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Combien de temps pouvons-nous tenir dans un monde fait de ce que nous avons toujours exécré ? Se demander en permanence si on n'est pas en train d'enfreindre une loi, une règle, une injonction, ou plutôt en être absolument certain, tant le moindre geste, la moindre pensée sont sous contrôle. Comment pourrait-on s'habituer à vivre à côté de soi, dans un décalage constant entre ce qu'on voudrait et ce qui est ? Se taire, regarder ailleurs, faire comme si on ne voyait pas, comme si on n'entendait pas, comme si on ne ressentait rien. Laisser la priorité aux militaires dans les transports. Croiser des processions à tous les coins de rues, toujours un saint patron à célébrer. Se signer quand on passe devant une église et il y en a partout. Tendre le bras vers les soldats en parade et ils paradent tout le temps."
Afficher en entierQue saurions nous de la seconde guerre mondiale si les nazis l'avaient gagnée ? Que saurions-nous du ghetto de Varsovie, des enfants d'Izieu, de la rafle du Vel' d'Hiv ? Que saurions-nous des débarquements alliés, des sabotages ferroviaires, du parachutiste largué la nuit au-dessus d'un village inconnu, de la porteuse de courrier parcourant les chemins vicinaux à bicyclette, un message plaqué entre sa gaine et sa peau ? Que saurions-nous de elles et de ceux qui ouvrirent leur porte, cachèrent les persécutés, au risque de leur vie ? Que saurions-nous de l'héroïsme de tous ces résistants, de tous ces combattants ? Rien.
Afficher en entier"Je marche dans la ville et j'aime ça. ça tombe bien. Marcher ne coûte rien, distrait l'esprit, permet de faire et refaire l'inventaire des façades, des monuments, des gens aussi. Un paysage de mystères et de mémoire, renouvelé à l'infini, instructif, surprenant. Impossible de s'ennuyer."
Afficher en entierEditions Héloïse d'Ormesson. p 9
Jeté sur un mur, le mot qui résume tout, notre but, notre idéal, notre force et notre espoir. Ce matin, 4 avril 1944, il me salue en huit lettres : LIBERTAD !
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