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Extrait ajouté par Azula 2013-04-16T21:58:05+02:00

J'envisageai de prendre mon père au mot. Je n'avais encore jamais utilisé d'équipes de nettoyage, et ce serait tellement plus facile de faire disparaître Drake. Non, il va falloir gérer ça de façon officielle. On a une civile sur les bras, une ado.

Du coin de l'œil, je vis quelqu'un passer en flèche. C'était Becky. Elle vit Jen, étendue à l'endroit où Drake l'avait laissée, et se laissa tomber à genoux pour prendre sa copine dans ses bras en pleurant.

Non, maintenant, elles sont deux. Dans moins de dix minutes, ça va être le cirque, par ici. La police, des ambulances, des parents inquiets, la totale.

Qu'est-ce que je peux faire ?

Rien. Tu es à la Base ?

Oui. Les loups sont encore... quelque peu agités. Je suis occupé, pour l'instant.

Tu t'es occupé du tranquillisant ?

Je savais que Ray allait me tomber dessus à la minute même où il apprendrait à la radio que j'étais impliquée dans cette nouvelle affaire.

Jace est en train de rassembler des documents médicaux pour toi. Il les faxera au commissariat demain. Il est certain que le labo ne pourra pas identifier le sérum. Il va leur dire que tu souffres d'une forme d'épilepsie.

Ça marche. Becky commençait à devenir hystérique. Il faut que je file.

Jessica ? Juste une chose.

J'entendis, ou plutôt je sentis de la tension dans sa voix.

Oui ?

Ce que je vais te dire à présent doit à tout prix rester entre nous. C'est de la plus haute importance. Tu comprends ?

Son angoisse faisait bourdonner le lien qui nous permettait de communiquer.

Bien sûr que je comprends. Je n'en parlerai à personne.

Ce soir, ce que tu as fait, quand tu m'as bloqué... Il prit une grande inspiration. Personne n'avait encore jamais fait ça. Il n'y a jamais eu de loup assez fort pour me bloquer de cette façon-là. Je suis sûr et certain que c'est ce que tu as fait, volontairement ou pas. Peu importe l'énergie que j'y mettais, même si ta louve avait appelé mon loup, je n'ai pas réussi à passer. Je pris peur, alors. Jessica, j'ai senti toutes tes émotions... et je ne pouvais absolument rien faire pour les contrôler.

Et merde.

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Extrait ajouté par Azula 2013-04-16T22:02:06+02:00

— C'est ça, votre idée géniale ? (J'étais debout dans un cours d'eau qui m'arrivait jusqu'aux genoux et dont le courant rapide faisait tourbillonner les jambes de mon joli pantalon de tailleur.) Vous savez, les loups mangeurs d'hommes n'ont pas peur de nager. Si notre piste les mène jusqu'à une rivière, ils n'hésiteront pas à y entrer.

— Ne vous inquiétez pas, ils ne nous suivront pas là où on va, affirma Rourke derrière moi. Du moins pas pour l'instant.

— Comment pouvez-vous en être aussi sûr ?

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Extrait ajouté par jilow 2017-05-05T02:04:51+02:00

—- Vous avez dit qu'il y avait de quoi manger ?

— Oui, à l'intérieur.

Il se dirigea vers la porte en pouffant de nouveau. Ça m'énervait de voir que tout ce que je faisais

était drôle, mais, au moins, il avait un joli baryton. Marcy avait raison. Il y avait des choses pires en ce monde que de l'écouter.

Il tourna la poignée et entra.

— Vous n'avez pas fermé à clé ? m'étonnai-je en franchissant le seuil à mon tour.

— Ce n'est pas nécessaire. Si quelqu'un voulait vraiment entrer, il n'aurait qu'à casser un carreau.

Or c'est pénible de monter une vitre tout en haut d'une montagne, alors je me suis dit qu'il était plus facile de remplacer des provisions de temps en temps.

À l'intérieur, un vieux plan de travail en bois courait tout le long du mur de gauche. Un trou avait

été découpé pour l'évier, mais c'était une vieille bassine en plastique qui s'y trouvait. Des placards fabriqués à la main étaient installés au-dessus du plan de travail et encadraient, au centre, l'unique fenêtre divisée en quatre carreaux. Les portes des placards avaient disparu depuis longtemps, si bien qu'on voyait les innombrables rangées de boîtes de conserve qui y étaient entreposées.

Je me jetai aussitôt sur cette nourriture.

