Commentaires de livres faits par joersaflo
Extraits de livres par joersaflo
Commentaires de livres appréciés par joersaflo
Extraits de livres appréciés par joersaflo
- Oui madame.
- Votre fils est mort."
Le ton employé est si neutre, si froid, si détaché. Elle aurait dit : "Votre fils dort", ou bien : "il arrive, nous terminons un platre... des points de sutures", ou même, "il va bien"; elle aurait dit "vous voulez un chocolat chaud ? .... Cela m'aurait fait aucune différence. C'était une annonce comme une autre.
Donc, moralité, tu devais me laisser la place qui me revenait de droit, quitte à devenir, toi, une âme errante, une sans-abri posthume...
Paris sur Seine ... Paris sur scène ... Paris, son triomphe, lui aussi "s'y voyant déjà". Cette vision, ce mirage accompagnait alors sa marche et le protégeait contre toutes les défaillances possibles. Il irait à Paris. C'était son rêve à lui. A lui tout seul.
- Ça ... c'est la glorieuse incertitude de l'art du comédien ... et des artistes en général.
- Et oui, cette incertitude qui faisait dire au bien regretté Raymond Devos : "Un succès, c'est un bide auquel on vient d'échapper !"
De retour sur les lieux de son enfance, il est rattrapé par son passé. Julius lui annonce qu’il lui révélera l’identité de sa mère une fois montés les deux spectacles promis – notamment celui retraçant la visite d’Elizabeth II dans l’usine de Lainière sur le point de fermer. Il rencontre à cette occasion la belle Marion, héritière de la filature. Alex tombe immédiatement sous le charme, mais sait l’union impossible. Il se console avec Léonore, elle aussi, amochée par la vie. Pour l’aider à faire le deuil de son père, Alex décide de mettre en scène l’événement déclencheur du drame - un vol de liquidités dans le tramway. Ils découvrent montant leur production que l’accident était en réalité un complot… Parallèlement, Alex se décide enfin à rendre visite à sa mère, sans se douter des terribles révélations sur son adoption qui vont s’en suivre.
Affranchi des entraves du passé, Alex arrivera-t-il enfin à vivre sa propre vie et ne plus se cacher derrière les nombreux masques qu’il a jusqu’alors arborés ?
Michel Quint avec ses mots drus et drôles joue des niveaux de langues et des patois. Il laisse planer le danger sur son texte et fait surgir des histoires riches des couleurs et des saveurs du nord.
Profondément attaché au Nord-Pas-de-Calais, Michel Quint dépeint à loisir cette région dans ses romans. En 1989, il obtient le Grand Prix de littérature policière pour Billard à l’étage. Il se consacre entièrement à la littérature après le succès d’Effroyables Jardins (paru en 2000, vendu à plusieurs millions d’exemplaires et porté à l’écran par Jean Becker). En dépit des étoiles est paru aux EHO en 2013.
Je garde précieusement ce texto dans mon portable, comme l'un. Des derniers liens, comme si j'entendais sa voix.
Christian Streiff raconte son long coma, sa résolution de s’accepter diminué pour vaincre les séquelles de la maladie et retrouver une vie normale. Pour celui qui fut l’un des plus puissants patrons de France, cela signifie une vie sans temps mort. Le capitaine d’industrie ne renonce jamais aux projets d’avenir. L’homme confronté à son handicap est beaucoup moins résolu pour tracer son chemin personnel, avec une seule ambition : ne pas rater sa vie et accomplir ses rêves en se donnant les moyens du temps. Découvrir le monde à pied, sur l’eau, satisfaire sa curiosité de nature en solitaire... La question qui reste en suspens étant le paradoxe de l’homme pressé dans son métier et contemplatif dans ses passions. C’est un récit hanté par la perte d’une partie de soi et la nécessité de retrouver un chemin.
La fascination d’un vécu de l’intérieur quand l’homme est confronté à sa mort alors que rien ne l’y préparait, qu’il se croyait au sommet de sa vie, intouchable. L’AVC est devenu une maladie commune qui touche plus de 130 000 personnes en France chaque année, dont environ 50 000 en meurent. Le plus souvent, celles qui en réchappent demeurent handicapées. L’AVC peut frapper n’importe qui, les grands comme les miséreux.
Le témoignage de Christian Streiff est d’autant plus passionnant qu’il entre dans la catégorie de ceux qui semblent invincibles. Dans un premier temps, se raconter a semblé pour l’auteur presque humiliant. Avouer sa maladie, c’était avouer être descendu de son piédestal. Un homme puissant n’est pas plus combatif et philosophe que le citoyen lambda. L’expérience de la maladie, le handicap et la confrontation avec la mort abroge les distances entre les hommes. Les questions de l’auteur sont celles de chacun.
C'est seulement neuf jours après l'accouchement que l'issue fatale arrive. Mais pourquoi ? Pourquoi moi ?