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On sait toujours quand une histoire commence.
Mon histoire avec Daniel a commencé grâce à ma maladresse légendaire et, indirectement à Helen, mon agent littéraire.
Elle avait réussi à me traîner – littéralement – à une de ces soirées mondaines dans lesquelles je me sens toujours aussi à l’aise qu’un lapin de garenne dans les phares d’une voiture. Vous savez la panique en forme de zigzag où on se dit: Vite! où est la sortie?!
– Chloé, ça fait partie du métier de se montrer un peu…
– Mais Helen, tu sais bien quel supplice c’est pour moi…! Fais-moi un mot d’excuse, invente-moi un virus ultra contagieux!
– Ne sois pas si sauvage, ma chérie… C’est important de prendre sa place dans ce milieu. Sors de ta coquille! Tu pourrais même rencontrer quelqu’un… un homme…dans ce genre d’endroit… Ça aussi, ça te ferait du bien! Au lieu de passer tes soirées avec ton chat, comme une..
– … vieille fille de 30 ans, je sais!
Piquée par son dernier argument, j’avais fini par abdiquer!"
Afficher en entierJe ne suis pas de ces écrivains qui doivent s'isoler dans le calme de la campagne, Je peux même écrire sur la table basse tandis que mon chéri regarde un documentaire à la télé. Cependant, non, Daniel, je ne peux pas commenter ce que tu regardes et encore moins te répondre...Présente mais inaccessible. Finalement, c'est peut-être ça qui l'agaçait ? Avoir l'illusion de ma présence ? Un peu comme mon prof de maths au lycée qui devenait tout rouge à s'user les cordes vocales parce que je ne parlais définitivement pas sa langue... Je ne fais pas partie de ces gens -d'une autre planète ? – qui calculent des opérations incroyables comme je beurrerais ma tartine...distraitement, rapidement...Chacun sa langue ! Moi j'en ai trois à mon actif...alors les mathématiques...pour quoi faire ? !
Afficher en entierImaginez: vous êtez gêné. Votre coeur s'emballe, vos mains sont moites. Peut-être même que votre gorge se serre ou que vous avez la paupière qui palpite, pourquoi pas...
C'est perturbant, certes, mais camouflable. C'est du domaine du possible de masquer tout ça en affichant une feinte décontraction.
Afficher en entierDans les films, tout aurait été parfaitement romantique. Dans la vraie vie, celle de Chloé Duval, je monte dans sa voiture à la place du mort et assassine sa paire de lunettes sous mes fesses ! Dans la vraie vie, je fais tomber mon trousseau de clés dans la bouche d'égouts en bas de chez moi ! Daniel, médusé, me propose de dormir chez lui pour éviter, en prime, de réveiller mon gentil concierge à 3h du matin... Heureusement, dans ma vraie vie, je finis par arrêter de faire du Chloé tout craché et me retrouve, malgré ces péripéties, dans son canapé à l'embrasser au ralenti, comme dans les films cette fois !.
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