Commentaires de livres faits par Jenna95
Extraits de livres par Jenna95
Commentaires de livres appréciés par Jenna95
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Bon, l'histoire que j'ai lue est plutôt éloignée de celle racontée de la BD. Abigaël (et son amie Betty) n'étant pas du tout une victime, mais plutôt une de celles qui a initié les dénonciations.
Mais cette nouvelle version des affaires de Salem donne une visée plus féministe, et qui garde toute même une certaine efficacité.
Une description d'une ville où le puritanisme fait rage, et où les femmes sont considérées comme des objets qu'il faut préserver jusqu'à leur mariage. Et une succession de petits éléments vont venir mettre le feu au poudre.
Mais c'est peut-être trop tout ça...
Le personnage du révérend semble manquer gravement de nuance : un moralisateur tyrannique, que tout le monde craint, et qui est prêt à tout pour cacher ses propres pêchers. Et de l'autre côté l'innocence extrême de ces femmes qui vont être accusées de sorcellerie. Et à l'inverse, quid des accusateurs et surtout des accusatrices ? On n'en parle pas. Les procès arrivent très tard dans cette BD, mais même si on nous montre quelques accusations au tribunal, ça reste léger, sachant que c'est quand même eux (elles) - peut-être même autant que le révérend lui-même.
Tout un pan de l'histoire est donc oublié, et c'est dommage, ça manque en relief et en réalisme. Oui, être une femme à cette époque et dans cet village, c'était pas la joie. Mais toutes les femmes de ce village était loin d'être innocentes et juste victimes du patriarcat.
Et c'est dommage parce que dans le fond, cette Bande dessinée offrait une bonne version de l'histoire, et a réussi à rétablir une ambiance d'horreur et oppressante à souhait (avec des événements violents, glauques et sanglants, tout ce qui faut).
Et des illustrations dont je n'étais pas fan du tout à la base mais qui colle finalement plutôt bien avec l'horreur de ce qui est raconté.
Une étudiante relativement aisée, dont la grossesse menace l'avenir. Qui décide d'avorter.
Une lycéenne plus défavorisée, qui choisit de le garder.
Mais l'histoire ne s'arrêtera pas là, parce que les deux, ne sont pas au bout de leur peine.
L'auteur ne nous épargne pas les détails qui sont généralement tus : que ce soit la violence de l'avortement, ou celui de l'accouchement.
Mais la suite de l'histoire, pas mieux.
Sans oublier les thèmes plus courants de la misère sociale, les conflits avec les ados.
Bon, clairement, niveau livres joyeux, on a fait mieux. Et même moi qui apprécie les histoires dramatiques et noires, je trouve que là, c'était parfois un peu beaucoup.
Un peu dans la surenchère de catastrophes, mais globalement, j'ai plutôt apprécié cette lecture.
La rencontre entre les deux femmes, tant attendue se fait plutôt bien. Mais on regrettera quand même certaines longueurs.
Au vu du résumé, je craignais que ça parte trop loin dans le thème de la prostitution (c'est tellement facile d'aller dans la surenchère, et le trash).
Mais en fait non, il est surtout question de misère sociale. Une situation familiale très complexe : le père qui est mort, la mère en prison, l'oncle qui s'est barré. Il ne reste plus que Kiara, une ado, et son frère, trop occupé à devenir acteur pour chercher et garder un boulot. C'est l'ado qui doit tout gérer. Et elle perd vite pied, avec une situation qui va rapidement dégénérer.
L'histoire est bien gérée, et on se prend vite à l'histoire de tous ces personnages un peu tous à côté de la plaque.
Et pourtant, le thème de la prostitution reste un peu en retrait. Notre héroïne plonge là-dedans, parce qu'au fond, elle n'a pas le choix. Mais elle garde un sacré recul tout le long. C'est rapidement mentionné, un peu décrit. Mais ça reste très factuel, et il est un peu difficile de comprendre vraiment comment elle le vit, et le ressent.
Peut-être que sa vie est tout simplement disloquée, et qu'elle en perd les sens et les émotions. Parce qu'avec toutes les galères qu'elle a vécues, elle n'est plus à ça près.
Mais cette froideur dans le développement du sujet est assez intrigant. Et d'autant plus lorsque l'affaire des policiers va ressortir, et que tout va s'accélérer jusqu'au procès, où le côté froid et impersonnel devient encore plus présent.