— Du maïs, des haricots, des fruits, du chili con carne, énumérai-je en tordant quelques étiquettes pour pouvoir les lire. Rourke, vous pourriez ouvrir votre propre restaurant ici : la Cuisine de la jolie cabane. (Je pris une boîte de chili con carne.) Ça vous dérange si je le mange froid ?

Je lançai un coup d'oeil au petit réchaud à gaz qui se trouvait dans un coin. Franchement, ça prendrait trop de temps de le faire réchauffer.

— Vous pouvez manger ce que vous voulez. Servez-vous.

Rourke passa son bras autour de ma taille, ce qui me fit sursauter. Merde. Il fallait que j'arrête de réagir comme ça.

Il ouvrit un vieux tiroir branlant juste à côté de moi et en sortit un ouvre-boîte. Il me le tendit, une lueur de gaieté au fond des yeux.

— Vous préférez peut-être utiliser ça plutôt que vos dents. C'est un peu plus civilisé.

Je lui pris l'ouvre-boîte des mains sans daigner lui répondre. Le tiroir étant encore ouvert, j'en sortis une fourchette, puis j'allai m'asseoir à la petite table, sur l'une des deux chaises.

— Je vais vous montrer ce que c'est d'être civilisé, le chat.

J'ouvris la boîte de conserve, plongeai ma fourchette dedans et enfournai une énorme bouchée de chili con carne.

— Ch'est là qu'vous dormez ? demandai-je, la bouche pleine, en utilisant l'extrémité de la fourchette pour désigner le haut de la cabane, au cas où il n'aurait pas compris ma question.

Rourke leva les yeux vers la petite mezzanine. Un unique matelas de taille indéterminée était posé

sur le sol et recouvert d'un dessus de lit en patchwork.

— Oui, c'est la chambre à coucher.

— Ch'est mignon, commentai-je, la bouche remplie d'une deuxième fournée de chili.

Rourke s'éloigna du plan de travail et alla s'asseoir dans un fauteuil à bascule près de la cheminée.

C'était le seul autre meuble de la pièce. Le mercenaire semblait immense et pas du tout à sa place dans cette antiquité de toute évidence fragile. Le premier propriétaire de la cabane l'avait sans doute fabriquée de ses propres mains.

Rourke ressemblait à Gulliver assis dans un fauteuil de Lilliputien.

J'étouffai un petit rire avec une troisième bouchée de mon plat.

Puis je me renfonçai sur ma chaise et dévorai le reste de la viande et des haricots froids. Mon cerveau se calma, mon ventre cessa de me faire souffrir, et je revins brusquement sur terre. Ça n'avait pas été difficile de me focaliser sur la pénible ascension et la nécessité d'effacer nos traces olfactives, mais qu'est-ce que je foutais là ?

Il ne s'agissait pas d'un heureux week-end à la campagne avec mon amant. Ma Meute était en guerre, une guerre qui avait éclaté à cause de moi, alors il fallait que j'arrête de glander. J'avais suivi

Rourke jusqu'ici comme une bonne fille qui obéissait à son papa, mais à présent il était temps d'envisager la prochaine étape. Pour ça, j'avais besoin de rassembler quelques détails.

En commençant par Rourke.

Je terminai mon chili con carne, reposai la boîte et la fourchette sur la table et me tournai vers mon hôte d'un air décidé. Il semblait attendre patiemment que je finisse mon repas. Il avait l'air calme, presque songeur. Apparemment, nous étions tous les deux passés en mode « putain, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »

Je m'éclaircis la voix.

— D'accord, Rourke, il est temps de mettre les choses au point une bonne fois pour toutes. On a rempli notre quota de joyeux bavardages. Vous m avez amenée ici, vous m'avez sauvée, d'une étrange manière, vous avez veillé à ce que je reste avec vous, et j'ai joué le jeu. Maintenant, je veux que vous me disiez pourquoi vous m'aidez. Donnezmoi la vraie raison. Ce n'est pas un jeu, c'est ma vie dont il est question, et je veux savoir de quoi il retourne. Un mercenaire surentraîné n'aide pas une demoiselle en détresse, il la fuit comme la peste.

Je suis un fardeau pour vous, et les mercenaires détestent les fardeaux. Le revirement de James à

votre égard a été pour le moins inattendu. Il devait avoir une bonne raison pour ça, ou une sacrée intuition. Je veux savoir pourquoi vous jouez les gentils.

