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J'ai choisi d'être médecin chez les Touaregs



Description ajoutée par tony77 2011-12-03T14:43:07+01:00

Résumé

En pirogue ou en 4x4, à dos de chameau ou à pied, elle avance. Dans le sable brûlant du désert, la brousse ou la boue. Le froid de la nuit ou l'accablante chaleur du soleil saharien. Et ils avancent vers elle, par caravanes entières, les nomades touaregs et les autres, dans ce coin perdu de la bouche du Niger, au nord du Mali. Depuis plus de trente ans, soeur Anne-Marie, docteur en médecine, prodigue ses soins aux enfants squelettiques et aux mamans épuisées, à tous les blessés et les malades. Elle a créé un hôpital de fortune et des dispensaires, aide à forer des puits, à cultiver des jardins, à construire des écoles et forme des aides-soignants. Avec une règle : ne rien imposer qui ne soit souhaité et nécessaire. Avec une liberté de parole, une foi inébranlable, même si elle n'est pas toujours d'accord avec le Vatican sur le préservatif et la pilule, soeur Anne-Marie s'est confiée, pour la première fois, à Jacques Duquesne et à Annabelle Cayrol. Une femme d'exception.

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Classement en biblio - 6 lecteurs

extrait

Vous regardez, l'esprit ailleurs, une émission médicale de la télévision. Voici qu'un bref reportage montre une dame au grand boubou bleu qui soigne les nomades au Mali1. On vous précise qu'elle est religieuse, qu'elle a bâti une sorte d'hôpital, qu'elle lutte, avec une équipe locale qu'elle a formée, contre toutes les misères, les maladies et la mort. Au bord du désert, le Gourma2, dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler. Vous retenez à peine son nom : Anne-Marie Salomon. Et vous tombez des nues : pourquoi n'est-elle pas plus connue, donc plus aidée ?

Alors, vous pianotez sur Internet. Vous vous apercevez enfin que quelques journalistes, pas les moindres, l'ont repérée, que des autorités officielles l'ont, parfois, distinguée, qu'aux quatre coins de la France, de la Belgique et de la Suisse des associations ou des clubs lui sont venus en aide.

Vous apprenez qu'elle a soixante-quinze ans, qu'elle a entrepris, aidée par sa congrégation, des études de médecine quand elle en avait quarante-cinq, parce qu'elle voulait exercer en Afrique, de préférence dans le désert. Et vous vous reprochez de l'avoir, jusque-là, ignorée. Comme la plupart de vos compatriotes.

Anormal. Pas équitable. Surprenant.

Vous décidez d'en savoir plus et de le dire. Et comme elle vient en France chercher encore et encore toutes les aides indispensables à des populations qui vivent dans la plus extrême pauvreté, vous décidez de la rencontrer, d'aller voir aussi sur place l'une de ces héroïnes presque inconnues qui réchauffent le cœur du monde. Vous n'êtes pas déçu. Vous constatez qu'elle ignore au moins une langue : celle qui est en bois.

Quel personnage ! Lisez plutôt.

L'avion frôle le sol, se pose enfin sur la piste bosselée. Vous voilà à Mopti, Mali. Vous ne visiterez pas la ville, posée au bord du Niger, où se heurtent bâtiments publics, arrogants et solides, frêles cases et abris de fortune.

Mais vous la verrez aussitôt, elle, sur le tarmac : Anne-Marie Salomon, solide et grande femme, imposante et aérienne dans son immense boubou bleu ciel, que tout le monde connaît ici depuis qu'elle est venue soigner les nomades du désert, les Touaregs sahariens, et aussi les Songhaïs et les Peuls du Sahel, toutes ethnies mêlées.

Pour l'heure, portable à l'oreille et bras qui montrent colis et bagages, elle ordonne que l'on prenne et que l'on charge. Car on n'est pas arrivé. Elle attrape aussi un gosse de quatre ans, un petit Hassan, que ramènent de France, où il vient de passer six mois, deux membres d'une association de soutien. Le pied était de travers. On l'a redressé à Montpellier. À peine émue, semble-t-il, elle tâte les os, les fait pivoter. « Beau travail, dit-elle en reposant le petit. Moi, je ne peux pas faire la grande chirurgie. » Un regret ? Elle donne tant d'autres soins !