En résumé, une lecture un peu déstabilisante, (un peu) sordide, et parfois difficile à tenir, avec une fin qui reste dans l'ambiance globale (qu'on peut considérer comme frustrante, ou simplement cruellement réaliste) mais avec un petit quelque chose qui fait que je n'ai pas décroché du début à la fin. C'est une lecture intense qui risque de me rester en mémoire un moment.
Une première partie qui s'intéresse vraiment au mode de vie tzigane, avec une représentation sans doute pas mal romancée.
On ressent dans cette lecture la philosophie de vie tzigane, la liberté, puis liberté perdue une fois qu'Anton, personnage principal se retrouve prisonnier des délires nazis.
Ensuite, on passe à quelque chose de plus habituel : la vie dans les camps de concentration, et les horreurs qui y sont faites. Deux ambiances très différentes. Les passages dans les camps sont à la fois affreux, mais pas dans la surenchère ou dans le pathos, c'est juste bien dosé.
Un roman qui est très bien écrit, pousse à la réflexion, et est globalement plaisant à lire.
Mais je trouve pas que la méthode utilisée pour le mettre en valeur (à savoir un exposé) est le meilleur qui soit.
D'autant que le côté mystère-thriller sur la disparition du personnage central est assez décevant.
Les points de vue des différents personnages de l'histoire nous sont présentés, et c'est appréciable, et même plutôt bien fait, mais malgré tout, que ce soit le déroulement de l'enquête (si on peut l'appeler ainsi) ou même la résolution, ça a rien de vraiment transcendant. J'en ressors donc de cette lecture un peu déçue, avec l'impression d'être passée à côté de quelque chose.
Contrairement à ce que je craignais, ce sixième tome apporte du neuf à la série. On bifurque un peu pour s'intéresser à la mémoire plus qu'aux rêves de façon générale. Une première approche plutôt convaincante, et le lien entre les deux (mémoire et rêves) est plutôt pertinent.
Un bon tome plaisant à lire, avec des rebondissements qui peuvent laisser présager une suite intéressante et à la hauteur des premiers volumes de la série.
En revanche, concernant l'histoire j'ai nettement moins accroché. On retrouve la plume poétique de Sébastien Pérez, mais j'ai eu un petit sentiment de vide à la fin de ma lecture.
L'idée est pas mal pourtant, la princesse d'un royaume qui passe une épreuve pour posséder l'esprit d'un rapace, mais qui veut pouvoir se dépasser et avoir la liberté de faire les choses par elle-même plutôt que par l'esprit du rapace.
Bon. Mais peut-être trop de simplicité dans l'histoire, avec ce sentiment d'inachevé, qui fait penser qu'il manque une partie de l'histoire. Un petit truc en plus qui permettrait de vraiment rendre cet album unique.
Ce premier essai n'est pourtant pas une réussite.
Un univers sans doute trop loin de ce dont je suis habituée, avec des personnages aux noms bizarres. Tout simplement un monde dans lequel j'avais peu de repères, et rien à quoi me rattacher. Beaucoup trop de descriptions et de longueurs. Des personnages assez superficiels. Bref, rien pour moi.
J'ai essayé de tenir bon, mais ça n'a juste pas pris.
La forme aventure-malédiction m'a donné l'impression de relire une énième quête initiatique qui n'en finissait pas, avec une ambiance certes un peu oppressante et décrivant des pirates comme on ne les a jamais vus, mais ça n'a pas suffi pour rendre cette lecture mémorable.
Parce qu'il y a de bonnes choses : tout ce mystères autour de la disparition du frère de Nolan, les ondes électromagnétiques, et l'histoire dramatique d'un autre personnage qui semble se dessiner progressivement.
Une alternance des deux points de vue qui permet de créer une histoire un peu plus complexe qu'elle n'en avait l'air au premier abord.
Mais déjà, un style narratif un peu lent (trop à mon goût). Il faut attendre un bon moment avant la rencontre des deux personnages, d'où surviendra une relation assez insipide et superficielle.
Bref, beaucoup de longueurs, avec une fin finalement assez frustrante.
On retrouve un peu l'ambiance de "La grande fabrique de mots" ou "La vallée des moulins" illustrés également par Valeria Do campo.
Bref, un petit récit tout en simplicité mais en efficacité. Comme toujours, je rentre totalement dans cet univers onirique et un peu hors du temps, adapté aux plus jeunes comme aux moins jeunes.
Ici, j'ai trouvée que l'enquête traînait beaucoup trop en longueur, que l'amnésie du personnage était un peu trop facile, et que globalement, on n'avait pas grand-chose d'intéressant à se mettre sous la dent. Une affaire trop plan plan et bien trop lente.
