Ajouter un extrait
Liste des extraits
Roul se secoua comme un chien mouillé ; il avait recouvré son humanité mais pas son calme. Il ressemblait à un chien enragé. J’étouffai un éclat de rire nerveux. Un jour,mon humour me tuera. Roul, tête baissée,chargea contre un groupe de vamps’ et de loups en train de s’affronter, au moment même où eux rentraient dans une table pleine de victuailles. De la viande vola un peu partout. Le salon commençait à puer le sang versé tant par les vamps’, que par les humains ou les garous. Dans un coin, deux vamps’ de deux clans qui n’existaient même plus se battaient violemment, déchiquetant chairs et vêtements. D’autres bagarres suivirent et les domestiques nourriciers s’y mirent également. C’était pire qu’à la foire d’empoigne. Et, comme d’habitude, je n’étais pas habillée pour la circonstance. Kem était seul. Il observait la scène, l’air féroce. Il balayait la pièce du regard, à la recherche de Safia.
— Sourire d’Ange, donne-moi de bonnes nouvelles, demandai-je dans mon micro.
— J’en ai pas en stock, Jolies Jambes. Le petit homme vert s’est échappé.
Afficher en entier— Les noms ont une grande importance pour les garous, dit doucement Gros Bras.
Il s’était approché tandis que Kemnebi parlait.
Je me tournai un instant vers lui, avant de regarder à nouveau devant moi, où Léo et son hôte se serraient à présent la main en se toisant. Ils se reniflaient mutuellement, comme si la reconnaissance olfactive faisait partie des présentations.
— C’est tout ? murmurai-je.
— Kemnebi veut dire « léopard noir » en égyptien et Safia signifie « la part du lion », ajouta-t-il, sans que je sache pourquoi.
Les uns derrière les autres sur le sol en marbre de la salle de bal, les vamps’ s’apprêtaient à se plier à la cérémonie des présentations formelles ; chacun leur tour, ils allaient passer devant les garous et les vampires les plus influents. Sabina et Bethany étaient les premières à recevoir les hommages, suivies de Léo, de Kemnebi et de Safia. La femelle se tenait tête baissée, le regard posé sur ses doigts entrelacés devant elle.
— Les titres sont plus importants que les noms ? Et cette femme ? Elle lui appartient ?
Mes convictions anti-esclavagistes étaient fermes, même si je savais pertinemment que cette pratique avait encore cours dans certaines parties du monde, notamment en Afrique.
— Je crois que la réponse à tes deux questions est « probablement », dit-il, avant de changer de sujet. Léo voudrait que tu prennes part aux présentations. Il veut que tu te places dans la file, derrière les invités du clan Arceneau, mais devant leurs domestiques nourriciers.
— Je suis venue pour t’aider à superviser la sécurité, pas en tant qu’invitée ! rétorquai-je, sans pouvoir cacher ma surprise.
— C’est également ce que je lui ai dit. Mais Léo a ses raisons, ajouta-t-il d’une voix grave.
Afficher en entier
I crouched and breathed in feel of wind. Touch of moonlight dim under trees. Stars, many overhead, not like man-cities with man-lights on poles and houses. Water dark and deep, with stars in them too. Remembered when kit tried to catch stars in water. Got wet. Good hunter now, left stars in water and followed deer into night.
Afficher en entierRick n’avait toujours pas appelé. Une petite partie de moi me soufflait que je méritais de me faire larguer, que j’étais bien loin d’être suffisamment attirante pour sortir avec un mec aussi mignon que Rick Lafleur. Et une autre partie de moi, bien plus grande et due à l’éducation que j’avais reçue dans un orphelinat chrétien, murmurait dans un coin de ma tête que je méritais de me faire larguer, car j’avais abandonné l’idée de rester vierge jusqu’au mariage [ ...] Le poids de la culpabilité pesait sur mes épaules comme une énorme couverture en laine.
Afficher en entierJe me retournai et enfilai ma veste en cuir, avant de me harnacher avec suffisamment d’armes pour déclarer une guerre à moi toute seule. J’abandonnai la maison sans un mot de plus. Je rivai mon casque sur ma tête et m’élançai dans la nuit, par la grille de derrière. Comme d’habitude, les odeurs qui envahissaient le quartier étaient saisissantes. Le mélange de parfums était un délice pour ma partie bestiale: de la nourriture, des gens, des vamps’,du sexe, encore de la nourriture, des gaz d’échappement et de l’alcool à foison sous des formes diverses. Mais Bête se concentrait surtout sur la nourriture. Ces arômes, à présent familiers, m’aidèrent à la calmer, ce qui me permit de mieux me concentrer.
Je secouai la tête pour me défaire des restes de la rage qui s’était emparée de mon être. Seul resta un tourbillon de questionnements. Si Gros Bras ignorait que Gi appartenait peut-être à une race d’êtres vénérés par le passé comme des divinités mineures, Léo le savait-il ? Le maître de la ville n’était pas bavard en ce qui concernait son passé.
J’avais été menée en bateau par les informations partielles que Gi m’avait données sur ses parents, sur son père espagnol et cette femme française qui lui avait donné son nom... Mais Léo, lui, était français. Était-il possible qu’un Anzû ait juré fidélité à la famille Pellissier dans un passé lointain ? Ou aux vampires dans leur ensemble, en les considérant tous comme membres à part entière d’une grande famille ? J’avais cru tout ce que Gi m’avait raconté.
Afficher en entierquitter une ville entière et un boulot plus que rentable pour un homme était peut être une réaction d'adolescente attardée
Afficher en entier