point j’avais besoin de l’argent. En termes de clients, ma limite était les monstres marins démoniaques. »

Chapter 1

Spectral light shone along my skin as I walked past the sideboard mirror. I hesitated, uncertain where the light was coming from. Raising a small, pudgy hand to my cheek, I stared back at the ghoulish reflection mimicking the motion. There was no ghost, only my own face staring back at me. Looking up and down the hallway, I spied the source of the unearthly glow.

It was only waning moonlight coming in from the skylight overhead. I released the gasping breath I’d been holding and tried to shrug. I had walked this hallway so many times that I’d worn a path down the carpet runner. I was safe in my home. There was no reason to be frightened.

It was a normal school day. My mom and stepfather were still asleep in their bed and I had to rush through my breakfast if I wanted a chance at the bathroom. I tiptoed past the narrow table with bowed legs that held a stack of mail and a porcelain dish overflowing with keys and loose change. I’d grab money for my lunch on the way back to my room.

I poured myself a bowl of cereal and filled my cat’s dish with fresh food. Fluffy had been missing for six days, nearly an entire week. We let her roam around the neighborhood during the day, but she had always turned up at the kitchen door in time for her dinner. When she didn’t come home before dark, I knew something was wrong. Fluffy was a huge cat who loved her food, she’d never willingly miss a meal.

I opened the back door and rattled the food in her dish, but Fluffy didn’t appear. Setting the dish back on the tile floor, I decided to get my chores out of the way while my cereal got nice and soggy, the way I liked it. I lifted a full bag of garbage from the kitchen bin, tied it, and trudged out through the kitchen door.