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Il avait peut être un balai coincé dans le cul, mais ça ne voulait pas dire que je ne pouvais pas apprécier l'harmonie visuelle dudit derrière. J'étais en train de me demander si son entraînement lui imposait plusieurs centaines de squats quotidiens quand il se retourna et me surprit en plein reluquage.
Pendant une très brève seconde, je crus voir un éclair d'amusement sur son visage.
- Vous profitez de la vue? grogna-t-il.
Je haussai les épaules; il m'avait attrapé en flagrant délit, pas besoin de nier.
-Ouais. Grave, répondis-je.
-Et qu'est ce que vous diriez si je me permettais de vous porter la même attention?
-Oh je suis pour la parité.
Je fis volte-face pour qu'il puisse m'observer sous le même angle. Je ne reçus en réponse qu'un ricanement moqueur tandis qu'il repartait dans l'autre sens.
Eh bah, fréquenter ce type ne devait pas faire du bien aux complexes.
Afficher en entier— Et si vous m'appelez bébé, quel surnom dois-je vous donner ? dit-il d'une voix basse.
Je réfléchis.
— Majesté, ça me va.
— Dans vos rêves.
Afficher en entier"Spoiler(cliquez pour révéler)" Le problème, lorsqu'on s'accointe avec un partenaire au tempérament si opposé au sien, réside dans l'impossibilité, au petit matin, de savoir si elle est trop extatique pour parvenir à exprimer ses émotions, ou simplement trop horrifiée par la situation"
Afficher en entierBrutus choisit ce moment précis pour bondir dans la pièce et s’avachir aux pieds de mon adversaire (une interruption qui valait sûrement mieux pour moi comme pour Winter).
— Au moins, vous avez un familier, maugréa-t-il.
Il évitait mon regard, sans doute pour freiner l’animosité croissante qui s’installait entre nous.
— Il s’appelle Brutus.
Mon chat se tourna sur le dos et leva les yeux.
— Caresse.
Winter fit un bond d’au moins trois mètres.
— Votre familier vient de parler.
— Ouais.
— Caresse, siffla Brutus.
— Il veut que vous le câliniez, l’informai-je.
Winter me fixait toujours. Le bleu de ses yeux était vraiment très intense. Je haussai les épaules.
— Je l’ai depuis longtemps. Quand j’étais plus jeune et plus motivée, j’ai eu une idée super lucrative : je voulais développer un moyen de permettre aux gens de parler avec leur animal. Après pas mal d’essais et beaucoup d’erreurs, j’ai fini par trouver une série de runes qui fonctionnait, et voilà ! Brutus sait parler.
— Ça a marché ?
Le regard de Winter fit un aller-retour entre mon visage et le chat. Il avait l’air de penser que je l’arnaquais à coups de ventriloquie.
— D’une certaine manière, ouais. Il peut parler, mais il ne connaît qu’environ vingt mots, et la plupart ne sont pas très agréables. J’ai abandonné l’idée de me faire des millions avec mon sortilège quand j’ai compris que les gens n’auraient aucune envie de découvrir que leur chat n’était qu’un petit bâtard égoïste parmi d’autres. Il y aurait des abandons de félins en masse si on donnait la parole aux familiers. Garder ça pour moi m’a semblé plus prudent.
Winter cligna des yeux.
— Je vois.
— Caresse, connasse.
— Ne vous vexez pas, susurrai-je, il appelle tout le monde comme ça.
Je lançai un clin d’œil à Brutus et tournai les talons. M’habiller, ça serait pas mal.
Afficher en entierEt en plus, ajoutai-je en sortant enfin ma carte maîtresse, vous pouvez être sûrs que l’Ordre ne veut pas travailler avec moi.
Biggins détacha soudain sa cape, comme si notre conversation l’étouffait.
— Quel est votre nom, déjà ? demanda-t-il.
Je souris.
— Ivy Wilde.
Il tressaillit.
— Oh.
Mon sourire s’élargit.
— Oh, c’est le mot.
Afficher en entier— [...] Et troisièmement, il porte une cravate à rayures jaunes. Ne fait jamais confiance aux gens qui portent du jaune.
— C'est quoi, le problème du jaune ? C'est la couleur du soleil.
— Ça me donne l'air malade et fadasse, donc c'est la couleur du mal.
Afficher en entier— C'est Price le coupable.
Winter se tourna vers moi.
— Et comment en es-tu venue à cette conclusion ?
— Il était nerveux et fuyant. Et je suis sûre qu'il a eu son job grâce à Diall. En plus, ajoutai-je, il portait des mocassins. Crois-moi, il ne faut jamais faire confiance à un type qui enfile ses chaussures sans avoir besoin de les ouvrir.
Afficher en entierJ’aimais beaucoup que Winter me décrive comme sa partenaire, mais il fallait vraiment que je me trouve un titre aussi classe que le sien. Supinus Merveillus, peut-être. Winter et le réceptionniste me regardèrent bizarrement, et je me rendis compte que j’avais prononcé ma proposition à voix haute. Oups.
Afficher en entier- J’ai eu de la chance, marmonnai-je.
- La chance, ça n’existe pas.
A moi de me tourner vers lui , abasourdie. Tous les sorciers étaient superstitieux. Punaise, même moi, j’étais superstitieuse: c’est une prémonition qui vient avec les pouvoirs magiques. Je n’aurai jamais pris Winter pour un sceptique.
- Les trèfles à quatre feuilles? dis-je
Il haussa les épaules.
- Jolies plantes.
- Les pies?
- Ces ont des oiseaux.
- La paume gauche qui gratte?
- Réaction allergique.
Je le fixai toujours, bouche bée.
- La moitié des croyances de l’ordre sont basées sur des superstitions.
Winter me jeta un oeil interrogateur.
- Et?
Afficher en entier— C’est quoi ce… c’est quoi ce bordel ? bégaya-t-il.
Il abaissa la banane qui remplaçait maintenant son arme chargée. Cliché, je sais, mais je ne pus m’empêcher de sourire.
— N’essaie pas de la manger, hein, conseillai-je gaiement.
Le revolver ressemblait à une banane et avait sa texture, mais la magie avait ses limites. Malheureusement.
Ses yeux passèrent de la banane à mon visage, puis à la banane de nouveau. Contre toute attente, il était encore plus pâle qu’auparavant.
— Sorcière.
Sans déc’.
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