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Très dur, lorsqu'on est un jouisseur invétéré, de tomber amoureux d'un inconnu rencontré par hasard. Encore plus dur de s'apercevoir que l'objet de vos rêves est l'heureux papa du plus charmant bambin qui ait jamais existé. Avais-je le choix ? J'ai également eu le coup de foudre pour l'adorable bébé. Le fils n'a pas été très difficile à conquérir. Quant au joli papa, ce fut une autre histoire...
Un récit bourré de sentiments, avec ses joies, ses peines et ses émotions. Aurélien va utiliser tous les moyens pour séduire Michel. Y parviendra-t-il ?
Afficher en entier— Ne bougez pas, je vais vous aider.
La voix vient de nulle part. Nul doute, Aurélien, c’est ton ange gardien qui se décide, tardivement, à penser à toi. Il aurait pu intervenir plus tôt et t’éviter le désastre.
— Vous avez de la chance, j’ai toujours un vieux sachet qui traîne dans ma poche.
Non, ce n’est pas mon ange gardien. Un ange, ça n’a pas de sac plastique en réserve dans sa poche. Je baisse les yeux. Un type, à mes genoux, s’active à ramasser, au milieu de la circulation, une plaquette de beurre, un sac de pommes de terre, un ananas qui foutait le camp, les barquettes de viande... Je respire. Apparemment, les œufs ont échappé au massacre. Mentalement, je bénis l’inconnu qui me porte secours. Reconnaissant, je balbutie :
— C’est trop aimable à vous. Je ne sais comment vous remercier. Je ne savais quoi faire pour m’en sortir. Je suis navré pour ce dérangement.
Au même moment, il se redresse, il a tout récupéré. Seule, la boîte de raviolis, plus plate qu’une crêpe, me nargue sur l’asphalte.
— Donnez-moi un ou deux autres sacs. Vite, il est temps de rejoindre le trottoir.
Sans attendre ma réponse, il me soulage de mon fardeau. D’un même élan nous slalomons dangereusement à travers le flot des véhicules. Il y a des crissements de freins, des insultes d’automobilistes furieux. Quand j’y pose enfin les pieds, le trottoir me semble un havre de paix et de sécurité. En même temps que je savoure mon soulagement, je regarde un peu plus attentivement ce mec qui vient de me sortir de mon inconfortable situation.
Il est grand, beaucoup plus grand que moi, peut-être un mètre quatre-vingt-cinq. Il est brun, coiffé à la mode, avec des mèches blondes, qui sont autant de feux follets d’or dans ses cheveux. Des yeux gris clair éclaircissent un visage régulier. Je flashe immédiatement sur les lèvres et la dentition. Ce n’est peut-être pas mon ange gardien, mais il est beau comme un ange... en mieux. Il me sourit.
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