Rourke s'agita dans son fauteuil, ses bras musclés agrippant les accoudoirs tandis qu'il glissait vers l'avant pour s'installer tout au bord. C'était un miracle que ce siège arrive à le contenir. Rourke posa les coudes sur ses genoux et attendit quelques secondes avant de répondre :

— L'Irlandais avait raison de me faire confiance. Je vous ai amenée ici parce que j'ai une dette envers votre père.

Je ne m'attendais pas du tout à ça.

— Ce n'était pas mon intention, à l'origine, mais il a bien fallu que je m'adapte, alors nous y voilà, poursuivit-il.

— Mon père ne m'a pas du tout parlé d'une dette, répliquai-je, les yeux plissés. Pourtant, croyezmoi, nous avons parlé de vous en long, en large et en travers. S'il avait eu le sentiment de pouvoir vous faire confiance parce que vous lui étiez redevable, nous ne serions pas assis là en ce moment. Il aurait organisé une rencontre dans un endroit sûr. Fin de l'histoire. Ce que vous dites sonne faux,

Rourke.

Il esquissa un sourire en coin qui lui donna un air prétentieux.

— Les chiens et les chats ne jouent pas selon les mêmes règles, ma belle. Ce que votre père a fait pour moi n'a rien à voir avec une bataille ou une guerre, ce qu'un loup place au-dessus du reste, à ma connaissance. Après ce qu'il a fait pour moi, j'ai juré de le rembourser un jour. L'Irlandais a dû le découvrir, ou entendre des rumeurs, à moins qu'il ait simplement deviné, mais peu importe.

L'occasion s'est présentée, et je l'ai saisie. (Il haussa les épaules.) C'est aussi simple que ça.

— Ça n'explique pas notre rendez-vous. Vous dites que vous m'avez sauvé la vie parce que vous vous êtes retrouvé sans le vouloir au beau milieu d'une guerre et que vous aviez une dette à

rembourser. Mais ça n'a rien à voir avec le fait de m'inviter à boire un verre parce qu'on vous a payé

pour me soutirer des infos. Ce sont deux choses totalement différentes. (Je me redressai sur ma chaise.) Écoutez, Rourke, je ne vous demande pas de me donner tous les détails, mais je cherche des réponses pour m'aider à rester en vie, rien de plus. (Il me regardait si intensément que j'en eus le souffle coupé pendant quelques instants. Je m'éclaircis la voix.) Je vous en prie, j'ai besoin de savoir, lui dis-je doucement.

— Que voulez-vous savoir, au juste ?

— Qui vous a engagé ? Il faut que je sache, parce que la nouvelle de mon changement ne devrait pas déjà être connue. Ça ne fait que quelques jours, ce qui veut certainement dire que nous avons un traître au sein de la Meute. Si je veux survivre, j'ai besoin d'infos. (Comme il ne répondait pas, j'essayai une nouvelle tactique.) Si le fait de m'aider à rester en vie un peu plus longtemps vous permet de rembourser en partie la dette que vous avez envers mon père, essayez de considérer le fait de me donner ces mêmes infos comme la fin du paiement. Après ça, je m'en irai, et vous n'aurez plus besoin de jouer les baby-sitters.

Rourke se leva et se mit à faire les cent pas.

C'était une attitude si proche de celle de mon frère que mon coeur fit un bond dans ma poitrine et toutes mes pensées s'envolèrent vers Tyler. Mais il n'y avait que le silence le plus plat au sein de mon cerveau, le même que j'avais eu toute la journée.

Rourke s'arrêta devant le plan de travail et s'y appuya. Il n'y avait pas d'autre endroit où se placer.

— Ce n'est pas si facile que ça.

— Je n'ai jamais dit que c'était facile. En fait, je pensais même que ça allait être très, très difficile.

— Jessica, je suis tenu au secret par un client très puissant, et il y a des détails que je ne peux pas partager avec vous maintenant, peut-être même jamais.

Il détourna les yeux, et je compris le message.

Mon coeur se remit à battre plus vite parce que Rourke avait de nouveau prononcé mon prénom, mais j'enfouis cette émotion tout au fond de mon esprit. Ma louve hurla sa joie, et je fus obligée de la faire taire. Ce n’est pas le moment, alors calmos.