Des personnages pas forcément passionnants non plus, et qui manquaient de psychologie.
Bref, une lecture que je ne mettrais pas longtemps à oublier.
Parce qu'il y a pas mal de thèmes importants qui sont abordés, avec un personnage torturé. Charlotte, victime d'abus sexuels, qui a aussi un gros problème avec la nourriture, et qui part les remarques virulentes de sa mère grossophobe, a fini par développer des troubles compulsifs de l'alimentation. Et tout ça, c'est plutôt bien décrit. On comprend bien le processus, le comment ça se réveille et comment ça marche. On ressent bien le mal-être de la narratrice, et pour ça c'est vraiment bien.
On comprend tout aussi comment elle en est venue à s'enfuir, à mettre toute sa vie entre parenthèse, et comment elle va réussir à se reconstruire (ou du moins essayer) grâce à la rencontre de nouveaux personnages.
Mais malgré tout, le roadtrip est peut-être pas le meilleur moyen de mettre en valeur ces thématiques. La rencontre des trois est plutôt touchante, mais très souvent, on reste dans le cadre du roadtrip assez quelconque (j'avoue que c'est pas un format que j'affectionne particulièrement à la base, donc j'ai un peu plus de mal à accrocher, mais admettons que c'est un parti pris).
Certaines réflexions, qui se voulaient féministes notamment, étaient d'ailleurs un peu naïves, manichéennes et manquant de nuance, et ça alourdissait le propos sans lui donner plus d'impact.
Sans parler des innombrables longueurs, sûrement dû au format du livre, parce que dans un roadtrip, on voyage, on se découvre, c'est presque une quête initiatique, mais l'action est donc limitée.
Alors c'est bien écrit hein, poétique, joli, tout ça.
Mais au cours de cette lecture, je me suis juste demandé "Mais ça parle de quoi en fait" ?
Le fait est qu'il ne se passe absolument rien. C'est très contemplatif. Beaucoup trop à mon goût. Les personnages défilent mais ce ne sont pas des personnages principaux auxquels on pourra se rattacher (ou assez peu, finalement). Parce qu'en fait le vrai personnage, le seul qui compte, c'est l'île. Et ce qu'il s'y passe. Alors on enchaîne les petits chapitres qui parlent de choses et d'autres, des chapitres qui pourraient presque se lire indépendamment les uns des autres. Beaucoup de descriptions, mais finalement on ne va jamais au bout des choses.
Un roman court, et tant mieux, parce que sinon je ne suis pas sûre d'arriver au bout.
Sauf que, même si ça reste en toile de fond tout le long du roman, ce n'est pas le point central du roman.
Au fond, ça reste un roman pour ados tout ce qu'il y a de plus banal avec les quotidiens au lycée, les amitiés superficielles, les nouvelles qui se créent, les histoires d'amour plates et insipides. Bref, je suis clairement pas le public visé par ce genre d'histoires.
Alors oui, notre héroïne est noire, dans un lycée pour gens friqués (principalement blancs du coup). Mais déjà son statut de fille un peu riche quand même en fait un personnage moins impactant dans son statut de "victime de la société". (et pourtant, y'avait d'autres personnages plus en galère à disposition pour rendre le truc plus intéressant, mais ils restent secondaires.
On essaie de souligner le racisme, mais finalement c'est beaucoup moins fort que ce qui aurait pu se passer dans les banlieues chaudes ou lors des émeutes. C'est léger, ça reste en surface. La narration est quelconque, précipitée, et les personnages vraiment peu intéressants.
Du coup d'un point de vue historique et pédagogique, c'est vraiment bien (même s'il n'est pas forcément évident de différencier la réalité historique de la fiction), mais en tant que roman et sur ses qualités littéraires il est loin d'innover le genre.
Un récit assez lent, linéaire et sans surprise, dénué d'émotions, avec un style impersonnel et des personnages qui semblent restés spectateurs, et n'ont aucune personnalité bien définie.
Un livre adapté quand on s'intéresse au sujet, et à l'Histoire mais qui manque d'un quelque chose en plus pour avoir plus d'impact.
Je m'attendais à un livre sur les sectes, et finalement, c'est un aspect qui demeure purement secondaire.
Il est en fait question d'identité sexuelle, à travers les yeux de différents personnages. Une protagoniste hermaphrodite, ou en tout cas dont l'identité sexuelle a l'air un peu floue. Et ça n'a pas l'air de la préoccuper plus que ça.
