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J'observais Cole s'éloigner à pas furtif comme un ninja en congé et je dus réprimer un gloussement. Les chameaux le regardaient s'approcher avec l'air blasé d'animaux trop crevés pour lui prêter attention. Seuls ceux qui étaient couchés dormaient, mais Cole décida qu'une grande femelle sur ses quatre pattes au centre de l'enclos piquait un roupillon. Il se faufila auprès d'elle, planta ses mains sur son large flanc et la poussa de toute ses forces.

La chamelle tourna la tête, le regarda droit dans les yeux et lui cracha en pleine figure.

-Oh! très drôle! dit-il en regagnant la clôture, où je rigolais tellement fort que je grognais comme un cochon chaque fois que je reprenais ma respiration.

-Tu schlingues comme c'est pas permis! remarquai-je en ayant mal au zygomatiques à force de rire. C'est quoi ce nouveau parfum ?

-Que penses-tu de Chamelle n°5 ? suggéra-t-il en plissant le nez.

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Sois prudent je t'en prie. Si je dois encore te ramener à la vie, Raoul va exiger un truc incroyable, du genre le sacrifice d'une vierge. Et à ce stade, j'ai trop besoin de Bergman pour lui en faire cadeau.

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On scella notre accord par une poignée de main. Je le traitais de maitre chanteur. Il me dit que mes fesses méritaient d'être exposées au Metropolitan Museum of Art. Et on décida d'aller traquer nos proies ailleurs.

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-Pourquoi les braves types doivent toujours mourir jeunes? se demanda Cole à voix haute.

-En général parce que les vieux scélérats occupent le devant de la scène depuis trop longtemps et rechignent à céder leur place, déclara Vayl.

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-Pourquoi les braves types doivent toujours mourir jeunes? se demanda Cole à voix haute.

-En général parce que les vieux scélérats occupent le devant de la scène depuis trop longtemps et rechignent à céder leur place, déclara Vayl.

Encore un point pour le maître des sous-entendus, pensai-je. Mais je souris à Vayl.

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-Laisse tomber! lui criais-je. S'il peut casser, il peut très bien nettoyer.

Je lui emboîtai le pas en méditant. ça s'est si bien passer que je pourrais devenir diplomate. On me nommerait ensuite dans un foyer d'agitation politique...genre en Iran, tiens! Et je n'aurais plus qu'à mettre le feu aux poudres dans le monde entier!

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— Vous exhalez un incroyable parfum, commenta Vayl en s’approchant de moi au maximum sans me toucher.

Sa définition de la distance professionnelle, apparemment.

— Concentrez-vous sur le boulot, baby.

— Baby ? C’est mon nouveau surnom ?

— Bien sûr.

— Je le déteste, rétorqua Vayl, catégorique. Trouvez-m’en un autre.

Je levai les yeux sur lui ; son excitation était si intense qu’elle en devenait palpable… [...]

— J’avais un perroquet du nom de Murray dans le temps. Ça vous plaît ? suggérai-je.

Ses épaules s’affaissèrent :

— Vous êtes sérieuse ? Quand vous me regardez, je vous fais penser à un… perroquet ?

— Parfaitement, répliquai-je, d’autant plus ravie de ma trouvaille qu’elle l’agaçait. C’est parce que vos yeux prennent toutes sortes de nuances comme les plumes d’un perroquet. Et vos canines sont un peu taillées comme son bec. Murray chiait sur du papier journal. Et vous lisez les journaux pendant que… (Son regard m’interrompit net.) Ou peut-être que, étant vampire, c’est pas une fonction vitale chez vous. Mais puisque vous vous alimentez et que vous lisez les journaux, je me disais que…

— Jasmine !

— Au temps pour moi. Pour poursuivre cette conversation, va falloir qu’on attende de mieux se connaître.

Je ne compris pas toute sa réponse, mais j’eus l’impression d’entendre un truc du genre :

— D’ici à une centaine d’années.

— OK, intervint la voix de Cole dans nos oreillettes, si ça continue, je vais me mettre à gerber. En plus, les méchants rappliquent. Je répète… Les hommes de main du Magicien sont lâchés !

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— Jasmine est devenue très chère à mon cœur, déclara-t-elle avec ce mélange de gentillesse et d’autorité dans la voix qui força Dave à se tourner vers elle. C’est un tel plaisir de rencontrer enfin son jumeau. Je m’appelle Cassandra.

Elle tendit la main et, avant que je puisse l’en empêcher, Dave la lui serra.

[...]

— Est-ce… que… je vous connais ? demanda enfin Cassandra, le souffle coupé.

Dave secoua la tête, sa main libre palpant sa nuque, comme pour s’assurer qu’on ne venait pas de lui coller un coup de matraque.

— Vous aimeriez ? répliqua-t-il avant de refermer aussi sec son clapet.

Il n’en revenait pas d’avoir laissé ces paroles lui échapper.

Derrière lui, son équipe semblait l’approuver. Grâce l’Amazone et Jet échangeaient des regards ébahis. Cam articula en silence : « Est-ce qu’il est en train de draguer… une fille ? » à l’adresse de Natch, qui répondit en hochant la tête d’un air stupéfait.

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— Allez-y, Jasmine, reprit mon chef, dites-nous ce qui s’est passé quand Raoul vous est apparu.

Je m’éclaircis la voix, puis parcourus l’auditoire du regard.

— Eh bien, il s’est pointé pendant que je prenais un bain moussant.

Raoul s’était introduit dans ma petite salle de bains blanche. [...] tandis qu’il m’annonçait de sa voix teintée d’accent espagnol : « Navré, Jasmine, mais il n’existe pas d’autre moyen de procéder. Je dois vous conduire en enfer. »

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je le regardais. il avait de nouvelle rides autour des yeux. des nouvelles marques profondes. une detresse latente dont j'esperais qu'il pourrais pas maitriser.

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