Extraits

Mais j'avais devant devant moi le meilleur de la pensée des poètes, philosophes, historiens, grammairiens, Pères de l'Eglise et autres érudits grecs de tous les temps et je commençai à livrer à mon ignorance un combat inégal, le feu au joues, le coeur brûlant du désir de savoir.

Chapitre 4

-Si jamais tu reviens à Constantinople, Jean le Pérégrin, sache que dans la boutique de mon père il y aura peut-être encore quelques livres précieux. Je prierai pour que tu aies une bonne traversée et ne fasses pas naufrage un livre entre les bras.

Chapitre 3

De nouveau je la voyais comme un ange, obligé de quitter la clarté de son ciel pour l'atmosphère trouble de la terre. Son corps, sous la méchante pèlerine, était comme comme une lampe d'albâtre dont je recevais la lumière.

Chapitre 3

-Des vérités, il y en a de toutes sortes, dit-elle, les unes pour les gens évolués, les autres pour ceux qui ne le sont pas.

Chapitre 3

-L'automne est arrivé, les feuilles se sont flétries, nous avons été crées toi et moi pour l'arrière-saison d'une époque.

Chapitre 3

-L'automne est arrivé, les feuilles se sont flétries, nous avons été crées toi et moi pour l'arrière-saison d'une époque. Toute pensée a été explorée, rien de nouveau ne peut plus arriver, les coeurs sont fatigués du monde. Peut-être pensait-on de même à la vieille du déluge.

Chapitre 3

Ne vois-tu pas toi-même que ton incroyance est encore de la foi ? Moi, je crois que tout a un sens; toi, tu crois que rien n'en a.

Chapitre 3

Tout ce que l'homme a besoin de connaître, c'est Dieu, c'est la grâce incompréhensible de la Rédemption. Tout ce qui trouble ce savoir-là est une science inutile et mauvaise. La poésie elle-même, sa beauté n'est qu'un reflet de la beauté céleste.

Je lui dis :

-Vous êtes certainement très heureuse si vous pensez connaître ce que vous croyez. Quand à moi, je ne peux pas croire que l'homme ne vive sur la terre que dans l'attente du ciel.

Chapitre 3

(...), distrait de ma lecture, je levai les yeux pour discrètement la regarder. Sa beauté virginale, d'une transparence opaline, était si éloignée de toutes choses terrestres que je n'éprouvais pas en sa présence une réticence analogue à celle que m'inspirait l'envahissante attitude des autres femmes. Son silence respectueux me donnait envie au contraire de lui adresser la parole.

Chapitre 3

Ce qui régnait là, c'était la haine de chacun contre tous. Les chrétiens haïssaient les musulmans et les musulmans les chrétiens. Les catholiques haïssaient les orthodoxes et ceux-ci le leur rendaient bien.

Chapitre 3