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Quand j’étais petite (…) Ma mère m’aidait à installer mon matelas dans leur chambre, on lisait ensemble, et je m’endormais pendant que mes parents continuaient à bouquiner. Parfois, la nuit, je me réveillais et j’écoutais leur respiration. J’étais au cœur de la vie, de l’important, de l’essentiel, protégée, nous étions ensemble, soudés; c’était magique.
Afficher en entier"Il m'observe. Il a dit "salut !" et attend probablement que je lui réponde.
Il rêve."
Afficher en entierJ'observe le ballet de Marius et Cosette.
Je pleure Gavroche.
Victor, je t'aime.
Hugo, veux-je dire.
Enfin, l'autre aussi.
Bref.
Afficher en entier« - Et puis, ma mère, est comme une planète en queue de système solaire : lointaine.
Je l’aime mais je n’ai aucune idée de ce qu’elle a vraiment dans le crâne. »
Afficher en entierEt puis, ma mère est comme une planète en queue de système solaire : lointaine.
Afficher en entierMa chère Déborah,
Je n'ai jamais été une grand-mère très investie avec toi.
Quand tu était petite, tu devais avoir quatre ou cinq ans, tu es venue en vacances chez nous. Nous avons fait du jardinage, des balades. Ton grand-père a voulu t'apprendre le bricolage mais tu t'es écrasé le pouce avec le marteau et tu n'as plus jamais voulu entrer dans son atelier. Nous avons beaucoup ri. Ce séjour était merveilleux, et nous étions ravis.
Je n'ai jamais compris.
Tu as dit à ton père que tu t'étais ennuyée.
Tu n'es jamais revenue seule.
Afficher en entierJ'avance en survêt' informe, dans un gymnase glacé qui fleure bon le plastique et la transpiration. Une envie de flaque me prend. Si j'étais une flaque, personne ne ferait attention à moi. Je serais tranquille. Pas de TS, pas de Victor. Rien. Calme plat.
Glou. Glou. Glou. "
~ page 316
Afficher en entier"C'est dommage parce qu'une lettre en papier n'a rien à voir avec un mail ou un sms qu'on lit dans le flux, en marchant, dans le métro, au supermarché, dans la queue du ciné. La relation à une lettre est différente. Charnelle. Ça balance de la vibe sévère. Les rares fois où j'en reçois, je prends le temps de m'installer pour la lire, comme un mini-cérémonial qui sacralise la lecture. De cette façon, elle pèse plus lourd dans la main."
Afficher en entier"- Joyeux Noël !
J'avais oublié comme ses yeux brillent.
Je ne peux pas croire que cette phrase moisie s'est formée dans mon esprit. Un coin secret de ma cervelle abrite une île poisseuse où les arbres sont roses, les flamants amoureux ; les chansons mièvres à mort y sont serinées en boucle par des oiseaux en plâtre rococos. Reviens sur Terre, abrutie !"
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