Extraits

Tu sais, tu peux passer ta vie entière à ne te sentir nulle part à ta place. Et un jour, tu entres dans une pièce, que ce soit à l’université, dans un bureau ou dans un club, et tu de dis : "Ah, ce sont eux." Et d’un coup, tu te sens chez toi.

"Il était une fois un homme qui rencontra la fille la plus optimiste du monde. Une fille qui portait des tongs dans l'espoir du printemps. Qui rebondissait comme un ressort face aux difficultés de la vie; des épreuves qui auraient terrassé la plupart des gens ne semblaient pas l’atteindre. Et si elle tombait, elle se relevait d'un bond. Elle retombait, se composait un sourire, s'époussetait et poursuivait sa route. Il n’aurait pas su dire si c'était la chose la plus héroïque ou la plus stupide qu'il avait jamais vue."

- Cette nuit, répondit Tanzie, j’ai rêve d’un chou qui faisait du skate. Il s’appelait Kevin.

Maman la regarda longuement.

- C’est très bien.

- J'ai envie de voir ce que donne notre équation à deux inconnus, Jessica Rae Thomas. Ce que ça donne si on s'additionne. Qu'est-ce-que tu en penses?

La grand-mère de Jess disait souvent que la clé pour une vie heureuse, c'était d'avoir la mémoire courte. Bien sûr, c'était avant qu'elle ne perde la tête et commence à oublier où elle habitait, mais Jess comprenait son point de vue.

C’est l’histoire d’une famille pas comme les autres. D’une petite fille un peu geek qui aimait les maths plus que le maquillage. Et d’un garçon qui aimait le maquillage et ne rentrait dans aucune tribu. Et voilà ce qui arrive aux familles qui ne sont pas comme les autres : elles finissent brisées, fauchées et tristes. Pas de fin heureuse ici, les amis. (Nicky)

Maman nous répétait toujours que de bonnes choses finissent forcément par arriver aux gens bien. Et devinez quoi ? Elle a arrêté de le dire.

"ils semblaient s'ajouter l’un à l'autre pour former quelque chose de meilleur"

— Sérieusement, Jess. Ça fait combien de temps que Marty est parti ? Deux ans ? Tu es jeune, tu ne peux pas perdre ton temps à attendre qu’il se reprenne main. Tu dois te remettre en selle.

— Me remettre en selle… Charmant !

— Liam Stubbs en pince pour toi. Tu pourrais le chevaucher.

— Toute personne possédant une paire de chromosomes X est susceptible de chevaucher Liam Stubbs, rétorqua Jess en remontant sa vitre. Je suis bien mieux en compagnie de mes bouquins. Et puis je pense que les enfants ont déjà une vie assez chaotique sans avoir en plus envie de jouer à « Dis bonjour à ton nouveau papa.》

Il s'appuya contre le bar. Jess s'efforça de ne pas rire lorsque son coude glissa sur le bord du comptoir.

- Je dois prendre ça pour des excuses ?

Il la regarda d'un air vaseux.

- Je suis désolé. Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolé. Mille fois désolé, Ô dame du Bar. Maintenant puis-je avoir un dernier verre?

- Non. Il est 23 heures passées.

- Oui mais ça, c'est seulement parce que vous m'avez fait parler.

- Je ne peux pas rester là à attendre que vous ayez descendu votre dixième pinte. Je dois rentrer chez moi.

- Alors donnez-moi juste un shot de vodka. S'il vous plaît, j'ai besoin d'un dernier verre. Tenez. vous pouvez garder la monnaie, dit-il en abattant un billet de vingt livres sur le comptoir.

Le mouvement trop violent le fit vaciller.

- Juste un. Ou plutôt un double. Je le boirais en deux secondes. Une seconde.

- Non. Vous avez assez bu comme ça.