— Vous voulez dire que quelqu'un d'autre aurait pu accepter ce boulot, quelqu'un qui n'avait aucune dette envers l'Alpha des territoires américains du

Nord ? Quelqu'un qui aurait pu me soutirer des infos « par tous les moyens nécessaires », en m'arrachant les ongles ou en faisant courir une lame d'argent sur mon cou ?

— Oui.

— Donc, vous avez accepté ce boulot en sachant qu'il y avait de bonnes chances que vous soyez obligé de me sauver à un moment donné, même si ça vous obligeait à doubler votre puissant client ?

— En « vous sauvant », je n'ai pas doublé mon client. Je vous ai simplement amenée ailleurs pour obtenir ce dont j'ai besoin.

— Et si je refuse de vous le donner de mon plein gré ?

— Le seul moyen d'y parvenir serait de vous échapper, répondit-il, les yeux étincelants.

Je haussai les sourcils et fis exprès de balayer du regard la petite pièce.

— Hum, ce pourrait être un scénario probable, Rourke. Mais à la seconde où je réussirais à

« m'échapper », vous vous lanceriez à ma poursuite, n'est-ce pas ?

— Oui, répondit-il en croisant les bras. (Il n'avait pas du tout l'air désolé.) Enfin, plus sûrement dans un jour ou deux, quand j'aurais eu le temps de me remettre des blessures graves que vous m'auriez infligées dans votre zèle excessif.

Je ne pus m'empêcher de rire. L'idée de l'affronter fit brusquement grimper ma libido en flèche.

Maudit chat. Ma louve jappa. Arrête ça. Je sais que c'est toi la responsable. On est en pleine discussion sérieuse, là. Il faut que je reste concentrée. Tu veux bien arrêter de penser au cul pendant deux putains de secondes ?

Ça commence à frôler le harcèlement, cette histoire. Elle gronda et me montra les dents.

— J'imagine qu'une fois que vous vous serez remis de la correction que je vous aurais flanquée, vous serez quitte de votre dette envers mon père ?

Il baissa la tête pour contempler ses bottes, et une mèche de cheveux tomba sur son oeil.

— Oui.

— Interroger une nana, c'est pas votre truc, pas vrai ?

Il releva les yeux, surpris.

— En effet. Je n'ai pas pour habitude de menacer une femme.

— Mais ça vous arrive d'en combattre à l'occasion, non ?

Il y avait quelques salopes surnaturelles sur cette planète. On ne naît pas tous égaux.

— Quand le devoir l'exige.

— Vous voulez dire, quand on vous paie suffisamment ? (Je n'attendis pas sa réponse.) Si je décide de vous donner des infos de mon plein gré, est-ce que votre client s'en tiendra là ?

Rourke décroisa les bras et se dirigea vers la porte.

— Je ne sais pas. Mon client a tendance à être attiré par les choses inhabituelles. Dès que le monde surnaturel au grand complet connaîtra votre existence, la curiosité de tous ces gens n'aura peut-être plus de limites. Pour l'instant, on me paie uniquement pour rassembler les infos nécessaires. La prochaine mission pourrait s'avérer un peu plus... spécifique.

— Personne ne vous colle un flingue sur la tempe pour vous obliger à accepter cette prochaine mission, Rourke.

Il se retourna brusquement et traversa la petite pièce en quelques pas avant d'empoigner le dossier de ma chaise et de coller son visage juste devant le mien. Je dus faire de très gros efforts pour ne pas reculer. Ses yeux étincelaient, comme une magnifique explosion de lumière verte au fond de ses iris.

Ma louve se redressa aussitôt, aux aguets, mais elle se mit de nouveau à tourner en rond au lieu de gronder.

— Si je la refuse, il y aura toujours quelqu'un pour l'accepter.

Son odeur s'épaissit autour de nous et me fit tourner la tête.

— Pourquoi est-ce que vous vous en souciez ? soufflai-je.

Ça nous fit taire tous les deux. Il recula et lâcha ma chaise.

— Je ne m'en soucie pas.

Son odeur disait le contraire, mais ses marqueurs étaient tellement uniques que j'avais du mal à en

être vraiment sûre. Il dégageait quelque chose de nouveau que je n'arrivais pas à interpréter suffisamment rapidement. En tout cas, c'était étrange et capiteux, et ça se répandait partout, en rebondissant dans ma tête comme une bille de flipper trempée dans le miel. Il ne sentait pas comme un loup ou un humain. Il a une odeur incroyable, plus suave qu'avant. Je commençais à avoir la tête qui tournait, et ma louve était surexcitée. Il fallait que je trouve un moyen de la chasser complètement de mon esprit pour pouvoir me concentrer.

