Commentaires de livres faits par Izzie-1
Extraits de livres par Izzie-1
Commentaires de livres appréciés par Izzie-1
Extraits de livres appréciés par Izzie-1
Cette répétition, puis le spectacle, vont prendre fin, les chanteurs vont mourir, et en fin de compte la dernière partition de sa musique sera détruite d'une manière ou d'une autre. Un jour, le nom même de Mozart aura été oublié, la poussière aura gagné. Sinon sur cette planète, du moins sur une autre. On peut y échapper quelque temps. Tout comme les andros peuvent m'échapper et s'accorder un court répit. Mais on finit toujours par les avoir, moi ou un autre chasseur de primes. D'une certaine façon, comprit-il, je fais partie du processus entropique de destruction de la matière. La fondation Rosen crée des choses que moi je défais.
On est si minutieux quand on prépare la chambre d'un enfant à naître, comme s'il allait y vivre pour toujours. On en oublie qu'avant de le mettre dans sa chambre, on le met au monde.
On va se rattraper, c'est promis. On ira vivre à la campagne, on triera nos déchets, on mettra des panneaux solaires sur le toit. On fera attention, à partir de maintenant, c'est promis.
D'abord, des masses d'air chaud et des masses d'air froid se rencontrent, et un cumulonimbus descend en entonnoir jusqu'à toucher le sol. Ça souffle et ça casse tout.
Tu peux aussi mettre une scie et un couteau dans une grange qui sent la mort. Deux enfants dont l'un est en train de mourir de la gangrène, et l'autre qui lui coupe la jambe. Ça hurle et ça casse tout ce qui est important.
Sauf qu'il n'était pas heureux. Une minute, me disais-je, j'ai juste besoin d'une minute sans sa rage humide dans mes bras. Mais elle n'arrivait pas. Il détestait le soleil. Il détestait le vent. Il détestait les bains. Il détestait être habillé, être nu, être allongé, sur le ventre comme sur le dos. Il détestait ce vaste monde et l'ensemble de son contenu, et, par-dessus tout, il me détestait, moi.
S'il l'avait entendu, Zeus aurait été satisfait. Mais il ne voyait pas ce que je voyais en évidence sur le visage de mon père. Ces mots non dits, suspendus.
Ce Zeus convient plutôt bien pour l'instant. [...] C'était ma première leçon. Sous la surface lisse et familière des choses, il en existe une autre, qui attend pour déchirer le monde en deux.
Mais ce monde s'estompait peu à peu. Bientôt, ses rivages auraient complètement disparu. Alors je saurai que j'étais arrivé chez moi.
Y revenir aujourd'hui, alors qu'elle faisait partie intégrante du tableau et que personne ne lui prêtait attention, baignait la jeune femme d'une douce nostalgie, bien que le regard émerveillé qu'elle ait naguère porté sur les autres peuples ait changé avec le temps. Elle avait appris à les connaître, de même que leurs us et coutumes. Elle les avait tous fréquentés, aimé ou combattus, en quête d'un tout petit fragment de vérité qui, longtemps, s'était tenu hors de sa portée. Puis elle avait compris, Trivuan, Quraxs, Davish, Balthäjes, Araxs, tous autant qu'ils étaient, aucun n'était bien différent de cette humanité qui lui paraissait si terne.
Les mondes meilleurs n'existaient nulle part ailleurs que dans son imagination.
C'est en moi-même que je voulais faire carrière ; devenir quelqu'un qui ne fût que moi. Ou plus exactement devenir un moi qui ne pût être quelqu'un d'autre. Nul, jamais, ne pourrait plus m'infliger ce que je refusais de tout mon être. Quiconque m'éloignerait de mes penchants, de mes impulsions intimes, de ma personnalité profonde, représenterait désormais un ennemi que je n'aurais aucun scrupule à éliminer. Ma patience était dépassée ; je naissais avec vingt ans de retard. Je n'avais plus une seconde à perdre. En même temps, je me persuadai que j'avais débuté dans la vie en commençant par la mort. Cela avait été un entraînement, me dis-je. Ce n'était pas perdu. C'était un investissement. Rien n'était plus faux : ce qui est cassé ne se répare pas ; ce qui est brisé se brise chaque jour davantage.