J'avais 10 ans à Bergen-Belsen
Auteur
- Léon Placek (Écrivain)
- Philippe Legrand (Écrivain)
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« J’avais 10 ans à Bergen-Belsen » ne surprend pas dans son début. En effet, on lit l’histoire de l’auteur : Léon PLACEK ; celle de ses parents et déjà la fuite de l’antisémitisme de Pologne en France puis leur arrestation et enfin la vie dans le camp de Bergen-Belsen et le dernier voyage. Il n’y a pas de mots assez forts dit en substance Léon PLACEK pour décrire cette horreur déshumanisée. Un livre de plus c’est toujours ça pour marteler haut et fort ce qui s’est passé et qui ne doit plus se passer. L’époque moderne malheureusement reste la preuve qu’on n’est jamais à l’abri de la folie des gouvernants et que les idées extrémistes ont encore longue vie.
Le livre se continue sur des réflexions de Léon PLACEK enregistrées par Philippe LEGRAND, journaliste et auteur passionné d’histoire et d’entretiens. Ces réflexions font état du traumatisme subi par tout déporté, d’une certaine honte à être vivant alors que d’autres sont morts, d’une vie difficile à mener car on n’a pas le droit de parler de « ces choses là, c’est du passé » …
Témoignage de ce qui été vécu mais aussi difficulté de le faire car la société voulait oublier ; surtout nécessité de le faire car face à la montée des racismes, seuls l’éducation, l’esprit critique, la pensée et le savoir en sont les uniques remparts.
A ce titre, « ce livre n’est pas un livre de plus mais un livre en plus » comme l’écrit si justement Philippe LEGRAND. En effet, au-delà du récit, il met l’accent sur cette histoire personnelle, ce cheminement qui aident à décrypter la seconde guerre mondiale et au-delà notre friabilité à rejeter l’autre car il est différent et « responsable » de ? .Non ,cette horreur n’est pas terminée mais elle continue : à nous d’être acteurs et sourds aux sornettes faciles des dictateurs en devenir ou de ceux qui à défaut d’appartenir au passé, empoisonnent notre présent.
Authentique témoignage,ce livre met en réflexion le témoignage lui-même : sa temporalité,son but tant pour le témoin que pour celui qui l'écoute et sa pertinence,comme document historique.
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Résumé
L'horreur qu'il a vécue enfant hante toujours ses nuits. Sa vie. À près de 90 ans, Léon Placek n'a pas oublié ce qu'il a subi pendant la Seconde Guerre mondiale. L'étoile jaune, la dénonciation, le commissariat de police de son quartier, à Paris, puis l'internement à Drancy et le départ en train vers l'inconnu, jusqu'à l'arrivée au camp de Bergen-Belsen. Le choc de la faim, du froid, la mort côtoyée à chaque instant, la torture qui porte un autre nom... Et enfin la Libération, mais accompagnée de tant d'incertitudes...
Ce livre raconte l'histoire de ce jeune garçon et de sa famille confrontés à la législation promulguée en 1941, qui exclut de la communauté nationale tous ceux désormais fichés et considérés comme " ennemis ". Léon Placek a dès lors connu le pire, jusqu'au désespoir.
Il témoigne aujourd'hui avec une infinie sensibilité et partage ses réflexions sur l'humanité, en se confiant à Philippe Legrand. Son récit, intime et bouleversant, est plus qu'une leçon de vie : c'est un parcours unique pour mieux comprendre la force des hommes et des femmes lorsque tout semble perdu. Une incursion dans le temps qui trouve tout son sens à notre époque, de nouveau plongée dans la tourmente et confrontée au retour des idées extrêmes.
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