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Extrait ajouté par ananaskiwi 2016-02-29T21:23:23+01:00

Je pense que ma mère est mon enfer et que moi, je suis l’enfer de ma mère.

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Extrait ajouté par floriane_grd 2015-10-29T09:59:01+01:00

"Je lève la tête, je me redresse: je n'ai plus peur de grandir.

Je serre la main de mon frère, je marche d'un pas ferme: je n'ai plus peur de vivre" -p.156

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Extrait ajouté par elana55 2013-08-16T23:31:14+02:00

"Je suis le Petit Poucet qui a chaussé les bottes de sept lieues, les bottes de l'ogre. D'un pas je franchis les rivières, les collines, les forêts, d'un saut les villages, les montagnes. Je ne marche pas, je vole et, à ma surprise, je m'aperçois que je ne suis pas le Petit Poucet mais un géant, une sorte de Gulliver. De ma hauteur, le monde me paraît minuscule. Quand je veux m'asseoir, je dois faire très attention car, pour moi, les vaches sont plus petites que des souris. Pour m'amuser, j'en soulève une par la queue, je la regarde, je l'écoute meugler et je la repose, mais avec précaution car je suis un bon géant. Entre mes jambes écartées, deux chevaux caracolent. J'en prends un, il piaffe, il rue, ses sabots frappent le creux de ma main, mais je ne sens que de légers picotements, presque des chatouillements.

Quand je suis debout, je peux toucher les nuages avec la main. Si je pointe un doigt et que je le tourne lentement, toujours dans le même sens, le nuage s'y enroule comme une barbe à papa. J'ai goûté tous les nuages : les blancs sont à la vanille, les gris à la réglisse.

Je préfère les roses, mais ceux-là je ne les trouve qu'au lever ou au coucher du soleil. Ils ont le goût de la fraise, quelquefois de la cerise, mais seulement quand ils se colorent de rouge les jours de grand vent. Les plus rares sont les nuages d'orage, mauves parfumés à la violette, ils sont mes préférés.

Je suis un géant et un géant heureux. Vus d'en haut, le monde, les gens ne me font plus peur. Je m'amuse à les regarder s'agiter, des vrais pantins ! Je cherche un village et dans ce village une maison ; quand je la trouverai, j'en soulèverai le toit comme un couvercle pour regarder ce qui se passe à l'intérieur et je délivrerai le garçon qui est enfermé dans la soupente, tout en haut de la maison. Je regarde autour de moi, par ici les villages se ressemblent, mais celui-là je le reconnaîtrai entre tous. Je cherche... soudain il me semble apercevoir le clocher, la place et, un peu à l'écart, en bordure d'un champ, la maison.

Je me penche, je retiens ma respiration, j'avance la main, délicatement entre mes deux doigts je pince le toit..."

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Extrait ajouté par siegrid 2010-12-20T13:20:52+01:00

Je suis le Petit Poucet qui a chaussé les bottes de sept lieues, les bottes de l'ogre. D'un pas je franchis les rivières, les collines, les forêts, d'un saut les villages, les montagnes. Je ne marche pas, je vole et, à ma grande surprise, je m'aperçois que je ne suis pas le Petit Poucet mais un géant, une sorte de Gulliver. De ma hauteur, le monde me paraît minuscule. Quand je veux m'asseoir, je dois faire très attention car, pour moi, les vaches sont plus petites que des souris. Pour m'amuser, j'en soulève une par la queue, je la regarde, je l'écoute meugler et je la repose, mais avec précaution car je suis un bon géant. Entre mes jambes écartées, deux chevaux caracolent. J'en prends un, il piaffe, il rue, ses sabots frappent le creux de ma main, mais je ne sens que de légers picotements, presque des chatouillements.

Quand je suis debout, je peux toucher les nuages avec la main. Si je pointe un doigt et que je le tourne lentement, toujours dans le même sens, le nuage s'y enroule comme une barbe à papa. J'ai goûté tous les nuages : les blancs sont à la vanille, les gris à la réglisse. Je préfère les roses, mais ceux-là je ne les trouve qu'au lever ou au coucher du soleil. Ils ont le goût de la fraise, quelquefois de la cerise, mais seulement quand ils se colorent de rouge les jours de grand vent. Les plus rares sont les nuages d'orage, mauves parfumés à la violette, ils sont mes préférés.

Je suis un géant et un géant heureux. Vus d'en haut, le monde, les gens ne me font plus peur. Je m'amuse à les regarder s'agiter, des vrais pantins ! Je cherche un village et dans ce village une maison ; quand je la trouverai, j'en soulèverai le toit comme un couvercle pour regarder ce qui se passe à l'intérieur et je délivrerai le garçon qui est enfermé dans la soupente, tout en haut de la maison. Je regarde autour de moi, par ici les villages se ressemblent, mais celui-là je le reconnaîtrai entre tous. Je cherche... soudain il me semble apercevoir le clocher, la place et, un peu à l'écart, en bordure d'un champ, la maison.

Je me penche, je retiens ma respiration, j'avance la main, délicatement entre mes deux doigts je pince le toit...