Ensuite, une transexuelle, née dans le mauvais corps, pour qui cette question semble être une priorité dans sa vie.
Et enfin, le point de vue de quelqu'un un peu éloigné de ces questions, bien qu'il soit directement impliqué dans la vie des deux dernières. Et c'est vraiment intéressant parce que ce sont des points de vue bien différents qui se confrontent, à travers des révélations, des secrets de famille, et des petits retournements de situation qui pimentent un peu le récit.
Les personnages sont bien différents les uns des autres, parfois antipathiques, parfois attachants. Ils sont nuancés, et s'ils peuvent paraître horripilants aux premiers abords, on finit par les apprécier en découvrant ce qu'ils cachent au plus profond d'eux, leurs angoisses, leurs tourmentes.
D'autres thèmes intéressants exploités comme le recours à une mère porteuse, les difficultés des relations amoureuses, et bien d'autres choses.
Un roman vraiment intéressant, et bien ficelé, avec des personnages hauts en couleur.
Petite déception, c'est à propos du personnage de la mère porteuse, qui apparaît comme ennuyeuse voire insupportable pour tout le monde, tellement elle est fade et sans saveur ; dommage qu'on n'ait pas son témoignage à elle aussi, elle était peut-être plus intéressante qu'elle n'en avait l'air.
L'histoire se complexifie, et des liens se tissent qu'on n'aurait pas forcément envisagé à la lecture du premier volume.
Malgré tout, je n'ai pas totalement compris l'intérêt de l'intégration du personnage d'Anthony qui pour le moment est loin d'être un personnage très intéressant, et n'apporte pas grand-chose, si ce n'est une romance qui arrive bien trop vite et de façon superficielle.
A voir la suite.
J'aime toujours autant les illustrations de Thibault Prugne, bonne lecture pour ma part.
Pour une fois, on nous parle de harcèlement, mais pas du côté de la victime. C'est notre héroïne, qui avec toutes ses bêtises, fait du mal autour d'elle. Aux autres, mais aussi à elle-même.
Un récit qui se lit rapidement...mais personnellement, c'est aussi mon reproche : c'est trop rapide. Le sujet est fort, et traité de façon intense. Mais en même temps un peu trop survolé. A la fin de cette lecture, je suis restée sur ma fin. Que ce soit la conclusion, mais aussi cette amitié qui s'est créée entre les deux filles (passant presque de la haine à l'amour). Et forcément, en si peu de pages, on n'a eu que peu le temps de vraiment approfondir les choses, développer les personnages et leur relation, et je trouve ça un peu dommage.
Pour moi, ça n'a pas accroché.
Déjà, je n'aime pas trop cette format d'écriture qui prend de la distance, type compte rendu d'un fait réel : un récit journalistique, dénué de toute émotion et sans âme, qui raconte les choses de façon factuelle et rien de plus. Bon, déjà, ce type d'écrits, ça a tendance à me rebuter.
Mais en plus, on mêle ici et là des éléments sur la narratrice-autrice, des faits sur sa vie, dont le rapport avec les événements liés à Action directe me semble assez peu pertinent. On passe de l'un à l'autre, et finalement ça devient assez brouillon.
Bref, impossible d'accrocher, j'ai failli lâcher en cours de route.
L'histoire n'est pas très intéressante : on a le mari de notre narratrice qui est mort lors d'un accident et cette dernière qui essaie de refaire les mondes avec ses "et qu'est-ce qui se serait passé si ?"
Et voilà qu'elle nous partage toutes les anecdotes banales et très peu passionnantes qui se sont produites juste avant l'accident.
Banal et fade, que ce soit ce qui est raconté, comme la manière dont s'est raconté. Un style d'écriture assez quelconque, et impersonnel, et des personnages sans profondeur vu qu'ils ne sont pas le sujet du livre.
Alors peut-être que l'auteur a pris quelques libertés, mais bon, ça reste un récit politique qui, je trouve, n'a pas grand-chose de romanesque.
Un début qui peine à se mettre en place, pour finalement un récit que j'ai trouvé très long et ennuyeux (faut dire que le sujet ne m'intéressait que moyennement à l'origine).
Ah ça, on apprend pas mal de choses sur la politique russe, et comment Poutine est arrivé au pouvoir, mais voilà ce qu'il faut chercher : un témoignage, voire une biographie, politique, et pas grand-chose de plus.
Avec des illustrations absolument somptueuses qui renforcent le propos.
Touchant mais peut-être moins que lorsqu'on a déjà expérimenté la maternité