Ajouter un extrait
Liste des extraits
Maman lui a expliqué que M.Angus n'est pas très beau à voir, mais qu'il bon comme le bon painet, pour la persuader, elle lui a dit :
– Un peu comme votre beau-frère Mario, il est tout balafré et il ressemble à un criminel, mais au fond, il fait le bien autour de lui.
Mme Betta s'est alors vexée, disant que certaines comparaisons étaient déplacées. Tout d'abord, son beau-frère est un chrétien et il y a une grande différence entre un chrétien et une bête. Ensuite, on ne sait jamais ce qu'un animal peut avoir en tête. Et enfin, elle n'expose pas son beau-frère Mario d ans son salon !
Afficher en entierAlors il semble que le vétérinaire ait pris Berni à pa rt et lui ait expliqué avec beaucoup de patience qu'un iguane vit plus de vingt ans, qu'il a besoin d'assistance en continu, et surtout qu'il n'aime pas la musique rock.
– Je n'y crois pas, s'est entêté Berni. ( …)
A ce moment là, Berni a placé un cd des Sépultures sur le lecteur du salon (…) Dès le premier morceau, le pauvre iguane s'est tapi derrière sa pierre et n'a plus bougé.(...)
Liguane est du genre pacifique et solitaire. Il aime le silence, la stabilité , la vie sédentaire, la douce chaleur, le calme.
– On dirait la description d'un petit vieux, a bredouillé Berni.
Afficher en entier– Je te dis que, moi, je ne le veux pas ici ! Et elle souligne les mots « moi » et « ici » avec l'index, en le pointant d'abord vers la poitrine puis vers le sol.
Berni réplique, avec le même geste que maman.
– Mais moi, je ne le laisse pas ici, je le mets dans ma chambre.
Et il indique du doigt sa chambre là-bas, en insistant bien sur le « ma ».
Afficher en entierMaman n'en pouvait plus et elle a répondu que s'il tenait tant à avoir un animal, on pouvait mettre Ronnie dans sa chambre. Comme ça, il pourrait aller le promener et lui faire faire pipi, au lieu que ce soit toujours elle et papa qui le fassent.
Berni a réagi en faisant la tête et il s'est enfermé dans son silence habituel, suivi de post-it avec les inscriptions « despote », « tyrannie familiale », « animalophobe », qu'il a laissés soigneusement sur le frigo, sur le miroir de la salle de bains, sur la porte de la chambre des parents, sur la table, bref un peu partout.
Jusqu'à ce que maman et papa s'assoient et décident d'aller en délégation dans la chambre de Berni. En délégation, cela signifie qu'ils ont frappé à la porte sur une pancarte portant l'inscription « KEEP OUT ».
Afficher en entierQuand on frère a eu quinze ans, pour fêter ce qu'il a appellé « un grand évènement », il a demandé un cadeau un peu spécial.
– Je ne vois pas ce qu'il y a de si incroyable à avoir quinze ans, a dit maman. Tu ne deviens tout de même pas majeur.
Elle était en train de mettre les plats dans le lave-vaisselle, et Berni et moi nous lui donnions un coup de main.
– Tu te rends compte que je suis arrivé à un cinquième de ma vie ? Je suis déjà en ntrain de vieillir ! A protesté Berni.
– Pourquoi un cinquième de ta vie ?
– Supposons que j'arrive jusqu'à soixante-quinze ans, quinze représente donc un cinquième de ma vie..
– Depuis quand as-tu appris à faire des calculs ? A ironisé maman. Et puis, si tu vis quatre-vingt-dix ans, alors tu es à un sixième de ta vie.
– Mais quel sixième ? Après quarante ans, il n'y a plus rien à attendre.
Maman qui a trente-neuf s'est vexée tout de suite :
– Comment ça ? Écoute, quasiment tout le monde va au-delà de quarante ans.
– Et ça serait qui, ces quasiment tout le monde ? Vas-y, j'écoute.
Berni a démarré au quart de tour. Il faut dire que maman et lui sont toujours en train de discuter de tout et en particuliers des goûts de maman que Berni considère comme préhistoriques.En attendant je remplissais le lave-vaisselle toute seule parce qu'ils étaient trop pris par leur échange d'idée. (…)
– Tu sais quoi ? Eh bien, écoute, ton anniversaire, on ne va même pas le fêter. Comme ça, on va le rendre encore plus spécial.
Afficher en entierNous partons comme ça, habillées et parfumées comme si nous allions au réveillon du Nouvel An, alors qu'il n'est que deux heures de l'après-midi d'un mois de novembre humide.
Maura est tellement nerveuse en voiture qu'au lieu de passer la première, elle met la troisième et fait caler le moteur. Puis elle oublie de retirer le frein à main et la voiture avance en faisant des petits sauts. Et quand tout est en place, au lieu d'actionner l'essuie-glace arrière, elle active le phare antibrouillard, ce qui fait que les voitures derrière elle se mettent à klaxonner.
Finalement , nous arrivons dans le centre-ville. Maura est toute troublée et commence à se plaindre qu'elle ne trouvera jamais une place de parking. En fait elle en trouve tout de suite une, juste là où le marché s'installe le matin. Dans l'espace libre, il y aurait largement de quoi garer un camion, mais elle fait deux mille manœuvres. D'abord, elle gare la voiture, puis elle décide de s'approcher ( un peu plus du trottoir, mais elle s'approche trop et finit par frotter les pneus, bref un calvaire ! Quand nous descendons de la voiture, Maura est dans un sale état.
Afficher en entierJe ne comprends pas pourquoi je dois raconter aux adultes ce que je veux faire quand je serai grande. La belle affaire ! Eux, ils ne savent quasiment jamais ce qu'ils font, et ils viennent me demander à moi.
Afficher en entierVol de tapis (…) la dame du premier étage arrêtera de dire que c'est la faute de tous ces immigrés. Sans compter qu'ici on n'a jamais vu l'ombre d'un immigré, à part le lévrier afghan de M.Vargi qui habite au quatrième étage, mais celui-ci, c'est un immigré avec un air très snob, qui nous méprise, nous les humains et une bonne partie de la race canine.
Afficher en entierla maman de Mia : - Moi aussi, petite, je me déguisais, je jouais devant la glace...
Et Berni de commenter : - Et tu n'as jamais arrêté.
Afficher en entier