Un volet claque, j'ouvre un œil : d'un seul coup, toute ma misère me tombe dessus. Depuis un an, je fais le même rêve. Et jamais je n'ai été si près de retrouver la liberté. Je suis en nage. Je rejette les couvertures, je m'assois sur mon lit. J'ai le cœur qui bat la chamade. Je regrette que mon rêve se soit arrêté, j'étais si près d'être délivré. Les battements de mon cœur se calment et, petit à petit, la mémoire me revient : je ne suis pas un bon géant, je ne suis qu'un garçon de douze ans qui, depuis un an, vit enfermé dans une soupente.

Comme chaque matin, j'ai bu un café, tiède bien sûr, j'ai avalé un morceau de pain, pas trop rassis pour une fois, puis je me suis habillé. Hier, mon frère, enfin mon demi-frère comme disent les gens bien intentionnés, mais c'est quoi un « demi » frère ? Il est mon frère ou il ne l'est pas ? Donc, mon frère que j'appelle selon mon humeur Casse-Couilles, Boule de Suif ou encore l'Enfant de Salaud m'a enfin apporté ce que je lui réclamais depuis une semaine, à savoir un grand cahier à petits carreaux, avec une belle couverture bleue et rigide. J'avais bien insisté sur le mot « rigide » parce que je ne veux pas que le cahier s'abîme. Je lui ai demandé aussi de l'encre bleu outremer, avec un stylo à plume. Il a râlé, il a dit que les stylos ça ne se faisait plus, que c'était cher, compliqué à trouver et je ne sais trop quoi encore !

Je lui ai répondu que je m'en fichais. Les pleins et les déliés sont ma spécialité et j'ai le temps d'écrire en m'appliquant. J'ai même tout mon temps. J'ai toujours eu des Bic achetés par ma mère pas cher et en vrac. C'est pour ça que je veux un stylo, un vrai, et noir pour faire sérieux.

Le petit déjeuner avalé, je me suis assis à ma table. Cette journée n'est pas une journée comme les autres, pour une fois je me suis débarbouillé et je me suis coiffé. J'avais oublié combien c'est agréable de se laver : mes mains sentent bon le savon. Maintenant, je dois m'appliquer. À partir de ce jour, sur mon beau cahier bleu à petits carreaux, je vais écrire tout ce qui me passe par la tête. J'essaie ma plume sur un brouillon, elle racle un peu, pour éviter ce désagrément il faut que je pense à la tenir bien droite. Je retiens ma respiration, au milieu de la page, en gros caractère, j'écris la date de ce jour mémorable :

« 11 octobre, 8 h 30, jour ANNIVERSAIRE »

Et, le stylo en l'air, j'attends l'inspiration.

Hier, après le mot anniversaire, je n'ai rien pu écrire. Pourtant, avant de prendre mon cahier et mon stylo, j'avais plein d'idées. Et tout d'un coup rien, le vide. J'ai longtemps cherché. Je me suis demandé si ce premier anniversaire était un bon ou un mauvais anniversaire, mais je n'ai pas trouvé de réponse. En tout cas, pas la vraie. Comme je ne voulais pas faire de rature, je n'ai rien écrit.

Ce matin, je me suis réveillé tout content. J'ai ressorti le cahier bleu. Je l'ai ouvert à la première page et je ne sais toujours pas quoi écrire. Pour trouver l'inspiration, je me suis levé et j'ai fait le tour de la pièce où je suis enfermé depuis un an, jour pour jour. C'est un grenier qui servait de débarras à toute la famille. Le mari de ma mère l'a aménagé pour moi. Oui, rien que pour moi, et c'est bien la première fois qu'il s'occupait de ma petite personne en prenant un tel soin.

En attendant de trouver les mots justes, je vais essayer de décrire le palais dans lequel je vis. En face de la porte se trouve un matelas posé à même le sol et que je roule dans la journée pour avoir un peu de place, contre le mur un lavabo avec son unique robinet d'eau froide, dans l'angle un chiotte (broyeur, s'il vous plaît) qui fait un bruit d'enfer quand je tire la chasse, à côté une table qui me sert de bureau et au-dessus une étagère posée de travers : ma bibliothèque. C'est tout. Ah non ! J'allais oublier, il faut ajouter une chaise trouée qui, par en dessous, perd sa paille et deux boîtes à chaussures où j'entasse tous mes trésors.

Voilà mon univers. Il est long, étroit et situé au dernier étage de la maison. Le plafond est en pente, j'imagine qu'il suit le toit. À plus de quatre mètres au-dessus de ma tête se trouve un vasistas poussiéreux. Au début, et surtout la nuit, j'évitais de regarder en haut : les ombres, le vent, la pluie... tout me faisait peur. La journée, si je lève les yeux, je vois le ciel. Les premiers jours, j'avais l'impression d'être une fourmi tombée dans une boîte. Maintenant je m'en fiche, je n'ai plus peur, je suis habitué. Ici au moins, personne ne m'ennuie, je suis tranquille.

Tranquille ! Voilà, c'est le mot que je cherchais. Il résume exactement ce que je ressens. Alors, je prends ma plume et, à la date du 11 octobre, juste sous le mot « Anniversaire », j'écris de ma plus belle écriture :

« Plus de liberté, mais plus de coups. Au moins ici, je suis tranquille. »

Satisfait, je referme mon cahier.

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