Pas le temps de l'interroger. Elle est de nouveau au téléphone.

Il en sera toujours ainsi. On l'appelle de partout. Cette fois, c'est une jeune femme de dix-huit ou vingt ans - allez savoir- qui vit dans la brousse, loin de tout.

— Elle est venue nous voir l'an dernier, racontera plus tard la sœur en boubou bleu. Moi, j'étais en Europe, en quête d'argent et d'aides diverses. C'est donc mon adjoint, Zado, qui l'a reçue. Elle était atteinte d'ascite : l'épanchement d'un liquide séreux dans le péritoine. Il l'a donc ponctionnée. Et voilà qu'il découvre un autre problème, cardiaque celui-là. Rendez-vous compte : en principe Zado n'est qu'aide-soignant, mais il a un très bon diagnostic ; et une longue expérience, maintenant, ayant reçu depuis vingt ans, avec moi, une solide formation. Il est très bon aussi pour les urgences. Donc, il m'informe de cette histoire cardiaque.

— Depuis le Mali jusqu'en Europe ? Avec un portable ? Il existe des réseaux ?

— Que faites-vous des satellites ? Là, je l'entendais très bien. Quelquefois c'est plus difficile. Mais en général, ça passe. Et ça joue un rôle considérable dans la vie quotidienne. Quand vous pensez que, du Mali, on téléphone aisément à des hommes du pays qui sont partis travailler au Moyen-Orient...

— C'est donc l'un de vos instruments de travail...

— Et comment !

— Pour en revenir à la jeune fille...

— Donc, Zado me téléphone : « Cette fille a le cœur malade. Quand vous le pourrez, faites-la voir par un cardiologue (il y en a un, très bon, à Bamako). Et puis, il faudrait l'envoyer se faire opérer en France. » Je l'ai donc montrée au cardiologue. Et après bien des démarches, elle est partie pour Montpellier. Là, ils lui ont fait des analyses préopératoires et se sont aperçus qu'elle souffrait d'une énorme cirrhose du foie et d'une hépatite B.

— Les deux ?

— Les deux. Mais la cirrhose peut être provoquée par l'hépatite. Bref, ils lui ont donné un an de vie, maximum. Et ils voulaient me la renvoyer mourir au pays. Je leur ai demandé auparavant de lui administrer une tisane. J'avais connu d'autres cas de ce genre et découvert qu'il existe en France une personne spécialisée dans les tisanes pour les malades atteints d'hépatite. Ils lui en ont administré à trois reprises. Et elle est revenue. Pas trop mal. Je l'ai renvoyée dans son village en lui recommandant de consulter Zado si elle sentait le besoin d'être ponctionnée de nouveau. Elle serait mieux chez elle que dans une ville comme Bamako.

— La tisane a donc été efficace.

— Il semble. Là, elle vient de me dire qu'elle se sentait bien : le foie s'est entièrement régénéré en six mois. Les médecins de Bamako ont parlé de « miracle ». Et elle repart en France pour l'opération. Elle me téléphone très souvent. Cet appareil a changé ou sauvé la vie de bien des gens.

— Et il facilite votre travail.

— Évidemment, puisque nos dispensaires et centres de soins sont dispersés dans un rayon de cent cinquante kilomètres. Ici, en outre, je dépends, pour l'administration, de la région de Tombouctou. Mais pour se rendre à Tombouctou, il faut compter huit heures. Heureusement, nous avons aussi des 4x4 dans chaque centre.

— Des dons ?

— Bien sûr ! Venus des Rotary, par exemple. Ou d'autres associations.

— Les Touaregs viennent vous consulter à dos de chameau, eux, à ce qu'on dit.

— Oui... mais c'est plutôt à Gossi.

Vous voilà partis pour Gossi. Cinq heures de route, si l'on peut dire. Au Mali on appelle une vraie route « le goudron ».

1. Voir p. 145.

2. Voir p. 148.

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Date de sortie

J'ai choisi d'être médecin chez les Touaregs

  • France : 2013-07-05 - Poche (Français)

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