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Le site est grandiose, les arches se découpent sur le bleu de la mer. Une légère brume adoucit le paysage.

Une promenade sur les hauteurs des falaises leur permet de contempler des perspectives inoubliables : la Grande Arche, l'Aiguille Creuse...

Jean, à son habitude, devrait évoquer Arsène Lupin, Maurice Leblanc, voir, en superposition, les tableaux de Gustave Courbet, Eugène Boudin ou Claude Monet.

Il est silencieux, concentré.

Ils marchent côte à côte sans dire un mot, essoufflés par leur escalade.

Tôt le matin, pas un chat. Jean regarde bien à droite, à gauche, en bas. Pas âme qui vive.

Madison et lui ne se sont pas parlé.

― Viens voir Madison, là il y a une vue superbe... approche, n'aie pas peur !

Ils avancent sur le bord de la falaise. Il y a un à-pic impressionnant de 80 mètres !

Madison s'approche du bord.

Il n'y avait pas alors de protection de balustrade.

Le fameux principe de précaution est venu bien plus tard. À cette époque, on se suicide toujours du haut de la Tour Eiffel ou du haut des Falaises d'Etretat.

Jean, soudain, la pousse avec ses deux bras de toutes ses forces.

Elle tombe.

La chute paraît durer une éternité. Au cinéma, si je réalise le film, je traiterai cette séquence au ralenti, comme l'accident de voiture dans les "Choses de la Vie".

Jean se dédouble toujours en cinéaste, cinéaste raté à cause d'elle.

Mais là ce n'est pas du cinéma.

Elle s'écrase sur la plage après une chute vertigineuse.

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Ils dansent sur la terrasse.

Jean remarque que Madison, elle, danse avec l'homme le plus séduisant et le plus viril de la soirée, sa joue tendrement appuyée sur l' épaule de Nicolas, un pilote, mari de sa meilleure amie

Victoria.

Il veut s'amuser et mettre un peu d'ambiance dans la soirée. Il lance un rock and roll.

Dans les figures du fameux "Rock Around The Clock" de Bill Haley, il s'écarte de sa partenaire et la retient d'une seule main… Il laisse glisser sa main, lâche celle de sa partenaire qui part en arrière et tombe tout habillée dans la piscine.

Déformation professionnelle. Il la voit partir et tomber à l'eau au ralenti. Une gerbe d'eau à

cinquante ou cent images seconde, c'est d'un effet superbe !

Gros succès ! Tout le monde applaudit.

La voisine fait contre mauvaise fortune bon coeur, rit jaune et part se changer chez elle.

Jean remarque que Nicolas serre Madison de prés en dansant le prochain slow, "C'est extra"

aussi appelé "La Robe de Cuir" de Léo Ferré.

Jean adore les chansons de Léo Ferré : celle-là est différente, plus commerciale, très érotique, sublime… l'un des plus beaux slows de tous les temps.

Il se lance. Il invite Victoria. Il l'enlace très fort. Il se souvient des conseils de Marianne, il y a maintenant des années. Il sourit intérieurement.

Elle lui fait du charme.

Les autres amis s'éclipsent discrètement

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Plusieurs années après, c'est la fin des études secondaires, le bac passé avec grand succès.

Les enseignants ont convoqué Jean et sa mère : il faut que Jean fasse une prépa, Math sup,

Polytechnique, l’École Normale Supérieure. Sa mère le verrait bien prof de Fac.

Grande discussion : il aime le cinéma. Il a juste 18 ans ! Il vient de voir "La Dolce Vita"

de Federico Fellini dans la salle "Le Hollywood" d'Alger.

Quelques jours plus tard, un couffin piégé explose dans le cinéma, sous un siège.

Il y avait eu aussi ce terrible attentat de l'Automatic, café, bar près des facultés d'Alger, rue

Michelet où se réunissaient les jeunes, les étudiants : un carnage.

Jean ne sortait presque plus du fait de sa timidité et des craintes, justifiées alors, de sa mère, le protégeant tant qu'elle pouvait.

Cela avait, peut-être, permis à Jean de rester en vie.

Il connaissait le terrorisme du FLN, en Algérie, jeune. Il connaîtra, vieux, celui d'Al-Qaida ou de l’État islamique en France et en Europe.

Colonisateur ? Il était né là ! On ne choisit pas le lieu de sa naissance.

Ses lointains ancêtres, venant de Lorraine, n'avaient eu après la guerre de1870 que deux options :

devenir Allemands en Alsace et Lorraine germanisées, ou accepter l'offre généreuse (!) de la

France, déjà en crise et sans travail pour ses enfants, d'aller peupler l'Algérie !