Je secouai la tête, mais ça n'apporta aucune amélioration.

— Donc, si quelqu'un d'autre avait pris ce boulot, vous n'auriez pas pu rembourser votre dette envers mon père ? C'est pour ça que vous avez dit oui ?

Il se passa la main dans les cheveux d'un air absent.

— Bordel, votre présence ici complique tout.

Il se dirigea de nouveau vers la porte et tendit la main vers la poignée.

Oh, non, il n'avait pas le droit de sortir comme ça, en coup de vent !

J'étais furax. Je me levai d'un bond, ma colère balayant les derniers effluves de cette odeur si particulière qui s'attardait encore dans mon esprit.

— N'oubliez pas que je n'ai jamais demandé à venir ici. Je voulais rester avec ma Meute pour me battre. J'étais une complication dont vous auriez pu vous passer. C'est vous qui avez décidé de m'amener ici. Vous auriez pu me déposer dans la ville voisine, et mon père aurait considéré que vous

étiez quittes.

— Je ne pouvais vous laisser seule n'importe où, grommela-t-il. Mon honneur est l'une des seules choses qui me restent, et je ne donne pas ma parole à la légère.

Je le rejoignis d'un air furieux. Il lâcha la porte pour me faire face.

— Toutes les histoires qu'on m'a racontées à votre sujet sont effroyables, mais, franchement,

Rourke, ça ne vous correspond pas du tout. Maintenant, je me demande ce qui est vrai là-dedans et ce qui n'est qu'un putain d'écran de fumée. Je commence à croire que tout n'est que mensonges et que vous n'êtes qu'un bon gros chaton sous toute cette couche de muscles. (Je me plantai devant à lui, à

quelques centimètres de son visage.) Est-ce que vous essayez de gagner ma confiance pour mieux me poignarder dans le dos, ou n'êtes-vous en fait qu'un type sympa qui se fait passer pour un tueur sanguinaire ?

En un seul geste, je me retrouvai plaquée contre le chambranle, le corps de Rourke écrasé contre le mien.

Sa bouche recouvrait la mienne, ses lèvres douces mais fermes, son baiser profond. Ses lèvres me paraissaient chaudes contre les miennes. Son étrange et merveilleuse odeur se déversait sur moi par vagues, et le désir rendait mon corps tout entier douloureux.

Comme animée d'une vie propre, ma bouche s'ouvrit à la sienne. Ma langue trouva sa chaleur, mes ongles cherchèrent son dos. Ça alors, il est dur et doux en même temps.

— On ne devrait pas. Ça ne devrait pas être aussi bon, gronda-t-il tout contre moi avant de m'embrasser de nouveau férocement, en resserrant son étreinte sur mes hanches.

Il grogna et recula de quelques centimètres, les pupilles complètement dilatées. Puis il dévora de nouveau ma bouche en faisant remonter ses mains pour les entortiller dans mes cheveux. Son corps plein de puissance continuait à plaquer le mien encore davantage contre le montant. Son énergie irradiait mon corps qui vibrait délicieusement.

— Jessica.

Mon corps se contracta, et toutes mes synapses explosèrent en même temps.

La réalité reprit ses droits peu à peu, comme si je sortais d'un rêve. Non. Qu'est-ce qu’il vient juste de dire ? Je dois arrêter ça. C'était quoi, ça ? J'essayai de toutes mes forces de m'éclaircir les idées.

Au lieu de quoi, mes mains se posèrent sur son torse solide et toujours dénudé. Je le caressai, l'esprit trop embrumé pour me concentrer sur autre chose que le plaisir. Sa délicieuse odeur me submergeait, et je le laissai faire.

Il me mordilla les lèvres du bout des dents, goûtant ma bouche, sa langue lapant la mienne.

Je gémis.

— Jessica, murmura-t-il au moment où sa bouche couvrait de nouveau la mienne pour un baiser sensuel et profond.

Je me figeai. Non. Non. Non. Qu'est-ce qui se passe ? Dans un effort surhumain, je posai les mains sur sa poitrine et le repoussai.

Hébété, il recula en titubant.

— Bordel, c'était quoi, ça ? Je... je... (Je passai mon avant-bras sur mes lèvres endolories. J'essayai de retrouver les idées claires. Tout était confus.) Ce n'était pas un baiser normal, Rourke. C'est vrai, tu es canon, et ma louve perd complètement la boule à cause de toi, mais bon sang... Je n'ai jamais...

