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Prologue
Le passé
La vie est surprenante ! J’ai réussi mes études, malgré les difficultés sur mon chemin. J’ai obtenu mon diplôme avec mention afin de devenir le médecin que je souhaitais être depuis mes cinq ans. Parfois, quand vous pensez enfin être à votre place, heureuse dans vos choix, il suffit d’un événement pour bouleverser à jamais votre avenir.
Aujourd’hui, je suis appelée sur un accident de la route, une famille entière est prise au piège dans son véhicule. Il n’y a plus d’espoir pour les parents, les enfants sont blessés assez grièvement et pourtant, ils tiennent bon ! Je mets en pratique tout mon savoir et ce dont je suis capable de réaliser pour les soulager pendant le transport. Mais la vie, le destin (appelez cela comme vous le voulez !) a décidé que votre heure est venue, nous ne pouvons gagner face à ça ! Mon collègue Arnaud me lance un regard triste quand on comprend que les blessures de la petite fille seront insurmontables. Elle est forte. Elle tient par l’adrénaline de l’accident, mais petit à petit, son corps va la lâcher. Quelle injustice ! Si jeune et sa vie est déjà finie.
Une fois dans mon service, je m’occupe du petit garçon. Il est ma priorité, ce petit homme se retrouve sans famille, je viens d’en avoir la confirmation grâce aux policiers qui ont trouvé son prénom en faisant les recherches sur les parents. Josh. Il aura un an d’ici quelques mois. Il est magnifique et sa vie ne tient plus qu’à un fil. Deux jours pour le sauver, mais son cœur affaibli par ses blessures internes cesse de battre. Je tente une dernière fois de le réanimer. Je sens mes larmes couler sur mes joues, il faut qu’il vive ! Je refuse de laisser la mort me prendre cepetit bout. C’est si difficile d’admettre que je n’ai pas réussi à le sauver.
— Tu as fait tout ce qu’il fallait, Nina ! Tu ne pouvais rien faire de plus ! tente de me réconforter Arnaud.
Je regarde le petit corps sans vie, je me sens vide, inutile.
— Pourquoi continuer ? murmuré-je en plaçant le drap sur le visage de ce nouvel ange.
— C’est toujours difficile, Nina, encore plus quand ce sont des enfants. Tu n’as absolument rien à te reprocher.
— Je suis fatiguée de tout ça ! soufflé-je, blasée.
— Explique-toi.
— Pourquoi continuer ? Nous nous battons chaque jour pour sauver des vies que des connards de chauffards ou de dealers détruisent aussitôt. Pourquoi ? Dis-moi, à quoi bon ? Comment veux-tu que nous gagnions ce combat ? Je suis fatiguée, blasée de tout ça… je n’y arrive plus, Arnaud, chuchoté-je en chassant mes larmes.
— Hey, Nina, tu es notre rayon de soleil, ici. Rentre chez toi, tu es épuisée, tu es ici depuis trois jours. Va dormir aussi longtemps que tu le peux et reviens-nous en forme. D’accord ? Pense à toutes les vies que tu as sauvées depuis que tu es ici. Je sais que c’est compliqué parfois de s’y retrouver et de mettre de côté tous nos sentiments. Mais tu es indispensable dans le service. Tu es la plus douée avec les enfants. Je te remplace demain, va t’aérer l’esprit et surtout ne prends pas de décision maintenant. Pour seule réponse, je lui fais un signe de tête. Regarde une dernière fois cet ange que je n’ai pas pu retenir et pars aux vestiaires afin de vider mon casier. C’est un ange de trop. Finalement, je ne suis pas cette femme si forte que je pensais être.
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Le passé
La vie est surprenante ! J’ai réussi mes études, malgré les difficultés sur mon chemin. J’ai obtenu mon diplôme avec mention afin de devenir le médecin que je souhaitais être depuis mes cinq ans. Parfois, quand vous pensez enfin être à votre place, heureuse dans vos choix, il suffit d’un événement pour bouleverser à jamais votre avenir.
Aujourd’hui, je suis appelée sur un accident de la route, une famille entière est prise au piège dans son véhicule. Il n’y a plus d’espoir pour les parents, les enfants sont blessés assez grièvement et pourtant, ils tiennent bon ! Je mets en pratique tout mon savoir et ce dont je suis capable de réaliser pour les soulager pendant le transport. Mais la vie, le destin (appelez cela comme vous le voulez !) a décidé que votre heure est venue, nous ne pouvons gagner face à ça ! Mon collègue Arnaud me lance un regard triste quand on comprend que les blessures de la petite fille seront insurmontables. Elle est forte. Elle tient par l’adrénaline de l’accident, mais petit à petit, son corps va la lâcher. Quelle injustice ! Si jeune et sa vie est déjà finie.
Une fois dans mon service, je m’occupe du petit garçon. Il est ma priorité, ce petit homme se retrouve sans famille, je viens d’en avoir la confirmation grâce aux policiers qui ont trouvé son prénom en faisant les recherches sur les parents. Josh. Il aura un an d’ici quelques mois. Il est magnifique et sa vie ne tient plus qu’à un fil. Deux jours pour le sauver, mais son cœur affaibli par ses blessures internes cesse de battre. Je tente une dernière fois de le réanimer. Je sens mes larmes couler sur mes joues, il faut qu’il vive ! Je refuse de laisser la mort me prendre cepetit bout. C’est si difficile d’admettre que je n’ai pas réussi à le sauver.
— Tu as fait tout ce qu’il fallait, Nina ! Tu ne pouvais rien faire de plus ! tente de me réconforter Arnaud.
Je regarde le petit corps sans vie, je me sens vide, inutile.
— Pourquoi continuer ? murmuré-je en plaçant le drap sur le visage de ce nouvel ange.
— C’est toujours difficile, Nina, encore plus quand ce sont des enfants. Tu n’as absolument rien à te reprocher.
— Je suis fatiguée de tout ça ! soufflé-je, blasée.
— Explique-toi.
— Pourquoi continuer ? Nous nous battons chaque jour pour sauver des vies que des connards de chauffards ou de dealers détruisent aussitôt. Pourquoi ? Dis-moi, à quoi bon ? Comment veux-tu que nous gagnions ce combat ? Je suis fatiguée, blasée de tout ça… je n’y arrive plus, Arnaud, chuchoté-je en chassant mes larmes.
— Hey, Nina, tu es notre rayon de soleil, ici. Rentre chez toi, tu es épuisée, tu es ici depuis trois jours. Va dormir aussi longtemps que tu le peux et reviens-nous en forme. D’accord ? Pense à toutes les vies que tu as sauvées depuis que tu es ici. Je sais que c’est compliqué parfois de s’y retrouver et de mettre de côté tous nos sentiments. Mais tu es indispensable dans le service. Tu es la plus douée avec les enfants. Je te remplace demain, va t’aérer l’esprit et surtout ne prends pas de décision maintenant. Pour seule réponse, je lui fais un signe de tête. Regarde une dernière fois cet ange que je n’ai pas pu retenir et pars aux vestiaires afin de vider mon casier. C’est un ange de trop. Finalement, je ne suis pas cette femme si forte que je pensais être.
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