En bons patriotes, ils avaient choisi la seconde option. Non, sa famille, presque tous des fonctionnaires, n'avait jamais exploité la population locale. Sa mère, il pouvait en témoigner ayant été son élève, ne faisait, dans sa classe, aucune discrimination entre les communautés.

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Jean va épandre les cendres de Marie-Ange.

Il pense le faire dans le parc du château puis se ravise;

il va avec l'urne à Arcachon, loue un petit bateau et les jette en plein milieu du bassin, avec vue sur la Dune du Pilat et le Cap Ferret...

Marie-Ange rêvait d'habiter en Aquitaine: elle y sera pour l'éternité!

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― Vous êtes attendu immédiatement dans le bureau de

M. Mastauld, le directeur du personnel.

― Que me veut-il ?

Jean le connaissait à peine. Ils se saluaient au restaurant d’entreprise ou se serraient la main lors d’une ou deux réunions de recrutement auxquelles Jean avait été convié...

c’est tout.

― Il paraît que c’est urgent !

Jean prend l’ascenseur et monte au 6e, l’étage des directeurs. Le PDG, lui, est au dernier étage le 7e.

Modestement "manager", Jean a son bureau au 5e.

Jean s’annonce à la secrétaire de M. Mastauld qui le fait entrer.

Le directeur a l’air sévère. Pas un sourire pour accueillir

Jean.

― Bonjour Jean. Assieds-toi !

Jean est encore en pilote automatique, après sa nuit horrible.

Il s’assoit face à Antony Mastauld,

― Antony, que se passe-t-il ?

― Voilà une feuille, un stylo : écris ta démission. Je te dicte...

Jean toujours hébété bafouille :

― Pardon ? C’est une erreur, je n’ai pas la moindre intention de démissionner !

― Jean, c’est mieux pour toi de ne pas faire d’histoires. Tu sais très bien pourquoi !

Nous sommes au courant de tout !

― Tout quoi ? Explique-toi !

― Moi, je n’y suis pour rien, c’est au siège de Chicago qu’ils ont décidé. Je cherche à t’épargner des ennuis. Tu ferais mieux de signer !

― Je n’ai aucune raison de démissionner : tout le monde dans la boîte est enchanté de mon travail !

― Tant pis pour toi, je t’aurai prévenu.

Il appuie sur un bouton sur son bureau : deux vigiles entrent. Jean les connaît, ils surveillent le garage et l’accès des visiteurs.

― Suivez-nous sans histoire !

Jean se croit plongé dans un film noir américain.

Sans brutalité, il doit le reconnaître, les deux "gorilles" le conduisent dans une petite salle de réunion où il n’était jamais venu. Il veut encore se rassurer :

"Ce n’est quand même pas une salle de torture !"

Même dans ces circonstances dramatiques, Jean s’identifie une seconde à Dustin Hoffman, le héros du film de John

Schlesinger, Marathon Man, à Henry Fonda dans Le Faux

Coupable d’Alfred Hitchcock...

La pièce est vide, juste une table, assis d’un côté, un homme qu’il ne connaît pas, de l’autre une chaise vide.

Sans un mot, l’homme lui fait signe de s’asseoir.

― Jackson Hunter, I am Security Group Manager from the

Head Office.

"Une sorte de vigile en chef ", a le temps de penser Jean.

Plutôt, le "Spécialiste International des Licenciements

Violents", comprendra-t-il rapidement.

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Il fait glisser le dernier rempart de son intimité, sa petite culotte... hummm, elle a le sexe totalement épilé. Ce n’est pas encore très à la mode !

La première femme sans poils de toutes ses expériences !

― C’est joli ! dit-il à Camille.

― Je l’ai fait pour toi.

Ce coin de peau nue est une invitation aux caresses buccales. Jean embrasse le mont de Vénus tout lisse.

Curieux : ce petit détail anatomique l’a stimulé. Il ne fait pas l’amour comme d’habitude.

Au moins, Camille apprécie.

Elle geint doucement et jouit plusieurs fois en émettant un

"miaulement" de chaton.

C’est mignon, c’est touchant. Jean est conquis. Ils se revoient souvent !

Toujours ce doux miaulement qui ravit Jean !

"Je ne vais tout de même pas tomber amoureux parce qu’elle a le minou épilé et qu’elle miaule comme un petit chat en jouissant !" rit-il intérieurement.

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