C'était... Je...

Je n'arrivais pas à trouver les mots. Rourke me regardait fixement, sans répondre, ses yeux verts flamboyants. Il paraissait aussi sonné que moi.

Furieuse contre moi, ma louve se mit à hurler. Elle m'envoya une image de Rourke nous contemplant comme il venait juste de le faire, sauf que cette fois on lui léchait et on lui mordait le menton.

Oh ! mon Dieu.

Non. Ma louve dansait dans ma tête, tout excitée, comme elle l'avait fait toute la journée. Rourke n'est pas notre compagnon. Elle gronda et montra les dents. Non ! C'est impossible. Ce serait de la folie. Elle hurla. Je secouai la tête. C'était forcément une erreur.

— Jessica.

Rourke franchit la distance qui nous séparait et tenta de me reprendre dans ses bras. Je fis un pas de côté et le repoussai.

— Tu savais, lui lançai-je d'un air accusateur. Tu savais ce qui se passait, ce qui nous arrivait depuis le début de la journée, et tu n'as rien dit, putain !

— Non, répondit-il en secouant la tête. Je n'en avais aucune idée, jusqu'à maintenant. Jusqu'à ce que je te goûte. Une barrière s'est brisée entre nous quand on s'est embrassés. Je sais que tu l'as senti, toi aussi. (Il me regardait d'un air ouvertement émerveillé.) En ce moment même, ton sang m'appelle. Ça me rend fou d'être éloigné de toi, même de si peu. J'ai besoin de te toucher.

Moi aussi, je le trouvais différent, mais je n'étais pas prête à l'admettre. C'en était trop.

— Comment est-ce que ça a pu arriver ? (Je m'éloignai de lui. J'avais besoin d'espace.) Les chiens et les chats ne s'entendent pas. Si c'est vrai, alors l'univers nous joue un tour cruel.

— Ce n'est pas un tour, répondit Rourke en faisant un pas vers moi. Jessica, quand je t'ai vue venir

à ma rencontre dans ce bar, volontaire et sûre de toi, j'ai bien eu du mal à me retenir de te prendre là, tout de suite, sur un tabouret de bar. Mais je me suis dit que c'était une réaction normale d'un homme face à une femme magnifique. Je n'y ai pas fait plus attention que ça. (Ses yeux restaient sauvages encore et brûlaient d'un beau feu émeraude.) Quand j'ai compris que tu ne m'avais pas tendu un piège et que tu étais vraiment en danger, mon animal est devenu fou tellement il avait envie de te sortir de là

et de te mettre à l'abri. J'avais du mal à contrôler ses impulsions, et ça m'a mis en rogne. Ça ne m'était encore jamais arrivé. Je n'ai pas arrêté de lui dire non depuis que je suis avec toi. Je n'ai pas arrêté de le repousser et de le gronder. Lui n'a jamais cessé de me titiller et de me combattre, jusqu'à ce baiser.

Quand tu t'es plantée là devant moi, j'ai finalement cédé à l'envie de faire ce qu'il me poussait à faire depuis tout ce temps.

— C'est-à-dire ? demandai-je, méfiante.

— Te goûter.

Je savais au fond de moi qu'il disait vrai. Je n'avais cessé, moi aussi, de réprimer les envies de ma louve. Mais ça ne rendait pas la chose plus facile à digérer pour autant. Rourke n'était pas du tout comme les loups me l'avaient présenté, mais je n'étais quand même pas prête. Je venais juste de me transformer en louve et maintenant j'avais un compagnon ? Ça faisait trop d'un coup, beaucoup trop.

— Je n'arrive pas à réfléchir. Tout ça n'a pas de sens. (Je portai la main à mon front.) Pourquoi nous ? Pourquoi maintenant ? Certains mettent plus de mille ans avant de trouver leur âme soeur. (Je tournai les talons.) J'ai besoin d'air.

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Extrait ajouté par Azula 2013-04-16T21:54:40+02:00

Le souffle court, je m'efforçais de sortir d'un sacré cauchemar.

— Bon sang, gémis-je.

De la sueur dégoulinait sur mon visage. J'avais la tête dans du coton. Étais-je en train de rêver ? Si c'était le cas, ça me faisait un mal de chien.

Attends une minute, les rêves ne sont pas censés faire mal.

