Commentaire de Ninondiscrete

Evan Carter est un auteur de développement personnel qui monte et lors de ses shows, il aime à se présenter de la manière suivante : « Je suis Evan Carter. Ma mère Pamela Carter, star de la chanson, a sauté du haut d’un pont pendant les années les plus difficiles de ma vie. Mon père, Larry Carter, a tué ma première petite amie alors qu’elle était sa maîtresse et a essayé de me mettre son crime sur le dos. Il s’est finalement fait assassiner en plein bad trip à la cocaïne. Je me suis retrouvé sans famille à 17 ans. Autant être franc, j’avais un karma pourri ! Et pourtant, aujourd’hui, je suis heureux. Je suis célèbre pour mon travail. J’aime ma vie ! J’ai pris en main mon destin, c’était mon objectif ! Si j’ai réussi, vous le pouvez, aussi ! Un objectif, voilà ce qu’il m’a fallu ! ».

C’est la vie qu’il mène depuis quinze ans et il y croit. Mais la venue de Kate, son ex petite amie pendant sa tournée va bouleverser toutes ses certitudes. Leur relation a toujours été compliquée, passionnelle et tumultueuse. Mais elle s’est surtout terminée à cause de trop de non-dits. Ils sont arrivés à la croisée des chemins et s’ils veulent avancer, ensemble ou chacun de leur côté, il va falloir qu’ils aient la conversation qu’ils repoussent depuis tant d’années.

C’est un texte assez court mais vraiment prenant. J’ai beaucoup aimé cette histoire, pleine de sentiments différents. Evan est un homme qui revient de loin et pense être heureux. Mais on sait qu’il n’y a pas plus aveugle que soi ! Kate et lui partagent un passé fait de douleur et joie. Qu’est-ce qu’il doit rester de cela ? La famille n’est pas toujours parfaite, dans le cas d’Evan c’est même un euphémisme. Pourtant elle peut être importante. Ses retrouvailles avec sa sœur et la venue au monde de cet être parfait qu’est sa nièce le lui démontre. C’est une vraie introspection à laquelle l’auteure nous invite. J’ai beaucoup vibré au contact de cet homme brisé une fois, qui s’est relevé et qui sait qu’il peut rechuter au contact de sa kryptonite, Kate. J’ai dévoré cette histoire en peu de temps parce qu’elle m’a parlé, m’a touchée.