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Prologue
La puanteur de la chair en décomposition imprégnait les murs.
Nathan Prieur avala sa salive avec beaucoup de difficulté. Peu à peu ses yeux s'habituèrent à l'obscurité et la pièce prit vaguement forme. Il s'adossa au mur lépreux, à bout de souffle, enveloppé d'une sueur froide et effleura son visage avec le bout de ses doigts. Sa peau n'était plus qu'une souillure de sang, de boue et de larmes. Son oeil gauche était à moitié fermé. Deux de ses dents cassées. Son front ouvert. La vie lui avait joué un de ses sales tours comme elle savait si bien le faire. L'horreur l'avait happé, sans ménagement, sans pitié. Il se maudissait de n'avoir pu empêcher toutes ces atrocités. De n'avoir rien vu, rien compris.
Le mal tournait autour de lui depuis trop longtemps. Le mal corrupteur des esprits, générateur de folie. Personne n'aurait pu prévoir ce qui allait arriver. C'était peut-être ça le plus terrifiant. Le mal le pourchassait à présent, incontrôlable et dévastateur.
Nathan Prieur s'efforça de respirer en silence lorsqu'il sentit quelqu'un se déplacer sur sa gauche. À quelques mètres de lui. Il ne bougea pas et écouta. Le mal l'avait-il trouvé ? Un bruit. Comme le râle d'une bête blessée. Il contracta ses muscles.
Quelque chose marchait dans les ténèbres. Le sol de pierre crissait sous ses pas. Le mal était là et il souhaitait en finir avec cette mascarade grotesque. Le mal était tout près de lui, à présent. Il pouvait sentir son souffle brûlant se déposer sur sa nuque puis une main glacée caresser son front. Il écouta la respiration rauque et frémit.
Une voix grave, dure fissura l'obscurité.
- Tu as mis du temps à comprendre.
Nathan Prieur ferma les yeux et ne répondit pas. La voix reprit :
- Maintenant tu sais.
Prieur se mit à respirer de plus en plus fort, essayant de calmer les tremblements de ses mains. En vain. Tout son corps tremblait maintenant. Cette vérité. Terrible.
Il respira un grand coup, ouvrit les yeux et sentit que le mal lui faisait face, l'observait.
Il y a des vérités que l'on ne devrait jamais découvrir. Jamais.
Afficher en entierLe passé ne s'efface jamais. Le souvenir perdure au-delà des sentiments. Les souvenirs figent le temps.
Afficher en entierJe pense que nous sommes les seuls maîtres de nos destinées, qu'il y a sans cesse des choix à faire pour éviter de nous écarter du droit chemin. Les tentations sont grandes. Les pièges, nombreux.
Afficher en entierL'amour est un combat perpétuel, lieutenant. Un combat qui n'est jamais gagné d'avance. Un amour peut se détruire et déchirer notre coeur en quelques secondes si l'on n'y prend pas garde.
Afficher en entierL'espoir n'est présent dans le coeur des hommes que pour les pousser à continuer à vivre. Un espoir qui s'éteint est une vie qui meurt.
Afficher en entierLa mélancolie imprégnait cet endroit, maintenant et depuis toujours. Un mot plus puissant lui vient à l'esprit : abandon. Ce mot, ce sentiment l'enveloppa.
Afficher en entierDieu ne veille pas sur nous, messieurs. Dieu se joue de nos vies. Il se distrait avec nos existences. Lorsqu'il en a assez de nous manipuler et de noud torturer, il nous laisse sur le bord de la route, épuisés, abimés, détruits. Inutiles. Et le diable n'a plus qu'à venir se servir. Dieu n'est qu'un enfant capricieux et sadique. Le diable est son meilleur ami.
Afficher en entierNos équipes étudient ceux des internautes qui écrivent des messages macabres ou qui s'excitent sur sur les scènes gores de certains films, ceux qui souhaitent réaliser ce genre d'effets. (il hésite) La plupart de ces internautes aux pseudos extravagants rappelant le plus souvent des personnages de films d'horreur ne sont que des ados introvertis ou en rébellion contre la société, mais totalement inoffensifs.
Afficher en entierElle fixa les yeux du monstre. Deux gouffres noirs sans fond. Il s'agissait bien d'un monstre, pas d'un être humain. Une créature gorgée d'une haine incontrôlable, capable de répandre le mal d'un seul souffle. D'aspirer le bien dans ses poumons et de le recracher en lambeaux de malheur. Elle dégageait une telle puissance destructrice que l'atmosphère se chargeait d'une sorte d'onde maléfique à chaque respiration.
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