Sans crier gare, mon corps se contracta de nouveau. Une douleur brûlante s'écoula dans mes veines, semblable à un gros coup de soleil, enflammant chaque cellule sur son passage. Je serrai les dents en essayant de bloquer cet assaut.

Il disparut aussi rapidement qu'il était venu.

Cette soudaine perte de sensation me réveilla en sursaut. J'ouvris brusquement les yeux dans le noir. Ce n'était pas un foutu rêve. Je dressai un rapide inventaire interne de tous mes membres. J'avais des picotements partout mais, fort heureusement, je pouvais de nouveau bouger librement. Le faible halo vert de mon réveil affichait 2 h 07. Je n'avais dormi que quelques heures. Je roulai sur le côté et écartai les cheveux poisseux de mon visage. Quand mes doigts entrèrent en contact avec ma peau, je poussai une exclamation et retirai ma main comme un enfant qui vient juste de toucher une plaque très chaude.

Bordel de merde, je suis brûlante.

Ce n'était pas bon signe.

Ne panique pas, Jess. Réfléchis. Sois logique.

J'appuyai le dos de ma main contre mon front pour mieux déterminer à quel point j'avais de la fièvre. Des charbons ardents m'auraient semblé plus frais.

Je dois être sacrement mal fichue.

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Pour être honnête, il attisait ma curiosité. Ma louve l'avait remarqué, elle aussi, ce qui était étonnant puisqu'elle s'était faite relativement discrète depuis notre arrivée au boulot. Cependant, dès que Rourke avait décroché, elle avait commencé à faire les cent pas. Sa présence dans ma tête était au-delà du bizarre. C'était comme si deux parties distinctes de mon être étaient bien vivantes et capables de fonctionner indépendamment l'une de l'autre. J'allais avoir besoin d'un peu de temps pour m'y habituer. Mais je balayai ce souci pour l'instant. Je ne pouvais me payer le luxe de m'appesantir dessus, puisque ma priorité était de retrouver une vie normale. J'avais le fol espoir d'y arriver. Quand ce serait fait, alors je me donnerais le temps dont j'avais besoin pour tout analyser. Je me devais bien ça.

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Extrait ajouté par jilow 2017-05-05T02:00:15+02:00

Comment Smart et sa bande d'ingrats avaient-ils pu s'imaginer qu'ils étaient capables d'éliminer l'Alpha le plus puissant que le monde ait connu ? Ça me dépassait.

Mon père était magnifique.

Sélène garda son calme et s'arrêta à côté du vampire en choisissant d'ignorer le regard perçant rivé sur elle. Seul le tremblement infime de ses mains la trahit pendant un instant. Ses doigts luisaient déjà à cause d'un sortilège, si bien que le frémissement rouge fut facile à détecter. Elle s'arma de courage avant de relever la tête pour soutenir le regard de mon père. Son visage affichait la même expression hautaine qu'avant l'arrivée des renforts.

Franchement, Rourke avait succombé à ça ?

— Viens, grand méchant loup. Donne-moi quelque chose pour jouer, le railla-t-elle. Rien ne me ferait plus plaisir que d'exterminer toute ta lignée. Viens donc me chercher !

Mon père continua à la regarder sans ciller.

— Ben alors, mon gars, tu préfères t'attaquer aux petits cochons ? Tu fais moins le fier face à une

Ensorceleuse ? J'étais sûre que tu étais une mauviette. Visiblement, j'avais raison.

Tyler réagit en aboyant furieusement. Sélène regarda paresseusement dans sa direction et éclata d'un rire cristallin.

— Oh, on dirait que ton louveteau veut passer le premier ? Comme c'est noble de sa part.

Mon père montra les dents. Tyler s'arrêta comme si quelqu'un avait actionné un interrupteur.

— Ça, c'est un bon chien-chien, roucoula Sélène. Tu devrais écouter ton papa plus souvent. (Elle se tourna de nouveau vers mon père.) Franchement, loup, tu devrais mieux surveiller tes petits. J'ai les doigts qui me démangent tout particulièrement ce soir et je ne voudrais pas qu'il y ait des... accidents.

Pour autant que je le sache, Sélène ne pouvait affronter plusieurs loups en même temps, même si elle prétendait être une déesse. Bien sûr, elle était capable de me tuer, ainsi que quelques autres, mais elle ne réussirait pas à tous nous éliminer avant qu'on la mette en pièces.

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